VSEO : comment optimiser son référencement naturel grâce à la vidéo

Créateur de l’agence SeoMix à Nantes, Daniel Roch nous explique les fondamentaux du référencement vidéo, et livre quelques conseils pour l’optimiser.

Pour Daniel Roch, YouTube est la plateforme la plus adaptée pour héberger vos vidéos. © Sammby - stock.adobe.com

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Daniel Roch, fondateur de SeoMix

Consultant SEO et WordPress depuis 2008, Daniel Roch a fondé SeoMix en 2013, une agence spécialisée dans le référencement naturel. Basée à Nantes, SeoMix accompagne des indépendants, TPE, PME et grands groupes (Radio France, Kiabi, etc.) sur les problématiques de SEO. Conférencier et auteur de l’ouvrage Optimiser son référencement WordPress, Daniel Roch a également conçu SEOKEY, une extension axée sur l’audit SEO et les optimisations automatiques sur WordPress.

Pouvez-vous définir, en quelques mots, ce qu’est le VSEO ?

Le VSEO, pour Video Search Engine Optimization, désigne la pratique visant à rendre visibles les vidéos et à se référencer par les vidéos. Le VSEO va permettre d’améliorer son positionnement et de faire apparaître son contenu à la fois sur les plateformes d’hébergements de vidéos, telles que YouTube ou TikTok, mais aussi sur les moteurs de recherche traditionnels.

Où les contenus vidéos peuvent-ils apparaître sur Google ?

Quand on effectue une recherche, les vidéos peuvent apparaître de plusieurs manières. L’internaute peut exploiter le système de filtrage proposé par les moteurs de recherche, et demander à n’obtenir que des résultats vidéo, de la même manière que pour les actualités ou les images.

Il est également possible que Google estime que sur une requête spécifique, il est pertinent d’afficher des vidéos dans un encart, qui s’affiche dans le coin supérieur ou inférieur de l’écran. Mais c’est extrêmement variable d’une requête à l’autre. Le contenu vidéo peut apparaître à chaque fois, comme il ne peut jamais apparaître. Par ailleurs, le système évolue constamment. Il fut un temps où les vidéos étaient fréquemment mises en avant dans les résultats de recherche. C’est moins le cas aujourd’hui, et je n’ai pas constaté d’évolution significative suite au déploiement des dernières mises à jour.

Il faut savoir qu’aujourd’hui, Google réalise davantage de mises à jour de son algorithme au fil de l’eau, et notamment de manière automatique avec son algorithme interne. Sur une requête, la vidéo peut apparaître aujourd’hui, et disparaître demain. Il est important de procéder à des vérifications de temps à autre, car Google peut changer l’intention de recherche, ou affiner sa compréhension de la requête pour modifier les types de résultats qui s’affichent.

En quoi la contextualisation du contenu vidéo est-elle cruciale pour le VSEO et quels éléments textuels doivent être optimisés ?

Fondamentalement, une vidéo, tout comme une image, est un fichier informatique qui n’est pas directement interprétable par Google, puisqu’un moteur de recherche ne dispose ni de la vision humaine, ni de l’ouïe. Pour les images, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur le texte alternatif qui permet de décrire l’image, mais il n’existe pas d’équivalent pour les vidéos. Pour contextualiser le contenu de la vidéo, il faut donc respecter plusieurs règles :

  • L’environnement de la vidéo : une vidéo intégrée sur un site ou dans un article de blog doit s’accompagner de plusieurs éléments descriptifs, comme le détail des sous-titres, une description ou un sommaire. Ces informations aident le moteur de recherche à comprendre et à interpréter le contenu de la vidéo.
  • Le choix de la plateforme : le choix de YouTube peut s’imposer, puisque Google peut facilement puiser dans la base de données de cette plateforme dont il est propriétaire. En uploadant une vidéo sur YouTube, l’internaute remplit également de nombreux champs qui vont faciliter la compréhension, comme le titre, la description, les tags, etc.
  • Le balisage schema.org : il s’agit de données structurées, invisibles pour l’internaute, mais que les moteurs de recherche vont analyser et interpréter une variété d’éléments de la vidéo. Ce balisage fournit des informations telles que l’auteur, la date et l’horaire de mise en ligne, la description de la vidéo, le titre, etc.

