Twitter détaille comment il classe les tweets dans les résultats de recherche
Quand on est amené à effectuer une recherche sur Twitter, beaucoup se demandent comment la plateforme classe les tweets dans les résultats. Des utilisateurs ont été jusqu’à accuser Twitter de se livrer au shadow banning, c’est-à-dire de délibérément faire en sorte que le contenu d’une personne soit introuvable dans les requêtes, sans que celle-ci ne s’en aperçoive.
La plateforme sociale s’est donc fendue d’un communiqué pour expliquer que ce n’était pas le cas. Kayvon Beykpour, Product Lead chez Twitter, affirme en effet qu’ils ne font pas de shadow ban : « Les utilisateurs sont toujours en mesure de voir les tweets des comptes qu’ils suivent, et nous ne pratiquons pas le shadow ban sur des fonds d’idéologie politique. »
Le fonctionnement de l’algorithme Twitter
Comment fonctionne l’algorithme de Twitter pour les résultats de recherche ? Kayvon Beykpour confirme que les tweets sont effectivement classés et ne sont pas retransmis de manière exhaustive et brute lors d’une recherche.
« Nous faisons cela parce que Twitter est le plus utile quand il est pertinent. Ces modèles de classement tiennent compte de nombreux critères, afin de mieux organiser les tweets. Cela nous permet également de se prémunir des utilisateurs dont les intentions sont mauvaises et qui tentent de nuire à une conversation. »
Le Product Lead dévoile ainsi les différents paramètres pris en compte quand un résultat de recherche contient plus de 30 000 tweets :
- Les tweets des personnes auxquelles vous avez montré de l’intérêt sont classés plus haut dans les résultats.
- Les tweets populaires et susceptibles de vous intéresser sont également mis en avant.
- Les tweets dont les auteurs présentent de mauvaises intentions et tentent de manipuler ou diviser la conversation sont moins bien classés.
Comment sont repérés les comptes malveillants ?
Twitter précise comment l’algorithme est capable de qualifier un compte avec de « mauvaises intentions » et comment il le distingue d’un autre compte qui aurait simplement des conversations un peu plus houleuses :
- Le réseau social repère si le compte possède une adresse mail confirmée, analyse la date de création du compte, s’il possède une photo de profil etc.
- Quelles sont les interactions sur Twitter (quels comptes sont suivis, quels sont les comptes retweetés…)
- Comment les autres comptes interagissent avec le profil : Twitter analyse quels comptes mettent le profil en sourdine, le suivent, le retweetent, le bloquent etc.
Des campagnes politiques sapées par l’algorithme
En fournissant de plus amples détails sur son fonctionnement, Twitter répond ainsi aux nombreuses interrogations qui ont été soulevées suite à la découverte d’un bug touchant certains utilisateurs, qui n’apparaissaient pas dans les suggestions de résultats de recherches.
Certains de ces comptes appartenant à des figures politiques américaines, de sérieux doutes ont été émis quant à une supposée « censure », notamment des républicains aux États-Unis. Twitter s’est défendu d’une telle démarche, en arguant que des politiciens démocrates avaient également été touchés par ce problème, et en soulevant le caractère parfois « coordonné » du comportements de certains comptes politiques, amenant l’algorithme à pénaliser les contenus.
« L’impact de ce comportement coordonné, combiné à notre implémentation des auto-suggestions de recherche, a empêché les comptes des représentants politiques de s’afficher dans les résultats. Nous continuons d’améliorer notre système afin qu’il puisse mieux détecter ces situations et les corriger. » termine le communiqué.
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