Etude : les permissions absurdes demandées par les applications Lampes torches

Quand vous installez une nouvelle appli sur votre téléphone, cette dernière demande diverses permissions pour pouvoir fonctionner : accès aux notifications, à Internet, au bluetooth, à votre liste de contacts, etc. Rien de plus normal, vous devez donner votre accord pour que vos données soient utilisées, et de son côté l’éditeur doit pouvoir avoir accès à certaines informations ou actions pour pouvoir faire tourner son appli. Dans la théorie, tout se tient. Dans les faits, c’est souvent beaucoup plus compliqué…

Relayée par zdnet, une enquête menée sur les applications « lampe de poche » en dit long sur comportements des éditeurs. Luis Corrons, security evangelist pour Avast, s’est ainsi intéressé à 937 applis, soit l’intégralité de celles trouvées sur ce sujet sur le Play Store. Résultat des courses, elles demandaient en moyenne 25 permissions. Ce genre d’applications, rappelons-le, ne sont plus très utiles pour les possesseurs de smartphone Android, puisqu’une fonctionnalité native permet un éclairage similaire depuis Android Lolippop en 2014. Mais elles n’ont surtout pas du tout besoin d’autant de permissions pour fonctionner ! La preuve, 408 des applis testées avaient besoin de moins de 10 permissions pour fonctionner. A l’inverse, 77 en demandaient plus de 50, le record allant à « Ultra Color Flashlight » et ses… 77 demandes.

Parmi les permissions les plus absurdes recensées, 180 demandaient un accès aux contacts, 131 les données de géolocalisation, 24 la possibilité de downloader des fichiers sans notification à l’utilisateur, et 8 de pouvoir passer des appels… Et peuvent donc se révéler dangereuses selon les usages faits de ces permissions. Une raison de plus d’être très attentif aux applications que l’on télécharge, aux permissions que l’on donne mais aussi aux mises à jour, qui peuvent changer les finalités des applis auxquelles on a accordé de telles permissions.