Panorama des startups à impact en France : croissance, emplois, financements…
Une récente enquête, menée par France Digitale, Impact France et Bpifrance, apporte un éclairage sur la place qu’occupent les startups à impact dans l’économie française.
Les startups à impact ont-elles encore de beaux jours devant elles, en dépit d’un « contexte international difficile sur ces sujets » ? Ce mercredi 9 avril 2025, France Digitale, Impact France et Bpifrance ont apporté des éléments de réponse en dévoilant la cinquième édition du mapping des entreprises françaises à impact, à l’occasion du salon Go Entrepreneurs.
Cette enquête, réalisée « sur la base d’un appel à candidatures mené au 2e trimestre 2024 », repose sur des informations déclaratives collectées via un questionnaire. « Dans un souci d’exhaustivité », est-il précisé, la liste a été complétée « grâce aux bases propriétaires des trois partenaires et à la complétion d’informations manquantes sur la base d’enquêtes directes et de sources publiques » . Voici ce qu’il faut en retenir.
Les startups à impact se multiplient, surtout en dehors de Paris
1261 : c’est le nombre de startups françaises qui, par leurs activités, « ont un impact significativement positif sur la planète et la société », selon France Digitale, Impact France et Bpifrance. Un chiffre en hausse de 10 % en moins de deux ans, témoignant d’un intérêt croissant pour ces enjeux. Parmi les figures de proue, on retrouve des acteurs bien connus, comme Back Market, La Fourche ou La Vie.
Selon l’enquête, ces jeunes pousses, dont 54 % sont déjà matures car « en phase de production déjà standardisée et déployée chez plusieurs clients », sont principalement spécialisées dans l’économie circulaire (170), l’énergie (142), l’agriculture et l’alimentation (136) ou la mobilité (130). Plus étonnant : 57 % de ces startups ont basé leur siège social hors de l’Île-de-France.

Les startups à impact, un moteur d’emploi en France
Symbole de la maturité du secteur, les 1261 startups identifiées par l’enquête ont levé plus de 10,8 milliards de fonds depuis leur création, et ce, malgré un climat économique et un contexte politique peu favorable. Mieux encore : près d’un quart d’entre elles (23 %) envisage un développement à l’international.
L’autre signal positif ? Ces entreprises engagées sont particulièrement créatrices d’emplois. En 2025, ces startups représentent 34 200 emplois en France, avec une croissance de 7 % en moins de deux ans. « Preuve, s’il en fallait, que ces entreprises sont bel et bien robustes », soulignent les auteurs de l’étude. La plupart de ces entreprises emploie entre 3 et 10 personnes (453) ou entre 11 et 50 personnes (498), et œuvre pour un partage de la valeur avec les parties prenantes. Par exemple, 243 d’entre elles ont mis en place des dispositifs d’actionnariat salarié, et 263 appliquent une limitation des écarts de rémunération.

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