Twitter : les réponses aux tweets pourront être limitées ou bloquées dans une conversation
Twitter va tester une fonctionnalité destinée à lutter contre le cyberharcèlement au 1er trimestre. L’annonce a été faite au CES 2020.
Après avoir ajouté la possibilité de masquer des réponses dans les commentaires d’un tweet en novembre dernier, Twitter va plus loin dans sa lutte contre le harcèlement en ligne. Une nouvelle fonctionnalité va être testée au cours du 1er trimestre pour permettre aux Twittos de mieux contrôler et limiter, voire bloquer, les personnes qui pourront répondre à un tweet dans une conversation sur Twitter.
L’objectif de ce test : faciliter les conversations entre les utilisateurs en éliminant les potentiels trolls et autres abus, qui peuvent polluer les échanges. « Nous voulons aider les gens à se sentir en sécurité lorsqu’ils participent à une conversation sur Twitter en leur donnant plus de contrôle sur les échanges qu’ils commencent », précise le réseau social dans un tweet.
We want to help people feel safe participating in the conversation on Twitter by giving them more control over the conversations they start. We’ll be experimenting with different options for who can reply to Tweets in early 2020. https://t.co/SLlgboiPQu
— Twitter Comms (@TwitterComms) January 8, 2020
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4 options pour choisir qui sera autorisé à répondre à un tweet
Lors de la composition d’un tweet, les utilisateurs devront déterminer qui aura le droit de répondre à ce message. 4 options seront proposées pour filtrer voire bloquer les réponses dans une conversation :
- Global : tout le monde pourra répondre au tweet,
- Group : seuls les followers et les comptes mentionnés dans le tweet seront autorisés à répondre au tweet,
- Panel : seulement les comptes mentionnés dans le tweet pourront y répondre,
- Statement : personne n’aura la possibilité de répondre au tweet, seul l’auteur du tweet pourra ajouter une réponse en commentaire à son tweet initial (pour les threads, par exemple).
Le risque de la propagation des fake news
Si la proposition de Twitter paraît répondre aux besoins des utilisateurs qui se sentent constamment harcelés sur la plateforme, elle risque en revanche de provoquer certains dommages collatéraux. En restreignant le nombre de personnes autorisées à répondre, Twitter risque de favoriser la propagation de fake news ou autres préjugés politiques, qui ne pourront plus être contredits ou démentis par une personne extérieure au groupe autorisé à répondre.
Interpellé sur Twitter, le chef de produit du réseau social Kayvon Beykpour a reconnu l’existence de ces risques. Dans son message, il a tenu à rassurer les utilisateurs en expliquant que ces points seraient évalués au cours de l’expérimentation de cette fonctionnalité. Il a aussi évoqué la possibilité pour Twitter d’autoriser les tweets avec des citations en y apportant des commentaires pour permettre le débat.
Twitter a annoncé au CES 2020 qu’il allait tester cette nouvelle fonctionnalité au cours du 1er trimestre, avant un lancement global prévu courant 2020, si ces tests s’avèrent concluants.