Comment optimiser le référencement de son site WordPress : les 7 conseils d’un expert SEO

Consultant SEO, WordPress et auteur d’un ouvrage sur le sujet, Daniel Roch partage ses conseils pour optimiser le positionnement d’un site WordPress sur les moteurs de recherche.

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Référencer un site WordPress est en réalité "assez simple", selon Daniel Roch. À condition de comprendre comment fonctionne le CMS et les moteurs de recherche. © Oksana - stock.adobe.com

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Daniel Roch, Fondateur

Consultant SEO et WordPress depuis 2008, Daniel Roch a fondé SeoMix en 2013, une agence spécialisée dans le référencement naturel. Conférencier et auteur de l’ouvrage Optimiser son référencement WordPress, il a également conçu SEOKEY, une extension axée sur l’audit SEO et les optimisations automatiques sur WordPress.

1. Soigner les fondations techniques

Les évidences méritent parfois d’être rappelées : un site WordPress doit être techniquement irréprochable. L’objectif, rappelle Daniel Roch, étant que n’importe quel robot, qu’il agisse pour un moteur de recherche ou un outil d’IA générative, puisse explorer les URL, les comprendre, puis « les proposer comme résultats potentiels d’une recherche ».« Il faut un code HTML bien conçu, sans balises inutiles et avec une bonne arborescence des titres, explique-t-il. « On doit aussi avoir des pages rapides à charger, surtout pour le Time To First Byte, le chargement initial du HTML par les robots. Il faut également renseigner correctement tous les balisages schema.org pertinents ».

Le thème ne gère pas tout. Par exemple, il ne gère pas le cache. Or, pour améliorer le TTFB, il faut absolument une solution de cache.

S’il insiste autant sur les fondamentaux, c’est parce que les erreurs restent fréquentes. Celles qu’il rencontre le plus souvent lors de ses audits ? Des liens cassés, des erreurs 404, des contenus en noindex, ou encore l’oubli de décocher la case Demander aux moteurs de recherche de ne pas indexer ce site — une situation qui « arrive plus souvent qu’on ne le croit », s’amuse-t-il. À tout cela s’ajoutent, parfois, des problèmes de conception liés aux extensions ou aux thèmes. « Par exemple, certains thèmes génèrent des URL qui n’existent pas réellement », explique-t-il. « Google arrive dessus, trouve des pages vides de contenu, non indexables ». 

Pour détecter un défaut ou une page égarée en chemin, Daniel Roch recommande de s’appuyer sur des outils externes : « À l’agence, on utilise des outils comme Screaming Frog, qu’on peut connecter à l’API de la Google Search Console. Ça permet de voir immédiatement quelles pages sont indexées, lesquelles ne le sont pas, et de comprendre d’où vient le problème. »

2. Bâtir une marque forte

« Les clients qui réussissent le moins en SEO sont souvent ceux qui n’ont pas de marque forte », prévient Daniel Roch. Selon lui, beaucoup d’entreprises négligent cette première phase de réflexion, devant amener à l’élaboration d’un positionnement clair et distinctif. À la place, elles ont tendance à choisir un nom, lancer leur site, « mettre leur produit, leur logo et penser que ça suffit ».

Pourtant, travailler son identité visuelle, sa communication ou sa présence sur les réseaux sociaux produit de nombreux effets vertueux. « Ça rassure les moteurs qui identifient plus rapidement qui vous êtes, davantage de sites vont parler de vous et vous fidéliserez plus facilement les internautes », énumère-t-il. Autant de leviers qui, in fine, renforcent les chances de se positionner sur les moteurs de recherche et, désormais, d’être aussi cité par les outils d’IA générative. « Mais pour être honnête, c’était déjà vrai il y a 10 ou 15 ans, c’est juste qu’une grande partie des professionnels du SEO estimait que cela ne faisait pas partie de leurs champs de compétences », resitue-t-il.

3. Créer du contenu adapté à l’intention de recherche de sa cible

« Sur le contenu, rien n’a changé depuis des années », rappelle le fondateur de l’agence SeoMix. Peu importe son attrait visuel — « un page web ayant un look des années 1990 peut très bien se positionner », s’amuse-t-il —, toute proposition éditoriale publiée via WordPress doit répondre à une intention de recherche, soit une problématique ou un besoin rencontré par l’internaute, tant sur le fond que sur la forme. « Il faut un contenu de qualité, facilement lisible et complet. Il doit aussi fournir rapidement des solutions », ajoute-t-il, même si cette notion de qualité demeure forcément subjective, surtout lorsqu’on s’adresse à un robot d’indexation « qui ne saisit pas le sens des mots ».

Tout dépend donc du contexte, selon Daniel Roch, et de la manière dont on envisage le format le plus pertinent pour sa cible : « Par exemple, pour un prêt immobilier, le bon contenu, c’est souvent un simulateur, pas un long texte. À l’inverse, pour un article de veille SEO, un résumé en début d’article est très utile, parce que la veille est chronophage. Sur une fiche produit, il faut mettre en avant le produit, le prix, le bouton d’ajout au panier, le stock disponible. Puis, quand tu descends dans la page, tu peux approfondir avec des descriptifs, des tutoriels ou des caractéristiques techniques ».

Et bien entendu, on pense à tous les éléments indispensables : balise title, meta description, balisage Hn, contenus enrichis (images, vidéo, tableaux, listes à puces), sémantique optimisée… L’élément le plus important à optimiser, c’est la balise title, par exemple avec SEOKEY.

