Transformation digitale et engagement collaborateurs, l’exemple d’AXA Atout Cœur
Le numérique change profondément les méthodes de travail et de relations entre les collaborateurs. Dans un contexte ou la transformation des entreprises vers le tout digital semble inexorable, comment ne pas s’inquiéter de la place de l’humain dans cette évolution ? Raphaël Benda, secrétaire général de l’Association AXA Atout Cœur, explique comment l’engagement associatif, avec le numérique, alimente le sentiment d’appartenance des salariés à une culture d’entreprise qui leur correspond. Un exemple probant de ce que peut amener le digital en termes d’engagement humain.
Remettre l’engagement du salarié au centre de la culture d’entreprise
La transformation digitale d’une entreprise, ce n’est pas seulement une question de business ou de communication. Elle change également les salariés dans leur rapport au travail : selon une étude OpinionWay de 2017, plus de 40% des salariés d’une entreprise avancée dans la transformation digitale se nomadisent. Une tendance qui s’associe à un gain de productivité observé par la majorité des entreprises. Mais comment faire de cette nouvelle manière de travailler une occasion pour le salarié de mieux s’identifier à la culture de l’entreprise ? La nomadisation d’un salarié ne serait-elle pas, de prime abord, un risque pour lui de se désolidariser de sa société ?
C’est en 1991 que Claude Bébéar, créateur du groupe AXA, fonde l’association AXA Atout Cœur. La vocation de sa démarche ? Fédérer les collaborateurs du groupe autour de projets sociaux en faisant appel à des engagements bénévoles et volontaires. « L’idée était d’impliquer les collaborateurs et non sponsoriser des associations choisies en fonction de la communication que l’on souhaiterait faire en retour pour valoriser la marque et s’acheter une bonne conscience, explique Raphaël Benda. Le rôle sociétal de l’entreprise doit être porté par les collaborateurs. »
Les actions d’AXA Atout Cœur se concentrent sur 3 domaines : celui de l’exclusion lié au handicap, à la santé et au social ; à l’éducation de la prévention des risques ; et à la protection de l’environnement.
Pour le secrétaire général de l’association, l’arrivée du digital devient une opportunité de multiplier les possibilités et de créer des liens : « Le développement du digital de plus en plus fort nous permet de mieux nouer des relations, de les humaniser pour qu’elles aient du sens. »
La transformation digitale au service de l’humain
Quand on parle de la révolution digitale on pense inéluctablement à la démocratisation du mobile, l’explosion des réseaux sociaux et l’exposition de soi sur ces plateformes.
Certains auront tendance à reprocher le caractère « misanthrope » de la virtualité numérique. Pourtant, dans la vie personnelle comme en entreprise, ces nouveaux usages sont résolument tournés vers le social. « Le digital est là pour servir l’homme et non l’inverse, rappelle Raphaël Benda. Une entreprise doit avoir conscience que l’utilisateur, final ou originel, sera avant tout l’homme. Le digital n’est pas une fin en soi, mais un vecteur de communication entre les humains. Dans un contexte professionnel, c’est un moyen qui permet de démultiplier la culture de l’entreprise. »
La présence du digital au sein de la société est ainsi un facteur de développement des contacts entre collègues. Dans le cadre d’AXA Atout Cœur, on partage les initiatives solidaires sur les réseaux sociaux entre collègues, qu’ils soient dans notre cercle direct ou disséminés aux quatre coins du monde dans d’autres filiales de l’association.
Un véritable besoin de sens pour les nouvelles générations
Pour Raphaël Benda, la prolifération des interactions sociales via le numérique participent à la construction de l’image des utilisateurs. La nouvelle génération elle, n’hésite plus à afficher ses engagements. On se souvient par exemple de l’initiative de Jérôme Jarre et de sa « Love Army » pour venir en aide au peuple Rohingyas, largement relayée par sa communauté.
