Silicon B, laboratoire du commerce connecté

Le groupe de mode Beaumanoir (Cache-Cache, BRÉAL, Bonobo, Scottage, Morgan et La City) a commencé très tôt à s’intéresser aux pratiques numériques. Via sa filiale digitale Korben, le groupe de distribution de textiles a déjà innové avec l’utilisation de puces RFID pour simplifier la gestion des stocks par exemple. Aujourd’hui le groupe va encore plus loin en officialisant son incubateur et son accélérateur de start-ups, Silicon B. Son objectif : anticiper les futures habitudes d’achat des clients et améliorer la convergence entre les magasins physique et online. La référence à la Silicon Valley est claire, d’ailleurs Silicon B se veut une «usine à idées», dont les innovations pourront concerner tous les secteurs du commerce connecté et pas uniquement de la mode et du textile. Un projet ambitieux qui se concrétisera en 2017 par l’ouverture d’un nouveau bâtiment du groupe, regroupant toutes les activités numériques de Beaumanoir. Un lieu pour imaginer le commerce de demain. Une aventure qui démarre dès aujourd’hui : le nom des deux premières start-ups qui intégreront Silicon B ont été dévoilées. Explications avec son directeur, Daniel Gergès.

Peux-tu nous présenter Silicon B  ?

Le modèle économique du commerce va être profondément modifié dans les années à venir. La mission de Silicon B est précisément de découvrir et/ou faire émerger les changements de demain. Il est important de trouver les nouveaux usages qui correspondront aux attentes des utilisateurs et d’améliorer la convergence entre les magasins physique et online. L’entité est spécialisée dans le commerce connecté et le retail mais n’est pas limité à la mode.

Silicon B a été imaginé comme deux entités. D’un côté l’accélérateur de start-ups et de l’autre la prise de participation et d’investissement dans des start-ups. En clair, le groupe pourra investir dans des entreprises sans qu’elles aient intégré l’accélérateur et celles qui ont été retenues par l’accélérateur ne bénéficieront pas toujours de prises de participation.

Comment travaillez-vous avec les start-ups incubées ?

L’idée est de voir comment nous pouvons ensemble améliorer la technologie que ces entreprises ont développée. Pour ce faire, elles bénéficieront de la puissance du groupe Beaumanoir et de la mise en contact avec ses clients. Par exemple, nous organiserons des tests en magasins, les start-ups auront accès à certaines bases de données et elles pourront aussi être mises en avant sur nos sites web.

Quelles sont les deux start-ups qui intègrent Silicon B ?

ClicknDress a développé une marketplace permettant au client de découvrir sur un ensemble de produits mode la taille qui leur correspond mais aussi de savoir si le vêtement choisi leur va ou pas. C’est un excellent moyen de personnaliser en direct le produit au client. La deuxième start-up, La Boutonnière, est une plateforme de co-création entre la communauté de La Boutonnière et les marques. Lorsque la start-up annonce une collaboration avec une marque, la communauté exprime ce qu’elle aimerait porter avant de recevoir des propositions des marques. Les croquis seront modifiés jusqu’à l’obtention d’un vêtement qui correspond vraiment aux attentes des clients. Et pour ces deniers, c’est l’opportunité de porter une collection limitée.

Nous avons également choisi deux coups de cœurs en complément de la sélection dont les porteurs de projets nous ont impressionnés. Cocolico développe des vêtements personnalisés pour enfants et Marcel & Jupon qui développe une box spécialement conçue pour les grands-parents.

Combien de salariés compte Silicon B ?

A terme, Silicon B comptera 5 personnes. Très prochainement, nous recruterons de nouveaux salariés, dont un chargé(e) de mission start-up. D’ici à 2017, les salariés de Korben (la filiale digitale de Beaumanoir) et de Silicon B intégreront un nouveau bâtiment dans le quartier de la Découverte à Saint-Malo, regroupant au total 400 à 500 personnes. Un seul lieu pour imaginer le commerce de demain.

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