Windows 11 : plus de la moitié des PC professionnels ne sont pas éligibles
Les entreprises ne sont aujourd’hui pas prêtes à passer sous Windows 11, selon une récente étude.
Des conditions requises exigeantes pour de nombreuses entreprises
Windows 11, la dernière version de l’OS de Microsoft, est disponible depuis ce mardi 5 octobre pour les particuliers et les entreprises. Si la mise à jour intègre une nouvelle interface graphique et de nombreuses fonctionnalités (widgets, Teams…), la sécurité informatique constitue une priorité pour la firme américaine. Les paramètres de la configuration minimale requise pour installer Windows 11 sont en effet plus exigeants pour les parcs professionnels, qui ne sont aujourd’hui pas prêts à les remplir. C’est le résultat d’un audit mené par l’éditeur Lansweeper auprès de 60 000 entreprises, ce qui représente environ 30 millions de PC.
Pour rappel, la configuration minimale nécessaire pour installer Windows 11 demande :
- Un processeur de 1 GHz ou plus, avec au moins deux cœurs et une compatibilité 64 Bits,
- 4 Go de RAM,
- Un périphérique de stockage de 64 Go ou plus,
- Une puce graphique compatible avec DirectX12 ou une version ultérieure avec pilote WDDM 2.x,
- Un écran d’au moins 9 pouces, une résolution HD (720p) et 8 bits par canal de couleur,
- Un démarrage sécurisé compatible UEFI et le module de plateforme sécurisé TPM version 2.0.
Si Windows 11 est installé sans répondre à ces conditions requises, les futures mises à jour de l’OS ne pourront pas être garanties sur vos appareils.
Windows 11 : comment savoir si son PC est compatible
Le CPU et le TPM, principaux obstacles à l’installation de Windows 11
Le passage d’un OS à une version supérieure s’avère souvent délicat pour les entreprises et peut prendre jusqu’à plusieurs années, notamment pour les plus grandes structures. Si ce constat ne représente aucune surprise, le nombre d’appareils professionnels qui ne seraient actuellement pas compatibles avec la mise à jour est en revanche très élevé.
Selon l’audit mené par Lansweeper, le CPU (Central Processing Unit) demandé par Microsoft n’est pas compatible pour 55,6 % des entreprises interrogées. 28,19 % d’entre elles ne disposent pas d’une version éligible du TPM 2.0 (Trusted Plateform Module), qui constitue le nouveau standard de sécurité matérialisé par une puce présente sur les appareils les plus récents, et 19,26 % ont même échoué à ce test. Bonne nouvelle du côté de la RAM : 91,05 % des organisations sont bien éligibles pour la mise à niveau.
Les machines virtuelles et les serveurs physiques à la traîne
Pour les machines virtuelles, l’audit révèle 44,9 % de compatibilité avec le processeur. 66,4 % des entreprises répondantes ont déclaré disposer de suffisamment de RAM et seulement 0,23 % d’entre elles disposent de postes de travail virtuels avec le TPM 2.0 activé.
Ce n’est pas tout à fait une surprise, TPM n’a jamais été requis pour Windows et bien que le TPM passthrough (vTPM) existe pour donner un TPM aux machines virtuelles, il est rarement utilisé. Cela signifie que la plupart des postes de travail VM devront être modifiés pour obtenir un vTPM avant de pouvoir passer à Windows 11, analyse Lansweeper.
Du côté des serveurs physiques, seulement 1,49 % des entreprises ont réussi le test d’éligibilité pour le TPM. L’éditeur ajoute : « ce qui signifie qu’environ 98 % d’entre elles ne réussiraient pas à se mettre à niveau si Microsoft créait un système d’exploitation serveur avec des exigences similaires à l’avenir ».

Si vous faites partie des organisations qui ne répondent pas encore aux conditions requises pour l’installation de Windows 11, pas de panique : Microsoft a indiqué que le support de Windows 10, qui est installé sur 1,3 milliard de PC, continuera d’être pris en charge jusqu’en 2025.
Prenez la parole dans le dossier Tendances 2026
Associez votre expertise à l'un des contenus phares de BDM !
Je participe