Pour Raphaël Benda, l’entreprise doit encourager ces volontés d’engagement : « Nous avons une génération de jeunes collaborateurs pour qui la quête de sens dans leur engagement s’exprime de façon moins complexée que les générations antérieures. Avant, ces besoins s’illustraient dans la sphère privée et non au sein de l’entreprise.
Il poursuit : « La société renvoie une image erronée de la jeunesse comme une génération déshumanisée face au digital alors que c’est tout le contraire. Je pense que la jeunesse a besoin de s’engager auprès des autres aujourd’hui, et c’est à l’entreprise de proposer ces solutions. L’entreprise est un lieu de vie où l’on partage une grande partie de sa journée avec ses collègues et où l’on a besoin de s’épanouir ».
La preuve en est : pour le cabinet Opinionway, la transformation digitale amène une certaine porosité entre vie professionnelle et vie personnelle pour plus de 54% des salariés.
Les entreprises doivent encourager les actions bénévoles
Pour mieux encourager ses collaborateurs à participer à des actions bénévoles, le groupe AXA fait preuve de flexibilité. Comment les entreprises peuvent-elles s’inspirer des démarches de la société ? Raphaël Benda prend pour exemple les avantages proposés aux salariés qui s’engagent :
- Les collaborateurs peuvent effectuer leur action de bénévolat entre midi et deux, le soir ou le weekend, ou bien du bénévolat sur du temps de travail, des team-buildings solidaires.
- AXA Atout Cœur propose également une action « mécénat de compétences », où l’on propose à des volontaires d’être détachés pendant un certain temps à une structure collaborative.
- Enfin, le programme « expérience solidaire » permet à un collaborateur en début de carrière d’être détaché pendant 4 semaines dans une association. En milieu de carrière la durée se fait de 1 à 6 mois, consécutifs ou non. En fin de carrière une transition activité retraite est proposée avec une période de 6 à 36 mois.
Pendant ces périodes d’expérience solidaire, les collaborateurs conservent l’intégralité de leur salaire et l’ensemble de leurs congés payés, l’intégralité des intéressements liés à leur contrat de travail et les avantages sociaux de leur contrat. Une situation qui a placé le groupe AXA comme référence pour cette configuration atypique. En 2017, 8 731 collaborateurs AXA en France se sont inscrits en tant que bénévoles pour générer 28 380 actes de bénévolat, soit plus de 81 000 heures d’engagement solidaire dans toute la France.
L’engagement de l’entreprise, un élément différenciant pour les candidats
Proposer de mener des actions en adéquation avec les idéaux des collaborateurs et être attentif à leur bien-être, peut non seulement être un vrai levier de motivation et fidélisation en interne mais aussi d’attractivité des candidats externes.
Pour Raphaël Benda, « quand vous avez une entreprise qui valorise ce type d’engagement, qui en fait son moteur et qui fédère les collaborateurs, vous vous assurez de pouvoir attirer les talents dans l’entreprise, tout comme vous fidélisez les collaborateurs qui se sentent en phase avec la philosophie de la société ».
Dans un groupe où le cœur d’action est la relation avec le client, ces démarches associatives se font l’écho des valeurs d’AXA. Elles ont également un impact dans les processus de recrutement, car les candidats s’en retrouvent séduits. « Lorsque vous êtes engagé et que votre entreprise affiche des valeurs en adéquation avec les vôtres, cela représente un élément de motivation incomparable », décrit Raphaël Benda. Pour lui et l’ensemble des collaborateurs AXA, ces initiatives sont une fierté : « Ils se font les ambassadeurs de notre entreprise et ont le sentiment d’avoir contribué à améliorer le quotidien, à leur échelle. Ils ne font rien « d’exceptionnel » en soit…ils font juste des choses extraordinaires, dans le sens étymologique du terme, c’est-à-dire qui sort de l’ordinaire ».
Si vous recherchez une entreprise en adéquation avec votre esprit éthique et que vous souhaitez approfondir votre engagement associatif, sachez en complément qu’AXA recrute cette année 5500 « extraordinaires collaborateurs » en France.