YouTube supprime les commentaires sous les vidéos de mineurs pour lutter contre la pédophilie
YouTube, la filiale de Google, va interdire les commentaires sur la grande majorité des vidéos exposant des mineurs alors que les pédophiles utilisent les commentaires pour échanger des messages.
Des millions de commentaires supprimés
Il y a quelques mois, un YouTubeur spécialisé dans les dérives d’Internet surnommé « Le Roi des Rats » avait mis en lumière que des vidéos mettant en scène des enfants était récupérées par des réseaux pédophiles. Les prédateurs sexuels se servaient des commentaires pour communiquer entre eux, se transmettre des contenus parfois explicitement pédophiles et ainsi contourner les interdictions de YouTube.
Après avoir supprimé des millions de commentaires suspects, la plateforme de partage de vidéos a décidé d’aller plus loin dans la lutte contre les pédophiles en supprimant la possibilité de laisser des commentaires sous des vidéos montrant des mineurs. « Dans les mois qui viennent, nous allons étendre notre action en suspendant les commentaires de vidéos qui montrent des mineurs plus âgés, susceptibles d’attirer les comportements de type prédateur » , a également expliqué la plateforme qui souhaite donc intensifier la lutte contre ces prédateurs.
Certains créateurs de vidéos mettant en scène des mineurs pourront cependant conserver les commentaires ouverts mais devront impérativement surveiller leur contenu et utiliser les outils technologiques fournis par YouTube afin de repérer et supprimer les commentaires enfreignant les conditions d’utilisation de la plateforme.
Des annonceurs retirent leurs publicités
YouTube a fait face à la gronde de diffuseurs comme Disney, Epic Games, AT&T ou encore Nestlé qui ont décidé de supprimer leurs publicités de la plateforme au vu des commentaires trouvés sous les vidéos de mineurs.
En 2017, YouTube avait déjà effacé des dizaines de milliers de vidéos d’enfants qui contenaient des commentaires au ton déplacé, voire à caractère pédophile, afin de rassurer les annonceurs inquiets qui avaient, à l’époque déjà, commencé à retirer leurs publicités de la plateforme.