Se reconvertir dans les métiers du digital après le confinement

Le confinement fut une période propice pour envisager une reconversion professionnelle. Il convient désormais de se poser les bonnes questions et de faire les bons choix pour mener à bien son projet. Des formateurs et une diplômée de l’IFOCOP, qui permet de se former aux métiers du numérique, délivrent leurs conseils pour bien choisir sa formation.

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Le déconfinement, une période propice pour une reconversion professionnelle dans les métiers du digital. Crédits photo : fizkes / Adobe Stock.

Le rapport au travail a quelque peu été bousculé pendant cette période de confinement. Si certains ont poursuivi leurs activités en télétravail, d’autres ont dû trouver de nouvelles occupations pendant ce laps de temps. Avec l’absence d’interactions sociales et professionnelles, sauf par écrans interposés, le confinement a permis de se recentrer sur soi, repenser à son avenir, faire le point sur son mode de vie et son épanouissement au travail. « Une reconversion professionnelle est avant tout le fruit d’une réflexion qui part d’une envie, d’un besoin, d’une idée de projet aussi bien professionnel que « de vie », avec un impact immédiat sur votre entourage. L’improvisation n’y a pas sa place », explique Thierry Zenou, formateur pour l’organisme de formation IFOCOP et directeur de l’agence Webway Conseil.

Le déconfinement, une période propice à la reconversion professionnelle ?

Le déconfinement, qui est entré en vigueur le lundi 11 mai en France, sera peut-être un facteur qui déclenchera de nouvelles vocations. « Je pense que le confinement a été une période où certaines professions, qui ont dû poursuivre le travail, ont aussi dû transformer la manière dont elles s’exerçaient. Cela a donc ouvert de nouvelles perspectives non envisagées avant le confinement. Et, en même temps, ceux en quête de sens dans leur travail ont probablement eu l’opportunité de prendre du recul sur leur métier durant cette période. La situation que nous avons connue pourrait être un déclic : ceux qui songeaient à une reconversion sans oser aller au bout pourraient franchir le pas », analyse Kayoum Fane, formateur à l’IFOCOP, co-fondateur et CEO de Whire.

Auparavant assistante de direction pour de hauts dirigeants, Christine Bossu, directrice associée de Agence Double Numérique, a entrepris une reconversion professionnelle pour devenir community manager. « J’ai réalisé que mon métier tel que je l’avais appris n’existait plus et que je n’y trouvais plus les satisfactions intellectuelles que j’en attendais ». Des échanges avec un proche, qui exerce dans ce domaine, ont constitué un déclic pour cette littéraire de formation. « Mon projet était cohérent et fut accepté par l’IFOCOP. Par la suite, j’ai eu la chance d’être épaulée pendant toute ma formation par un ami de mon mari, qui m’a fait travailler sur quelques missions et m’a emmenée dans des meetups pour faire du networking. »

Envisager une reconversion professionnelle après le confinement

Se lancer dans un projet de reconversion professionnelle, notamment en cette période post-confinement et de crise économique, peut soulever certaines craintes. C’est ce que constate Marc Minot, formateur à l’IFOCOP et consultant digital : « il y aura une latence de quelques semaines dans le meilleur des cas et qui profitera, dans une première vague de recrutement, aux professionnels expérimentés prêts à être rappelés par les entreprises. Il y aura ensuite un redémarrage global, mais nous ne savons pas encore à quelle échéance ». Si un projet de reconversion est envisagé, pour s’en assurer et mettre toutes les chances de son côté afin de le mener à bien, il est nécessaire de se poser les bonnes questions :

  • Qu’est-ce que le confinement m’a appris sur moi-même ?
  • Ai-je réellement envie de changer de métier, de secteur d’activité ?
  • À quel point suis-je motivé à en changer ?
  • Ai-je encore l’âge pour engager une telle reconversion ?
  • Comment m’y prendre ?

« Exprimer des craintes pour un projet de reconversion est tout à fait légitime, quel que soit le contexte, et encore plus dans celui de crise lancinante que nous connaissons actuellement », rassure Thierry Zenou.

Il est naturel de rencontrer des difficultés, d’être en proie aux doutes durant cette période. Pour lever ces barrières et avancer dans son projet, Kayoum Fane conseille de bien y réfléchir, d’être en phase avec celui-ci, pour ensuite être capable de le défendre devant un jury. Le choix d’un organisme de formation à distance peut également être source d’appréhension. Si le rythme a été intense, Christine Bossu garde un très bon souvenir de sa formation à l’IFOCOP : « on nous demande beaucoup, mais quelle stimulation ! J’ai adoré ces 8 mois de formation, refaire partie d’un groupe, travailler tous ensemble, s’épauler… ». Pour Thierry Zenou, l’implication de ses proches représente un facteur essentiel dans un projet de reconversion professionnelle. « Impliquez-les dans votre projet, n’hésitez pas à en parler avec eux. Ils exprimeront, à leur façon, leurs craintes et leurs freins, tout autant qu’ils vous aideront en toute bienveillance à mettre votre projet en perspective ».

Comment mener à bien un projet de reconversion professionnelle ?

Il convient ensuite de se renseigner sur les secteurs d’activité, les métiers vers lesquels se projeter, les qualités techniques et les soft skills demandées. Un bilan de compétences peut ainsi être réalisé. D’autres éléments sont à prendre en compte, comme le niveau de la rémunération, le statut qui pourra être envisagé (salarié, freelance…), ou encore les perspectives d’embauche. L’objectif est de trouver la formation qui répondra le mieux à ses attentes. « Engager une reconversion professionnelle est autant une situation de rupture qu’une évolution. Et toutes les démarches que vous entreprendrez seront un plus en vue de votre réussite », poursuit Thierry Zenou.

