Mixité dans les métiers du numérique : les bonnes pratiques à intégrer en entreprise

Emploi des femmes dans le numérique : les chiffres clés en 2025

ISACA France, l’association qui œuvre pour un « numérique de confiance », s’est associé à la fondation Femmes@Numérique pour publier la 4e édition de son baromètre SheLeadsTech. Ce rapport complet, et truffé de bonnes idées, vise à présenter un « état des lieux de la question de l’emploi des Femmes dans le secteur du Numérique ». L’objectif : apporter des insights et regrouper les meilleures pratiques adoptées au sein de grandes entreprises en vue d’attirer, de former et de recruter davantage de profils féminins, tout en leur permettant d’évoluer dans de nombreux domaines, comme la cybersécurité par exemple.

Parmi les chiffres clés de la mixité dans les métiers du numérique en 2025 à retenir, on peut noter :

• 29 % des professionnel(le)s du numérique en France sont des femmes (elles sont 11 % dans les équipes de développement web),
• 22 % des métiers de l’intelligence artificielle et de la data science sont exercés par des femmes,
• 18 % des postes de direction dans les startups de la French Tech sont occupés par des femmes,
• 17 % des étudiant(e)s dans les formations TIC (technologies de l’information et de la communication) sont des femmes.

Le baromètre est un levier de transformation : il identifie les bonnes pratiques, valorise les initiatives inspirantes et encourage l’engagement des entreprises pour une Tech plus inclusive, explique Gina Gulla-Menez, responsable du programme SheLeadsTech d’ISACA France.

Quelles bonnes pratiques adopter en entreprise pour promouvoir la mixité dans le numérique ?

Face à ce constat, le baromètre SheLeadsTech partage des bonnes pratiques « observées en matière de féminisation du numérique », à partir des réponses obtenues à son questionnaire*. Même si le chemin reste encore long, un point positif est cependant relevé :

Cette année, nous avons pu observer des démarches plus structurées au-delà des classiques rôles-modèles avec des pratiques plus innovantes. Les entreprises distinguées par le baromètre SheLeadsTech se démarquent par leur engagement réel en faveur de la mixité dans les métiers du numérique.

Voici les principaux enseignements à retenir des entreprises interrogées (Sanofi, AXA France, KPMG, RATP, Cysafe Consulting…) :

• 80 % de ces entreprises mettent en place une politique permettant de privilégier les promotions internes des femmes dans les métiers du numérique,
• 77 % mettent en place un parcours d’évolution professionnelle pour les femmes dans le numérique et au sein de l’entreprise,
• 77 % utilisent des indicateurs de performance pour mesurer l’impact de leurs actions de rétention des femmes dans leur entreprise,
• 75 % des répondants déclarent sensibiliser en interne sur le thème du sexisme,
• 75 % des répondants déclarent avoir aménagé des conditions de travail propices au bon équilibre vie privée/vie professionnelle,
• 70 % prennent des mesures spécifiques pour recruter des femmes dans la cybersécurité,
• 65 % des répondants ont mis en place un réseau féminin interne ou externe,
• 60 % des répondants ont mis en place des actions spécifiques permettant de favoriser l’équité femmes-hommes des rémunérations et lors des promotions.

Une boîte à idées en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le numérique

D’autres bonnes pratiques sont présentées dans ce baromètre, au sein d’une boîte à idées exhaustive regroupant des initiatives innovantes à mettre en place en matière d’égalité femmes-hommes dans les métiers du numérique, notamment autour des 4 axes identifiés par SheLeadsTech (voir l’image de Une). Elles visent à rendre ces professions plus attractives pour les filles et les jeunes femmes, avec une liste d’actions à mettre en place dans différents domaines : la relation avec les écoles, la politique de recrutement, la cybersécurité, les parcours d’évolution professionnelle, les conditions de travail ou encore en matière d’équité des rémunérations et des promotions.

Pour garantir un numérique diversifié et inclusif, il convient de pousser à une prise de conscience et prise en compte de la situation, mais aussi de ses impacts positifs : des freins que cela constitue au bien-être, à la santé au travail des collaborateurs et à la performance des entreprises, conclut le baromètre.

*Méthodologie : le baromètre constitue le résultat d’un questionnaire réalisé entre le 21 septembre et le 31 décembre 2024 auprès de 80 entreprises françaises du secteur privé et public, qui comptent entre 300 et 350 000 collaborateurs dans le monde.