Instagram : ce que l’on a appris sur l’algorithme en 2025

Ces dernières semaines, Adam Mosseri, PDG d’Instagram, a tenté à plusieurs reprises de vulgariser les mécanismes de l’algorithme. Voici ce qu’il faut retenir de ses interventions.

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Stories, Reels, publications du feed... Le classement de chaque type de publication obéit à des logiques différentes. © mim232 - stock.adobe.com

« Ces discussions sur l’algorithme auront lieu avec ou sans nous, alors autant participer ». Invité en mai dans le podcast de l’influenceuse britannique Grace Beverly, Adam Mosseri n’a montré aucun signe d’agacement lorsque son hôte l’a relancé, une fois de plus, le fonctionnement du système de classement d’Instagram, « qui n’est pas régit par un, mais plusieurs algorithmes, contrairement à ce que les gens pensent », souriait-il.

Il faut dire que l’exercice lui est familier. Depuis plusieurs mois, le PDG de la plateforme s’emploie à démystifier les effets du « travail itératif » et « des changements mineurs » opérés quotidiennement sur le système de l’une des plateformes sociales les plus utilisées au monde. Aussi bien sur son compte personnel, où il organise un « Ask me anything » chaque vendredi et publie des vidéos explicatives, que lors de ses apparitions chez des créateurs de contenu, de Grace Beverly, donc, à Build Your Tribe, en passant par HugoDécrypte. Des interventions qui, mises bout à bout, permettent de mieux comprendre les ressorts de l’algorithme en 2025. Et les signaux auxquels il faut prêter attention pour augmenter son précieux reach. Voici tout ce qu’on a appris sur le système de classement des Stories, publications statiques et Reels depuis le début de l’année.

Les critères de classement des Stories sur Instagram

Dans une vidéo diffusée fin janvier, Adam Mosseri a livré des repères pour mieux comprendre comment sont classées les Stories sur Instagram. Un format, estime-t-il, bien plus prisé que les publications dans le fil, en particulier par les jeunes générations, mais qui n’a pas vocation à permettre d’élargir son audience, à l’origine. « Pour la grande majorité des créateurs, publier dans le fil restera la meilleure manière de toucher un maximum de personnes, car les Stories ont été conçues pour connecter les utilisateurs avec leurs amis », souligne-t-il. Selon lui, ce format sert, surtout, à créer ou à renforcer le lien « avec son audience la plus engagée », notamment avec des contenus exclusifs. Il n’empêche que, pour hiérarchiser les Stories, Instagram se base sur trois signaux :

  • La probabilité que l’utilisateur appuie sur la Story,
  • La probabilité qu’il like la Story,
  • La probabilité qu’il réponde par message à la Story.

Tout ceci est calculé en fonction des précédentes interactions. Autrement dit, sans interaction, pas de visibilité. Pour apparaître en tête sur la page d’accueil de vos abonnés, il faut provoquer l’engagement. Par exemple, en multipliant les appels à l’action avec des sondages, des quiz ou des questions ouvertes, ou en découpant ses Stories pour inciter l’utilisateur à appuyer plusieurs fois. Sans surprise, les Stories qui provoquent le plus de réponses par messages sont les plus valorisées par l’algorithme.

Si vous regardez comment les gens partagent sur Instagram, en mettant les créateurs de côté, il y a chaque jour plus de photos et de vidéos sans texte partagées en messages privés que dans les Stories. Et il y en a aussi bien plus dans les Stories que dans le fil.

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Story Instagram : 5 conseils pour augmenter vos vues

Les critères de classement des publications du fil sur Instagram

Toujours en janvier, Adam Mosseri a apporté des précisions sur le fonctionnement des algorithmes qui chapeautent la plateforme, ainsi que les indicateurs à surveiller de près. Le premier enseignement, c’est que la plateforme change (très légèrement) ses critères de classement en fonction du lien entre l’utilisateur et le créateur.

  • Lorsque l’utilisateur est abonné : les signaux les plus valorisés sont, dans l’ordre, le temps de visionnage (pour les Reels), les mentions J’aime, puis les partages.
  • Lorsque l’utilisateur n’est pas abonné : les critères les plus valorisés sont, dans l’ordre, le temps de visionnage (pour les Reels), les partages, puis les mentions J’aime.

Comme il l’a rappelé lors de ses interventions chez Grace Beverly et HugoDécrypte, Instagram fait ensuite le tri en effectuant trois calculs :

  • La durée moyenne de visionnage (pour les Reels),
  • Le taux de mention J’aime rapporté à la portée totale,
  • Le taux de partages rapporté à cette même portée.

« Ce qui importe, ce n’est pas forcément qu’il y ait eu 10, 50 ou 5 000 partages », a-t-il souligné sur la chaîne d’HugoDécrypte. Ce qui compte, c’est s’il y a eu 10 partages sur 20 vues ». Il a également mentionné d’autres signaux jouant un rôle plus secondaire, comme les enregistrements, les commentaires, les clics sur le profil ou les abonnements. « Nous regardons davantage les likes, parce qu’il y a beaucoup plus de likes. Et nous devons concentrer nos systèmes de classement là où nous avons réellement des données sur lesquelles nous pouvons nous entraîner », a-t-il complété dans le podcast de Grace Beverly.

Dans une autre vidéo, Adam Mosseri a indiqué que l’équipe de développement allait « redoubler d’efforts sur la messagerie », et qu’il s’agissait de l’une des priorités pour 2025. En creux, comme l’a noté Social Media Today, il laisse entendre que le nombre de partages par message pourrait devenir un indicateur clé, dans les mois à venir. Plus que le nombre de likes ou d’abonnés.

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Les critères de classement des Reels sur Instagram

Enfin, le début d’année a apporté des éclaircissements sur la manière dont Instagram hiérarchise les vidéos dans les recommandations, et notamment l’onglet Reels. Et il y avait urgence, semble-t-il : ces dernières semaines, les créateurs redoutaient que les formats longs, qui peuvent durer jusqu’à 3 minutes depuis janvier, ne soient défavorisés par l’algorithme face aux formats courts. En cause ? Un calcul basé sur le pourcentage de complétion de la vidéo, ce qui implique, mécaniquement, un temps de visionnage plus élevé pour optimiser le reach d’une vidéo de 3 minutes. D’ailleurs, jusqu’ici, la consigne était assez claire : Instagram préconisait de partager des Reels d’une durée comprise entre 30 et 90 secondes pour augmenter ses chances d’être poussé aux « audiences non connectées ».

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Dans sa section Reels Best Pratices, Instagram insiste sur l’importance de la durée. © Instagram

Selon Adam Mosseri, Instagram aurait revu sa méthode de calcul depuis l’allongement de la durée des Reels : « Nous ne voulons pas pénaliser les vidéos plus longues, c’est pourquoi nous regardons non seulement le pourcentage de la vidéo qui a été visionné, mais aussi le nombre de secondes. Si vous regardez 10 secondes d’une vidéo d’une minute, c’est autant de secondes que si vous regardiez 10 secondes d’une vidéo de 10 secondes. Donc vous ne serez pas pénalisé. » En revanche, on ignore lequel de ces critères a le plus de poids dans l’équation. Et il ne serait pas absurde de penser que le taux de complétion reste plus déterminant. En outre, le calcul se base aussi sur d’autres signaux, notamment le nombre de partages ou de likes.

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