Le numérique émet 4% des gaz à effet de serre du monde
Le think tank « The Shift Project » publie un rapport alarmant sur les effets de la vidéo en ligne sur le climat.

La vidéo, première cause de l’impact environnemental du numérique
55% de l’impact énergétique mondial du numérique provient du trafic de données, qui augmente actuellement de 25% par an. Les terminaux et infrastructures nécessaires au transfert ou au stockage de données consomment beaucoup d’énergie, et selon The Shift Project, il est primordial de réguler nos usages du numérique pour limiter son impact environnemental.
La croissance du volume total de données – et par conséquent de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre qui y sont associés – est majoritairement due à la vidéo. Le rapport affirme en effet que l’an passé, 80% des flux de données mondiaux correspondaient à de la vidéo. Les 20% restants proviennent d’usages variés : sites web, mails, messageries, stockage de photos, jeux vidéo…
Les flux vidéo proviennent de la VoD, du porno, de YouTube…
En 2018, selon l’étude, la vidéo en ligne représentait plus de mille milliards de milliards d’octets, soit 60% du flux mondial de données. Cette immense quantité d’octets engendre à elle seule 20% des émissions totales de gaz à effet de serre liées au numérique, soit 305 millions de tonnes de CO2. Le rapport distingue 4 types de contenus dans la catégorie vidéo en ligne :
- La vidéo à la demande (34% de la vidéo en ligne)
- La pornographie (27%)
- Les tubes, plateformes de streaming tout public comme YouTube (21%)
- Les autres vidéos, hébergées par les réseaux ou sur des sites web divers (18%)
La « sobriété numérique », un ensemble de mesures pour rendre la transition numérique compatible avec les impératifs climatiques
Pour limiter l’impact environnemental du numérique, le groupe de réflexion a recommandé dans son rapport « Lean ICT – Pour une sobriété numérique », la mise en place de mesures stratégiques pour une « sobriété numérique », qui permettrait de « passer d’un numérique instinctif à un numérique réfléchi ». D’après leur définition, « la sobriété numérique consiste à prioriser l’allocation des ressources en fonction des usages, afin de se conformer aux limites planétaires, tout en préservant les apports sociétaux les plus précieux des technologies numériques ».
Selon le rapport, on constate que depuis 2013, la part du numérique dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre est en constante évolution. Elle représente à l’heure actuelle 4% des émissions mondiales, soit davantage que le transport aérien civil qui représente 2 à 3%. D’après les prévisions du think tank, si nous ne limitons pas l’impact environnemental du numérique, les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur pourraient doubler et atteindre 7 à 8% des émissions totales, soit un impact similaire aux émissions actuelles des véhicules légers.
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