Comment Google évalue-t-il la qualité de la vidéo ?

La popularité de la vidéo est l’un des principaux critères. Plus une vidéo va être visionnée, commentée, partagée ou obtenir de mentions « J’aime », plus elle augmente sa visibilité à la fois sur les plateformes d’hébergement comme YouTube, mais aussi sur les moteurs de recherche. Google va également évaluer la crédibilité de la vidéo en examinant les liens qui redirigent vers celle-ci.

La durée de la vidéo est secondaire pour Google, qui va d’abord évaluer si le contenu répond à l’intention de l’internaute. Par exemple, un tutoriel sur la réparation d’une tondeuse à gazon ne peut raisonnablement pas être condensé en deux minutes. Dans ce genre de scénario, la durée de la vidéo devient un facteur à prendre en compte, puisqu’il est attendu que la problématique soit intégralement couverte. Le contexte de la requête détermine l’importance de la durée, mais ne va pas systématiquement influer sur le positionnement du contenu dans les résultats de recherche.

La miniature peut-elle influencer le référencement d’une vidéo ?

La miniature n’a pas d’impact direct sur le positionnement dans les résultats de recherche. Elle peut être comparée à la meta description d’une page web. En revanche, une miniature bien conçue peut augmenter significativement le taux de clics, d’où l’importance d’analyser, sur la requête, comment sont construites les miniatures qui apparaissent dans les résultats de recherche.

Sur Google, les vidéos sont-elles référencées de la même manière et selon les mêmes règles, indépendamment de la plateforme sur laquelle elles sont publiées ?

Google adopte un comportement distinct en fonction de la plateforme sur laquelle la vidéo est hébergée, et ce pour plusieurs raisons. Sur certaines plateformes, comme Facebook ou LinkedIn, les vidéos sont inaccessibles sans connexion, ce qui conduit Google à les ignorer purement et simplement. Par ailleurs, certaines plateformes sont défavorisées du fait que, comme expliqué précédemment, Google dispose d’un accès privilégié à la base de données de YouTube. C’est pour cela que les contenus hébergés sur Vimeo ou Dailymotion sont moins fréquemment mis en avant dans les résultats de recherche de Google.

À l’agence, quand on discute avec des clients, on recommande de publier les contenus sur YouTube, afin de s’assurer un maximum de visibilité. Cela permet de s’assurer que les robots de Google vont comprendre la vidéo, mais aussi de bénéficier de la puissance technique de la plateforme, en termes de serveur, de bande passante, etc.

L’arrivée prochaine de la Search Generative Expérience va-t-elle davantage inviter à l’optimisation du contenu vidéo ?

En nous appuyant sur les tests effectués au sein de notre agence ou par d’autres experts du référencement, nous n’avons pas observé de mises en avant particulières des contenus vidéo dans Google SGE. Mais ce constat doit être pris avec des pincettes, parce que l’outil est encore en phase expérimentale, son fonctionnement peut encore évoluer.

Pour une marque ou un annonceur, quels sont les principaux avantages d’avoir un bon référencement vidéo ?

Il s’agit d’un très bon outil marketing. En fonction de sa cible, de son positionnement, la vidéo peut faciliter la conversion. Si les personnes âgées de plus de 35 ans effectuent des recherches plutôt classiques sur le web, la jeune génération a tendance à s’orienter naturellement vers le contenu vidéo. Certains internautes font, par exemple, l’essentiel de leurs recherches sur TikTok. La vidéo peut donc être un moyen d’élargir sa cible, mais aussi de produire du contenu à forte valeur ajoutée qui présente le produit ou valorise les compétences d’une entreprise.

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