Entre X et Threads, l’écart se resserre en nombre d’utilisateurs actifs

L’écart entre X et Threads se réduit. Selon une récente étude de Similarweb, relayée par TechCrunch, l’application de microblogging lancée par Meta en juillet 2023 rassemblerait quotidiennement chaque jour 115,1 millions d’utilisateurs actifs sur iOS et Android, en juin 2025.

Threads décolle enfin, mais accuse du retard sur desktop

Assiste-t-on enfin au décollage de Threads ? Le scénario semblait de plus en plus improbable, il y a encore quelques semaines, malgré l’optimisme affiché par Mark Zuckerberg, qui rappelait lors de sa traditionnelle conférence avec les investisseurs, au premier trimestre, que l’application avait franchi le cap des 350 millions d’utilisateurs actifs.

Les chiffres de Similarweb semblent lui donner raison : en un an, l’application mobile a enregistré une croissance de 127,8 %. Dans le même temps, X, avec 132 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, aurait reculé de 15,2 %. Le bilan est flatteur. Mais il reste à nuancer : Threads bénéficie toujours du bassin d’audience d’Instagram, ce qui pourrait gonfler artificiellement ces estimations. Peut-on réellement considérer comme actif un utilisateur ayant été redirigé vers un « thread susceptible de l’intéresser » ?

Surtout, si X périclite sur mobile, la plateforme reste leader sur desktop, et de très loin. Un terrain que Threads délaisse depuis ses débuts, se contentant du strict minimum. D’après les données de Similarweb, la version desktop de X comptait 145,8 millions d’utilisateurs actifs quotidiens en juin 2025, contre seulement 6,9 millions pour Threads.

Bluesky reste en queue de peloton

Bluesky, autre alternative décentralisée qui avait brièvement profité du blocage de X au Brésil ou de l’élection de Donald Trump pour attirer des utilisateurs déçus, reste à la traîne : malgré une croissance annuelle de 372,5 %, elle ne compte que 4,1 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, sur 37 millions de comptes enregistrés, d’après ses données internes.

Et ce n’est pas si surprenant : même si l’application s’est nettement renforcée cette année, en intégrant par exemple une messagerie privée, des trending topics ou un flux dédié aux vidéos verticales, elle a surtout surfé sur la brèche du « safe space, qui est la principale faiblesse de X et la plus consistante dans le temps », nous expliquait dans une interview Samir Bousaid, head of social intelligence chez We Are Social, pour attirer des déçus qui souhaitaient retrouver l’esprit Twitter d’il y a 15 ans tout en s’éloignant de l’ambiance délétère de X. Un bassin d’audience forcément limité.