Vero : le nouveau réseau social qui n’exploite pas les données de ses utilisateurs

La monétisation des données par les GAFAs est un débat récurrent. Cette pratique permet de proposer des services gratuits, en échange de monétisation publicitaire des données utilisateurs. Plusieurs services essaient de passer outre ce modèle, on pense évidemment au français Qwant qui propose un moteur de recherche respectueux des données. Côté social media, un nouveau service fait beaucoup de bruit depuis quelques jours : Vero. L’app est un mélange de Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest, et propose un feed sans algorithme, et sans publicité. La volonté de Vero : créer un réseau social totalement transparent.

Un mélange entre plusieurs réseaux sociaux

Vero existe depuis avril 2017 mais a lancé une campagne marketing avec plusieurs influenceurs. Et depuis quelques jours, le service voit une explosion de ses inscriptions, à tel point qu’il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour valider son compte. L’app ressemble à un mélange étonnant entre Twitter, Instagram, Facebook et Pinterest.

Aucun algorithme ne filtre les posts du newsfeed, et aucune publicité n’apparaît. Au niveau des contenus, Vero permet de partager des liens, des photos, mais aussi des vidéos, des livres, musiques, films ou lieux. L’importance donnée aux contenus culturels est plutôt agréable. On peut déjà y trouver quelques comptes « importants » et déjà certifiés tels que Zack Snyder ou le média Paris Match.

À l’usage Vero est plutôt facile d’utilisation même si le design est un peu chargé. C’est par ailleurs assez déstabilisant d’être sur ce mélange de différents services. Même si la volonté de ne pas faire de publicité ciblée est louable et différenciant, pas sûr que cela suffise à donner un vrai intérêt au service. Malgré le succès relatif de l’app, il reste en effet difficile d’y trouver des amis.

Un modèle économique différent

Ce qui est intéressant avec Vero, c’est le choix d’un modèle économique différencié de ce que font les GAFAs. L’entreprise fondée par Ayam Hariri (le fils de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri) propose un service gratuit pour le premier million d’inscrits. Les autres devront payer un abonnement annuel (dont on ne connaît pas encore le prix). Pas sûr que les utilisateurs soient prêts à payer pour un service de type réseau social alors qu’il existe de nombreuses alternatives gratuites.

Autre piste de monétisation : Vero fait payer les e-commerçants qui vendent des produits via le bouton « Buy Now ».

Il est pour l’instant difficile de prédire l’avenir de Vero, mais il semble plus proche d’un service de niche vivotant difficilement comme Mastodon ou Ello que d’un véritable nouvel acteur dans le paysage social media. Il sera néanmoins intéressant de suivre son évolution, notamment quand il deviendra payant.

Sujets liés :
1 commentaire
Commentaire (1)
  • rlh

    Non non, pas si nouveau que ça, ça existe depuis 2015 apparemment et ça ne fait du bruit que parce qu’ils ont effectivement récemment payé des influenceurs. Le moins que l’on puisse dire c’est que ça a végété pas mal avant.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Visuel enquête Visuel enquête

Community managers : découvrez les résultats de notre enquête 2025

Réseaux, missions, salaire... Un webinar pour tout savoir sur les CM, lundi 29 septembre à 11h !

Je m'inscris

Les meilleurs outils pour les professionnels du web