Mistral Code, un nouvel agent IA pour automatiser le développement logiciel

La concurrence est rude entre les entreprises et startups de l’IA. Dernier terrain de bataille, les agents dédiés au développement web et à la programmation. Google, avec Jules ; OpenAI, avec Codex ; GitHub, avec Copilot ; Anthropic, avec Claude Code, sans oublier les outils comme Lovable. Au tour maintenant du Français Mistral de proposer un « assistant de programmation propulsé par l’IA ». Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Mistral Code, un assistant pour le développement web et applicatif

Avec Mistral Code, la startup française veut permettre « aux équipes d’ingénierie logicielle des entreprises d’intégrer une IA de pointe dans leur flux de travail, de manière sécurisée et conforme ». Cet agent IA, présenté comme « un assistant de programmation », regroupe « des modèles performants, une assistance intégrée à l’EDI, des options de déploiement local, ainsi que des outils adaptés aux entreprises dans un package complet ». L’objectif est le suivant : « Offrir aux développeurs en entreprise les meilleurs modèles de codage. » Ils doivent être capables « de tout faire », « des complétions instantanées aux refactorisations complexes ». Le tout au sein d’une plateforme intégrée déployable dans le cloud ou en local.

Mistral Code est un assistant de programmation (…) permettant aux développeurs de multiplier par dix leur productivité avec le soutien total des équipes IT et sécurité.

Mistral Code se targue, contrairement aux « copilotes SaaS classiques », de fournir avec un seul prestataire l’ensemble de la chaîne. Il doit également répondre aux quatre principaux freins émis par les VP ingénierie, responsables plateformes et RSSI, les empêchant, avec les copilotes classiques, de « dépasser la preuve de concept ». Ces quatre freins sont les suivants :

• Accès restreint aux dépôts privés et aux services internes de l’entreprise,
• Faible capacité à adapter les modèles ou les instructions à des besoins spécifiques,
• Difficulté à prendre en charge des processus complexes à plusieurs étapes, faute de visibilité sur les fichiers et documents essentiels,
• Responsabilités éclatées entre différents fournisseurs, ce qui complique la gestion des engagements de service.

Selon Mistral, son assistant de code répond à ces problématiques grâce à une « offre intégrée de bout en bout, des modèles aux plugins en passant par les contrôles d’administration et le support ».

Sur quoi repose Mistral Code ?

Quatre modèles sous le capot

Mistral Code s’appuie sur Continue, un projet open source déjà connu de la communauté des développeurs, qu’il enrichit avec les contrôles, la traçabilité et la gouvernance exigés par les grandes entreprises. Compatible avec les environnements JetBrains et VSCode, l’outil entre aujourd’hui en bêta privée. Il s’inscrit dans la lignée des efforts récents de Mistral pour accompagner les développeurs et développeuses avec de nouveaux outils IA, à l’image de Devstral ou Codestral Embed.

Sous le capot, Mistral Code combine quatre modèles distincts, dont ceux évoqués plus haut, chacun spécialisé dans une tâche clé du cycle de développement. Codestral assure l’autocomplétion et le remplissage intelligent du code. Codestral Embed facilite la recherche dans de grands corpus de code. Devstral, quant à lui, permet la coordination multitâche par l’intermédiaire des agents IA. Enfin, Mistral Medium prend en charge les échanges en langage naturel.

Personnalisation et conformité

Contrairement aux copilotes fermés, les modèles sont personnalisables : les entreprises peuvent les affiner sur leurs propres dépôts ou en distiller des versions plus légères. L’assistant est capable de comprendre plus de 80 langages et d’interagir avec différents éléments du code (fichiers sources, différences Git, messages d’erreur, tickets).

Mistral Code a ainsi l’ambition de dépasser la simple aide à la saisie pour prendre en charge des tâches complètes comme ouvrir des fichiers, générer des modules, mettre à jour les tests ou exécuter des commandes, toujours sous validation humaine à l’aide de workflows d’approbation. Enfin, une console d’administration doit permettre aux équipes IT de superviser précisément l’utilisation de la plateforme, de gérer les accès et d’analyser les usages pour garantir conformité et traçabilité.