4. Améliorer l’expérience utilisateur

Elle a toujours été clé pour la conversion et la notoriété, mais la qualité de l’expérience utilisateur pèse désormais aussi sur le référencement naturel, insiste Daniel Roch. Pour une raison simple : l’existence de Navboost, l’algorithme de Google analysant le comportement des internautes. « Les algorithmes des moteurs de recherche font d’abord réaliser un premier classement par pertinence. Ensuite viennent des algorithmes secondaires, appelés twiddlers, dont Navboost fait partie, explique-t-il. Une fois le premier tri fait, ces twiddlers reclassent les résultats selon d’autres critères. Navboost, en l’occurrence, va noter tous les clics réalisés au cours des 13 derniers mois, sur toutes les URL du site, et va les ranger dans trois catégories :  les clics écrasés — ceux qu’il ignore parce qu’il ne sait pas vraiment quoi en faire —, les clics courts et les clics longs ».

Concrètement, un clic long désigne un utilisateur qui ouvre une page, y reste et interagit, par exemple en zoomant sur une image ou en remplissant un formulaire. Un clic court, à l’inverse, se produit lorsqu’il quitte la page aussitôt après l’avoir ouverte. En analysant ces signaux étroitement liés à l’expérience utilisateur, Navboost attribue une note positive ou négative au contenu : « Plus les visiteurs restent et interagissent, plus tu as de signaux positifs dans Navboost, donc ton contenu remonte. »

Conclusion : le « positionnement ne se suffit pas à lui seul » sur WordPress, conclut Daniel Roch : « Il faut être très attentif à différents points, comme le temps de chargement, la compatibilité mobile, le parcours utilisateur, les CTA ou la réponse au besoin.« 

5. Optimiser le temps de chargement de vos pages

Pour toutes les raisons évoquées précédemment, l’optimisation du temps de chargement de la page apparaît comme un facteur à ne pas négliger sur WordPress pour assurer un bon positionnement des pages. « Plus elles seront rapides à charger et fluides à utiliser, meilleur sera votre référencement, confirme Daniel Roch. Le crawl et l’indexation se feront plus rapidement, vous enverrez de meilleurs signaux aux algorithmes et ça générera plus de conversions », poursuit-il.

Plusieurs optimisations permettent d’accélérer nettement la vitesse de chargement d’un site WordPress, rappelle-t-il. « D’abord, il faut un système de cache, soit via une extension WordPress, soit côté serveur. Peu importe, mais les pages HTML doivent être déjà calculées quand l’internaute les demande. Ensuite, il faut faire preuve de bon sens, en réduisant le nombre de ressources. Supprimer les images inutiles, fusionner les CSS, retirer les polices d’écritures en trop, alléger les fichiers… Sur énormément de sites, le problème vient uniquement de là ».

Pour repérer les éléments à corriger, certains outils comme WebPageTest ou GTMetrix proposent un waterfall : une visualisation du temps de chargement, où chaque ligne correspond à un fichier téléchargé par le navigateur. « Plus il y a de lignes, plus la page met de temps à s’afficher. Il faut donc limiter le nombre d’éléments au maximum », détaille Daniel Roch.

6. Sécuriser son site

Sécuriser votre site WordPress « n’améliorera pas votre référencement », mais fera bien mieux, d’après Daniel Roch : cela évitera que votre visibilité soit « réduite à néant » à cause d’une erreur humaine. « Beaucoup de failles viennent de l’utilisateur, pas de WordPress », rappelle-t-il.

Il insiste sur la nécessité de sécuriser sa page de login, de former ses utilisateurs, mais également d’installer PatchStack et SecuPress, deux extensions WordPress dédiées à la sécurité, mais qui servent des objectifs distincts : « SecuPress est une grosse extension de sécurité qui renforce la protection à plusieurs niveaux. Par exemple, elle empêche les attaques par force brute sur la page de login ou masque le nom des utilisateurs à certains endroits de WordPress. PatchStack a une approche différente, du moins dans sa version gratuite : elle t’envoie un mail dès qu’une faille est détectée sur l’une de tes extensions.« 

7. Travailler sa popularité pour renforcer son autorité

« Par popularité, je parle bien évidemment des backlinks vers votre site qui donneront plus de poids à vos contenus », précise Daniel Roch. Pour obtenir ces précieux liens sans recourir à de l’achat, il recommande toujours les mêmes méthodes à ses clients. La première est de récupérer les backlinks jugés « faciles » — « un truc que les gens oublient la moitié du temps », s’amuse-t-il — en contactant les partenaires, les fournisseurs, ou en se référençant dans des annuaires. « Par exemple, France Numérique propose un site pour devenir “activateur numérique” : c’est un backlink simple à obtenir », illustre-t-il.

« Ensuite, il faut chercher à obtenir des liens naturels, poursuit-il. Selon lui, le meilleur moyen d’y parvenir est de produire des contenus différenciants et particulièrement exhaustifs. « L’objectif est de créer le guide expert sur la thématique, en la couvrant de A à Z, pas comme 85 % des référenceurs, insiste-t-il. Plus ton contenu est bon, plus il sera cité naturellement avec le temps ».

Enfin, reste la voie des partenariats, qu’il s’agisse de collaborations avec des influenceurs ou de guest blogging. Une démarche plus chronophage, très dépendante du secteur, mais incontournable. « Il faut que la marque soit citée, c’est indispensable », conclut Daniel Roch.

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