YouTube durcit les règles pour monétiser ses vidéos : 1 000 abonnés et 4 000 heures de visionnage en 12 mois sont désormais requis

YouTube le reconnaît : 2017 était une année compliquée. Plusieurs scandales ont terni l’image de la plateforme vidéo et dégradé la confiance des annonceurs. Pour rassurer les entreprises qui diffusent des publicités sur YouTube, Google annonce un durcissement des règles à respecter pour afficher des publicités sur sa chaîne. Un gage de sécurité supplémentaire pour les marques – et des conditions toujours plus strictes pour les créateurs.

1 000 abonnés et 4 000 heures en 12 mois

YouTube avait déjà durcit les règles liées à la monétisation en ne permettant pas aux chaines qui comptabilisaient moins de 10 000 vues d’afficher des publicités. La plateforme remplace aujourd’hui cette règle par deux autres conditions : les chaînes devront désormais être suivies par au moins 1 000 abonnés et comptabiliser 4 000 heures de vues sur leurs vidéos au cours de 12 derniers mois.

2 nouvelles règles rétroactives, à partir du 20 février

Ces règles sont rétroactives : à partir du 20 février 2018, les chaînes YouTube qui ne remplissent pas ces 2 conditions ne pourront plus être monétisées. Ces deux critères devraient réduire fortement le nombre de chaînes éligibles au programme partenaire de YouTube (YPP, YouTube Partner Program). YouTube estime que ces critères représentent mieux la crédibilité que les « 10 000 vues » – qui pouvaient plus facilement être atteintes, voire être achetées par des créateurs peu scrupuleux.

Un impact important pour les YouTubeurs

Ces deux critères sont restrictifs, mais YouTube indique également qu’il sera attentif à d’autres signaux pour vérifier la qualité des chaînes (signalements etc.). Vis-à-vis de l’incidence de cette décision, la plateforme prévient qu’elle « affectera un grand nombre de chaînes YouTube éligibles à la publicité ». YouTube tente de calmer les créateurs mécontents en précisant que « dans 99% des cas, les chaînes affectées gagnent moins de 100 dollars par an (moins de 30 dollars dans 90% des cas) ». Pas sûr que cela suffise à calmer la grogne des YouTubeurs…

Google Preferred également concerné

Le YouTube Partner Program n’est pas le seul concerné par ce durcissement des critères d’éligibilité : Google Preferred n’affichera plus automatiquement du contenu en fonction de la popularité, les contenus seront examinés manuellement pour que les annonceurs soient assurés de la qualité des contenus auxquels ils sont associés.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le communiqué de YouTube.