Sur mobile, les lecteurs sont moins attentifs que sur PC

Une nouvelle étude publiée sur le Journal of Computer-Mediated Communication rapporte que l’attention des lecteurs serait plus diffuse sur mobile que sur desktop, influençant ainsi leur manière de lire et de retenir les informations.

Une consommation différente de l’information

Menée par 4 chercheurs de l’Université Texas A&M, l’étude s’intéresse au degré d’attention portée sur les actualités dans un contexte de mobilité. La recherche révèle des données passionnantes sur la façon que nous avons de consommer les infos sur mobile. « Nous soutenons que l’attention aux actualités sur les appareils mobiles (tablettes et les smartphones) n’est pas la même que l’attention portée aux actualités sur ordinateur. » déclarent les chercheurs.

« Notre recherche utilise le suivi oculaire dans deux expériences de laboratoire pour capturer les effets de l’utilisation de l’appareil mobile sur l’attention de lecture. Nous menons également une étude à grande échelle des données de trafic Web pour fournir des preuves supplémentaires que l’attention des actualités est significativement différente entre les ordinateurs et les appareils mobiles. »

Une utilisation mobile pourtant toujours plus grande

La lecture du contenu de l’étude est d’autant plus intéressante qu’elle pointe un véritable paradoxe dans les consommations d’actualité sur mobile. En effet, l’usage des appareils mobiles continue de grignoter les usages sur PC, et cela se ressent également sur les visites des sites d’information. Pour autant, cela n’améliore pas la qualité d’attention portée sur ces infos : nous consommons donc plus d’informations, mais nous les assimilons moins bien.

La consommation de pages web sur mobile est donc, certes plus soutenue, mais aussi plus volatile. Pour les chercheurs de l’université texane, exposition ne veut pas dire attention : « Pour certains, l’accès mobile est la seule possibilité d’exposition aux actualités numériques, pour d’autres, des opportunités élargies. L’attention, l’apprentissage et la capacité de discerner les faits de la fiction sont limités sur les appareils mobiles. Même si l’accès mobile prolifère, l’attention portée aux nouvelles diminue. »