Pourquoi TikTok abandonne ses plans de live shopping en Europe et aux États-Unis

TikTok testait le live shopping au Royaume-Uni depuis l’an dernier.

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TikTok souhaitait lancer son option de live shopping aux États-Unis et en Europe centrale. © kovop58 - stock.adobe.com

L’échec du live shopping sur TikTok au Royaume-Uni

Tandis que le live shopping a le vent en poupe et participe à la croissance de l’e-commerce en 2022, TikTok décide d’abandonner son projet de ventes en live qu’il souhaitait déployer aux États-Unis et en Europe centrale. En effet, le réseau social, fort du succès du live shopping en Chine, testait depuis l’année dernière cette option au Royaume-Uni. Selon les informations dévoilées par le Financial Times, le « TikTok Shop » qui permet de réaliser des événements de shopping en direct n’a pas trouvé son public et n’a pas réussi à convaincre la clientèle anglaise du réseau social. Pendant ce temps, le live shopping aurait permis à Douyin, homologue de TikTok en Chine et également possédé par ByteDance, de tripler ses ventes et d’organiser de vastes événements.

De plus, le bureau de TikTok basé à Londres aurait essuyé des problèmes internes importants. En effet, toujours selon le Financial Times qui avait réalisé une enquête à ce sujet le mois dernier, de sérieux conflits de gestion, concernant notamment les conditions de travail, avaient entraîné des plaintes et des démissions de nombreux employés. En cause : « une éthique d’entreprise agressive qui va à l’encontre des pratiques de travail habituelles au Royaume-Uni ».

Le réseau social TikTok pointé du doigt aux États-Unis

La décision drastique de TikTok intervient également quelques jours après que le réseau social a été pointé du doigt par la Commission fédérale des communications aux États-Unis. En effet, dans un tweet, Brendan Carr, à la tête de cette Commission, a dévoilé une lettre appelant Google et Apple à bannir TikTok de leurs magasins d’applications. Dans cette lettre, on peut lire : « TikTok récolte des quantités de données sensibles, qui sont, selon de nouveaux documents, accessibles à Pékin. (…) L’application collecte l’historique de recherche, enregistre les frappes de clavier, les données biométriques, les brouillons textes et les métadonnées. De plus, il collecte les textes, images et vidéos qui sont enregistrées sur l’application par les utilisateurs ». Les magasins d’applications seraient ainsi appelés à formuler une réponse d’ici le 8 juillet.

Difficile de ne pas penser que cette accusation n’a pas pesé dans la balance concernant la décision de TikTok. Reste à voir comment ByteDance va se défendre face à cette affaire et quelles options complémentaires il peut proposer aux marques pour les garder sur sa plateforme.

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