Le réseau professionnel est un point à ne pas négliger. « Les rencontres définissent très souvent nos choix de parcours. Provoquez-les, multipliez-les, allez rencontrer les personnes qui exercent le métier qui vous fait rêver », recommande Kayoum Fane. Dans le cas d’une reconversion professionnelle dans le community management, Christine Bossu conseille de participer à des meetups, chercher des professionnels de son secteur sur les réseaux en ligne, lire leurs articles, les rencontrer, pour se forger une opinion sur son futur métier. Il est également préconisé de suivre des marques et des influenceurs pour voir comment ils communiquent sur les réseaux sociaux. « Il faut avoir une appétence certaine pour une profession si l’on veut se reconvertir. Il ne suffit pas de vouloir exercer un métier « tendance » : sans goût pour celui-ci, c’est l’échec assuré. »

Lorsqu’une reconversion professionnelle est engagée, la solution recommandée est de se faire accompagner par un organisme, comme l’IFOCOP, qui permet de se former aux métiers du digital toute l’année. « Ce serait une erreur de penser que ce métier s’apprend « sur le tas » : une formation est indispensable pour en apprendre les bases », souligne l’alumni. La formule proposée par l’IFOCOP consiste en 4 mois de cours suivis de 4 mois en entreprise : « une équation très efficace », selon Marc Minot. « La formation demande beaucoup d’investissement au cours de cette période d’apprentissage. Mais l’enjeu est vraiment motivant lorsque l’on souhaite exercer un métier que l’on a choisi et qui nous passionne. »

La recherche d’une entreprise est un autre point d’étape crucial dans une démarche de reconversion professionnelle. « Je conseillerais de penser à ses propres valeurs, ce qui nous a amené jusqu’à cette reconversion. Et il faudra chercher, se renseigner auprès des entreprises sur les valeurs qu’elles partagent aussi. Si vous arrivez à trouver la pépite ou si vous êtes suffisamment proche de ce que vous recherchez, alors vous passerez un très bon stage avec, pourquoi pas, une embauche à la clé », ajoute le formateur.

Se reconvertir dans le digital : bien choisir sa formation

IFOCOP dispense de nombreuses formations dans le numérique. Dans le domaine du développement web, il est possible de se former au métier de développeur d’applications mobiles et web, développeur full stack JS, développeur PHP orienté objet – Symfony ou encore développeur intégrateur Web. « Au-delà des multiples technologies que les candidats devront apprendre à maîtriser, la différence pour ces métiers se fera dans leur capacité à être autonome, tout en sachant collaborer et communiquer en équipe. On recherche une personnalité et pas uniquement un technicien », précise Marc Minot.

Des formations de community manager et de content manager – chargé éditorial pour le web sont également proposées. « Le côté littéraire du métier du community manager m’a immédiatement interpellé. Jouer avec les mots pour trouver la formule, le mot juste, écrire des articles, combiner texte et images… La formation m’a donné les bases pour me lancer, m’a appris à me servir des réseaux sociaux à bon escient et à avoir une vision globale d’une stratégie social media. Elle m’a surtout appris que ce métier demande de se former en permanence. Salons, meetup, networking, lecture… il ne faut rien négliger car les évolutions sont constantes », raconte Christine Bossu. Avec IFOCOP Expériences, il est possible de se former au community management 100% en ligne. Pour les profils intéressés par le graphisme, IFOCOP délivre aussi une formation de web designer spécialisé en motion design.

Entreprendre une reconversion professionnelle dans le digital permet d’ouvrir de nombreuses portes sur le marché du travail. « Gardez en tête qu’un employeur a besoin d’être rassuré et qu’on lui donne envie, rappelle Kayoum Fane. Mettez donc en lumière tous les éléments, même ceux qui sortent du cadre, qui vous permettront d’atteindre vos objectifs. Soyez vous-même et vous attirerez les entreprises qui vous ressemblent. Par définition, vous êtes en reconversion, vous ne rentrez donc pas dans les cases ». La période de confinement sera elle aussi un atout pour votre prochaine candidature, car, selon Marc Minot : « le travail en équipe et la communication à distance, dans ce contexte, sont autant d’expériences et d’atouts que vous pourrez partager avec un recruteur ».

Toutes ces formations proposées par l’IFOCOP ont des rentrées prévues en mai, juin et juillet 2020. Elles démarreront 100% à distance. Si l’évolution de la crise sanitaire le permet, quelques cours en présentiel* seront réintroduits progressivement, en respectant les mesures sanitaires préconisées par le gouvernement à l’ensemble des organismes de formation. *Le suivi des cours en distanciel sera alors maintenu pour les apprenants qui le désirent.

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1 commentaire
Commentaire (1)
  • MAUPIN

    Très bon article qui donne de bons conseils pour réfléchir à une reconversion dans le digital. Dans mon cas, je me suis reconvertie comme formatrice à distance il y a maintenant 10 ans (donc bien avant la crise sanitaire), et depuis des années déjà je travaille de chez moi, grâce à internet. Mon mari me soutenait dans mon projet donc ça m’a permis de me sentir en confiance. Et j’ai vraiment eu raison car j’y trouve tous les ingrédients dont j’avais besoin pour être bien: l’indépendance, la liberté de gérer mon temps sans rendre de compte.

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