La nouvelle stratégie de Figma : couvrir l’ensemble du cycle produit, de l’idéation à la mise en ligne
Avec désormais 8 produits complémentaires mais dissociés, Figma propose maintenant une couverture complète du cycle produit. Décryptage avec son CPO et son VP of product design.

En doublant son portefeuille de produits avec les lancements de Sites, Make, Draw et Buzz, Figma franchit une nouvelle étape. L’entreprise veut désormais offrir à ses utilisateurs un environnement cohérent et continu, capable d’accompagner chaque étape du développement produit, de la première idée jusqu’à la mise en ligne, et même au marketing.
Concevoir une suite logique, pensée autour du cycle produit
« Beaucoup d’entre vous nous ont demandé comment ces huit produits (les 4 présentés au printemps 2025 ainsi que Figma Design, FigJam, Slides ou Dev Mode, ndlr) s’imbriquent », a résumé Yuhki Yamashita, chief product officer chez Figma. « Notre perspective, c’est que ces produits ensemble vous aident à passer de l’idée jusqu’au produit livré entre les mains de vos utilisateurs. »
Ce cheminement, Figma le rend aujourd’hui tangible :
- FigJam permet d’explorer des idées à plusieurs.
- Slides aide à les formaliser en pitchs ou présentations.
- Make permet d’en générer des prototypes interactifs en quelques minutes.
- Figma Design et Draw servent à affiner l’exécution visuelle.
- Dev Mode facilite la collaboration entre designers et développeurs.
- Sites publie les projets sur le web.
- Buzz permet de les promouvoir via des assets marketing adaptés.
« C’est excitant de voir à quel point vous pouvez faire tout ce parcours de bout en bout, sur une seule plateforme », résume Yuhki Yamashita.
Des outils séparés mais interopérables, pour limiter la complexité
Figma n’a pas cherché à fusionner toutes ces fonctionnalités dans une interface unique. Au contraire, la logique est modulaire. « Si on mettait tout dans un seul outil, ce serait trop lourd », explique Noah Levin, VP of product design. « À la place, on conçoit des produits distincts, mais interconnectés. »
Cette interopérabilité se traduit par des interactions simples et concrètes : « Le copier-coller fonctionne toujours. Vous pouvez, par exemple, copier un design de Figma et le coller dans Make pour le transformer en prototype dynamique. Un asset créé dans Buzz peut être réutilisé dans Sites. » Tout comme lancer chacun de ces outils indépendamment.
L’idée est de préserver la puissance pour les experts, tout en simplifiant l’usage pour les autres profils. « Si vous êtes designer, vous pouvez activer un design mode. Si vous êtes marketeur, Buzz vous permet de modifier un visuel sans jamais avoir à comprendre toute l’interface de Figma », illustre Noah Levin.
Mieux collaborer en entreprise : un écosystème contre la fragmentation
Figma veut aussi résoudre un problème structurel rencontré dans de nombreuses entreprises : la fragmentation des outils.
« Beaucoup d’équipes utilisent des dizaines de solutions, ce qui rend difficile le suivi et la cohérence, souligne Noah Levin. Le fait d’avoir Buzz, Sites, Make dans le même environnement permet de centraliser les contenus, de réutiliser les assets et de garder une logique de marque. »
On ne demande pas à nos clients de tout faire chez nous. On leur offre simplement une base plus cohérente.
Pour autant, la plateforme reste ouverte : « 90 % de nos clients entreprise utilisent des plugins ou des intégrations partenaires. On ne leur demande pas de tout faire chez nous. On leur offre simplement une base plus cohérente. »
Cette cohérence ne concerne pas seulement les fichiers, mais aussi les rôles : « Si un designer excelle en illustration et un autre en storytelling avec Slides, ils doivent pouvoir collaborer naturellement. Dans Figma, c’est possible et ce, même à distance. »
Une stratégie produit dictée par les usages, pas par la concurrence
Interrogés sur les recouvrements avec d’autres outils du marché, comme Canva, Webflow ou Adobe, les dirigeants de Figma refusent toute logique de confrontation. « On ne se dit jamais : comment copier ce qu’un autre fait ? » affirme Noah Levin. On regarde plutôt ce que font déjà les gens dans Figma, parfois malgré ses limites. Et on construit à partir de là. »
C’est cette écoute qui a conduit, par exemple, à la création de FigJam, puis Slides, Buzz, Sites et Make. « Beaucoup d’idées brillantes ne voient jamais le jour parce qu’il faut trop de temps pour les valider, observe Yuhki Yamashita. Avec Make, vous pouvez transformer un design en un test en quelques prompts. Vous l’essayez, vous voyez si ça fonctionne et vous pouvez passer à une autre idée. »
Une plateforme en expansion, mais fidèle à sa promesse initiale
Avec cette nouvelle génération de produits, Figma cherche à devenir bien plus qu’un simple outil de design d’interface. Sans ambition de tout remplacer, ni de tout fusionner, la plateforme propose une expérience toujours plus fluide, interconnectée et collaborative, conçue pour réduire le temps entre l’idée et la mise en ligne.
« Notre travail, c’est de vous aider à ne plus être bloqués, résume Noah Levin. À vous aider à donner forme à vos idées. »