Pourquoi Instagram écope d’une amende record de 405 millions d’euros
L’Europe a décidé d’infliger une amende 405 millions d’euros à Instagram pour des manquements au traitement des données des mineurs.
Une mauvaise gestion des données des mineurs ?
La cause principale de cette amende infligée à Instagram par la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC) : des manquements au traitement des données des mineurs par Instagram. Vraisemblablement, l’application appartenant au groupe Meta, ne mettrait pas en place des mesures suffisantes pour protéger les données des utilisateurs mineurs.
Des informations plus précises seront dévoilées dès la semaine prochaine : « Nous avons adopté notre décision finale vendredi dernier, et elle prévoit une amende de 405 millions d’euros. Les détails seront publiés la semaine prochaine », a déclaré un représentant de la DPC à l’AFP.
405 millions d’euros d’amende pour Instagram : c’est la décision la plus sévère de la Commission irlandaise pour la protection des données depuis 2018 (année de l’entrée en vigueur du RGPD).
Le groupe de Mark Zuckerberg va faire appel
Le groupe Meta qui possède Instagram compte bien se défendre face à ce jugement qui vient de tomber. Un porte-parole de Meta a confié au média RTE que le groupe comptait faire appel, soulignant que l’enquête s’était penchée sur des réglages qui avaient été modifiés depuis un an. Il est vrai qu’Instagram a continué de développer des options pour protéger les mineurs. Mais est-ce suffisant au regard des lois européennes ?
Le porte-parole de Meta a précisé au média Politico : « Toute personne de moins de 18 ans voit son compte automatiquement défini comme privé lorsqu’elle s’inscrit sur Instagram, de sorte que seules les personnes qu’elle connaît peuvent voir ce qu’elle publie, et les adultes ne peuvent pas envoyer de messages aux adolescents qui ne les suivent pas ».
Une enquête ouverte sur Instagram depuis fin 2020
Pour rappel, la DPC avait déjà ouvert une enquête à la fin de l’année 2020 afin de déterminer si Instagram avait bien mis en place les mesures nécessaires pour protéger les données personnelles des utilisateurs, et surtout celles des mineurs.
Selon le régulateur, il était notamment trop facile pour les mineurs de basculer vers un compte public qui rendaient leurs coordonnées accessibles à tous. L’autorité européenne reprochait également que le contenu des comptes des moins de 18 ans avait été ouvert parfois par défaut à tous les utilisateurs, et non seulement aux abonnés approuvés…
Source : Le Monde
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