Usurpation d’identité : les 10 célébrités les plus utilisées par les hackeurs en 2024

Ce mardi 8 octobre 2024, l’éditeur de logiciels McAfee a publié son classement des personnalités francophones les plus souvent exploitées pour tromper les internautes et rediriger vers des sites frauduleux ou des logiciels malveillants. En 2024, la chanteuse belge Angèle, très populaire en France et qui a participé à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Paris 2024, occupe la première place de ce classement, qui regroupe plusieurs acteurs, chanteurs ou influenceurs qui ont marqué l’actualité récente.

Les 10 personnalités francophones les plus utilisées pour créer des arnaques en 2024

Pour concevoir ce classement qui regroupe les célébrités servant d’appât pour les cybercriminels, les chercheurs de McAfee Labs « analysent le pourcentage de sites identifiés comme étant à risque lors d’une recherche sur le nom des célébrités », explique un communiqué. « Les internautes se rendant sur ces sites sont alors susceptibles de télécharger des logiciels malveillants, de mettre en danger leurs données personnelles et de compromettre leur identité », complète l’éditeur.

Outre Angèle, d’autres célébrités voient leur nom détourné pour créer des arnaques en ligne. C’est le cas de Timothée Chalamet, à l’affiche du second volet de la saga Dune, qui a dépassé les 4 millions d’entrées en France. L’acteur franco-américain, dont le nom et le visage sont utilisés dans des deepfakes circulant sur les réseaux sociaux, occupe la deuxième place de ce classement peu reluisant, devant l’acteur Pierre Niney et l’influenceuse Léna Mahfouf, « elle-même récemment victime de deepfakes pornographiques », détaille McAfee. Céline Dion, cinquième de ce classement, « voit son nom détourné à des fins d’arnaques en ligne très régulièrement ».

Voici la liste des dix personnalités francophones les plus exploitées par les cybercriminels :

1. Angèle
2. Timothée Chalamet
3. Pierre Niney
4. Lena Mahfouf
5. Céline Dion
6. Aya Nakamura
7. SCH
8. Squeezie
9. Thomas Pesquet
10. Omar Sy

Les deepfakes, la nouvelle arme des cybercriminels ?

Dans son étude, McAfee alerte sur une tendance préoccupante, facilitée par le développement de l’IA générative : l’utilisation de deepfakes pour rendre les arnaques plus crédibles, convaincantes et difficiles à détecter.

Avec l’évolution rapide et l’accessibilité des outils d’IA, les deepfakes de célébrités pourraient devenir encore plus courants, à des fins de propagation de fake news, de diffusion de logiciels malveillants, pour approuver des produits contrefaits et escroquer les gens pour leur soutirer de l’argent ou des informations personnelles, alerte McAfee.

Si les contenus truqués, parfois grossiers, peuvent être repérés par un œil averti, le procédé n’en reste pas moins redoutable. Peu coûteux, facile à produire, il facilite l’orchestration d’escroqueries ou d’arnaques à grande échelle, en capitalisant sur la présence d’une figure d’autorité pour fausser la prise de décision de l’internaute. Pour se protéger de cette menace croissante, McAfee insiste sur l’importance de « rechercher des petites incohérences » lors du visionnage d’une vidéo, tels que des clignements anormaux, des mouvements oculaires étranges ou « des mains d’apparence inhabituelle ». Le son, s’il est déformé ou mal synchronisé avec les mouvements de lèvres, peut aussi confirmer qu’il s’agit d’un deepfake.

Par ailleurs, l’éditeur de solutions rappelle d’éviter le streaming illégal, de privilégier les sources sûres et sécurisées et de ne jamais divulguer ses informations personnelles. « Même si cela ressemble à un message privé de Pierre Niney, il convient de prendre du recul et s’assurer qu’il s’agit d’un site de confiance », conclut McAfee.