UX/UI designer : les coulisses du métier avec Amélie Poirier (Niji)
Outils, missions, parcours universitaire : Amélie Poirier, lead designer UX/UI chez Niji, partage son quotidien avec BDM et livre des conseils à ceux qui souhaitent s’engager dans cette voie.
Quelles sont les missions de l’UX/UI designer et à quoi ressemble son quotidien ? Éléments de réponse en vidéo avec Amélie Poirier, lead designer UX/UI chez Niji. Experte de l’accessibilité et de l’écoconception web, Amélie nous immerge dans le quotidien d’un métier « porteur de sens ».
En quoi consiste votre métier ?
AMELIE POIRIER – Mon métier consiste à améliorer l’expérience utilisateur, en m’appuyant sur des principes d’accessibilité numérique. C’est-à-dire faire en sorte de rendre accessibles, en tout lieu et à tout moment, les interfaces que l’on crée. Mon métier inclut aussi l’écoconception, qui vise à limiter l’impact du numérique sur l’environnement.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier, et qu’est-ce que vous appréciez moins ?
Ce que j’aime dans mon métier c’est l’échange et la communication. J’apprécie d’aller à la rencontre des clients, des usagers, mais aussi de discuter avec les équipes techniques pour multiplier les points de vue. C’est aussi un métier qui fait sens, puisqu’il vise à limiter la fracture numérique actuelle en rendant accessible l’ensemble des interfaces, tout en agissant de manière éthique et transparente par rapport à ce qu’on produit. Ce qui est le plus compliqué à gérer dans mon métier, c’est de trouver l’équilibre. Il faut parvenir à exploiter les technologies qui sont proposées, tout en limitant leur impact sur l’environnement et la société.
Pouvez-vous décrire votre parcours ?
J’ai un bac+5 avec un diplôme supérieur d’arts appliqués. J’ai commencé ma vie professionnelle dans le print, notamment pour des maisons de luxe. Puis j’ai pivoté vers le numérique, pour travailler sur des dispositifs de réalité virtuelle et de réalité augmentée. Et ça fait maintenant un peu plus de dix ans que je travaille en agence et jongle entre des secteurs comme le retail, l’industrie ou les services publics.
Quel est votre outil préféré pour l’UX/UI ?
Le premier, c’est Figma, l’incontournable. Nous avons, d’ailleurs, eu la chance de réaliser un live avec Figma pour expliquer ce qu’est un site écoconçu et présenter toute la méthodologie que nous avons développée, notamment pour le groupe RATP.
Sur mon bureau, deux référentiels restent toujours posés sur un coin de table : le RGAA, le référentiel général d’amélioration de l’accessibilité, et le RGESN, le référentiel général de l’écoconception des services numériques, le socle commun à tous les concepteurs du numérique pour créer des dispositifs durables.
Quelles ressources (podcasts, formations, etc.) recommandez-vous pour progresser dans ce domaine ?
Ce qui m’aide à évoluer et à rester en veille, ce sont les événements auxquels je participe, comme les UX Days organisés par Flupa ou Paris Web, que j’ai connu en tant que visiteur et speaker. Ces événements permettent d’échanger avec nos confrères et de faire de belles rencontres : Christophe Clouzeau, Elie Sloïm, le fondateur d’Opquast ou bien Gladys Diandoki, avec qui il est toujours chouette d’échanger.
Comment votre métier va-t-il évoluer dans les prochaines années ?
Il y a dix ans, j’aurais eu du mal à imaginer ce que je fais précisément aujourd’hui. Néanmoins, lors des dix prochaines années, j’espère voir de plus en plus de personnes sensibilisées, voire formées, à ces thématiques de l’accessibilité et de l’écoconception, afin que cela renforce la prise de conscience de l’impact de nos créations.
Quel conseil donneriez-vous aux professionnels ou personnes souhaitant s’engager dans cette voie ?
Si je devais donner un conseil, ce serait d’effectuer une veille quotidienne, un peu comme on s’entretient en faisant un jogging. C’est important de lire les actualités et de découvrir des nouveautés, parce que ça entretient la créativité. Surtout dans un métier comme le nôtre, qui évolue vite.