Posts sponsorisés : 26 % des influenceurs ne mentionnent pas leurs collaborations avec les marques
L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité a publié les résultats de la seconde édition de l’Observatoire de l’Influence Responsable.
L’ARPP a dévoilé les résultats de l’Observatoire de l’Influence Responsable 2021. Cette étude a pour but de juger le degré de conformité des pratiques, et notamment la transparence concernant les collaborations commerciales dans le milieu de l’influence. Pour réaliser cette enquête, l’observatoire s’est appuyé sur une méthodologie alliant intelligence artificielle et analyse humaine. Ce sont ainsi plus de 30 000 contenus qui ont été passés au crible sur YouTube, TikTok et Instagram, et plus de 7 000 influenceurs identifiés.
Un quart des influenceurs ne signalent pas leurs partenariats
Les résultats obtenus par cette enquête mettent en évidence un manque criant de transparence de la part de certains influenceurs. Ainsi, si 73,4 % des publications montrent un début d’identification de sponsorisation, 32,2 % de ces contenus sont améliorables, car le partenariat est mentionné mais pas de manière assez explicite. Plus alarmant, 26,57 % des contenus analysés n’affichent pas du tout qu’il s’agit d’une collaboration rémunérée.
Les influenceurs à faible audience sont les moins transparents
Le régulateur a également analysé les manquements aux règles publicitaires de l’influence sous le prisme des différentes catégories d’influenceurs (à plus ou moins grande audience). Ce sont ainsi les influenceurs de moins de 10 000 abonnés qui montrent le moins de transparence, avec un taux de manquement s’élevant à 43 %. En revanche, plus l’influenceur a une forte audience et se professionnalise, plus il applique les règles de transparence concernant ses collaborations commerciales. Dans la catégorie des influenceurs de plus d’1 million d’abonnés, seulement 12,5 % n’identifient par leurs partenariats contre 68 % qui l’affichent.
L’ARPP précise que les manquements observés durant l’enquête ont donné lieu à des interventions auprès des influenceurs concernés, afin de leur signaler les non-conformités et leur demander d’y remédier. Pour rappel, la sanction encourue pour une pratique commerciale trompeuse peut être de 2 ans de prison et valoir jusqu’à 300 000 euros d’amende.
Le lancement d’un certificat de l’Influence Responsable
Pour répondre à cette problématique, l’ARPP en partenariat avec Media Institute optent pour la sensibilisation et la pédagogie en proposant un certificat de l’Influence Responsable. Celui-ci a trois objectifs principaux : la maîtrise du cadre légal et déontologique, la protection de l’audience, et permettre aux influenceurs de se différencier auprès des marques. « Cette initiative va permettre de sensibiliser tous les acteurs de la communication et de former les influenceurs aux bonnes pratiques », affirme Jérôme Israël, directeur général de Media Institute.