Les missions du growth marketer

Le rôle du growth marketer consiste à accélérer la croissance de l’entité pour laquelle il travaille, en optimisant l’ensemble du parcours client, de l’acquisition à la rétention. Il s’appuie sur une approche « data-driven », c’est-à-dire centrée sur l’analyse des données, avec une bonne connaissance des produits ou services numériques à promouvoir. Son objectif : optimiser toutes les étapes de l’expérience utilisateur pour améliorer les taux de conversion et booster l’engagement.

Si le growth marketing constitue une discipline hybride et récente, elle se démarque du marketing traditionnel par cette volonté d’apporter des résultats tangibles et mesurables. L’expérimentation est ainsi au cœur du métier de growth marketer. Il teste en permanence de nouvelles stratégies, canaux et méthodes, en vue d’identifier les leviers de croissance les plus performants. Il met en place des tests rapides (A/B testing), mesure systématiquement l’impact de ses actions, ce qui lui permet de réajuster sa stratégie et la déployer à grande échelle.

Concrètement, cet architecte de la croissance orchestre l’ensemble du parcours du client : il identifie les leviers d’acquisition, de conversion, de rétention et de fidélisation les plus efficaces. Parmi ses missions opérationnelles, il pilote des campagnes marketing payantes (SEA, social ads) et organiques (SEO, contenu). Il conçoit et optimise les parcours d’onboarding, analyse les points de friction et développe des stratégies pour maximiser l’adoption du produit ou service numérique. L’étude du comportement de son audience lui permet de mieux comprendre les motivations de ses utilisateurs pour adapter les messages proposés.

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Les compétences à acquérir

Le métier de growth marketer requiert une forte appétence et une culture solide autour de la donnée et la mesure des résultats. Sa capacité d’analyse et d’interprétation lui permet de configurer des tableaux de bord pertinents et de traduire ses insights en prise de décision concrète. Il maîtrise les outils analytics (Google Analytics, Looker Studio), les solutions d’automation (HubSpot, Zapier), de test A/B (AB Tasty), les plateformes publicitaires (Facebook Ads, Google Ads, LinkedIn Ads…), les CRM (Salesforce), ou encore les outils de design (Figma, Canva). Il connaît les fonctionnalités avancées du logiciel Excel et/ou de Google Sheets. Des notions de code sont un plus afin de lui faciliter ses échanges avec les équipes techniques, ou pour créer des scripts en vue d’automatiser des tâches.

Du côté des soft skills, la rigueur et la créativité font partie des qualités humaines indispensables pour imaginer des solutions originales et identifier des opportunités qui n’ont pas encore été explorées. Ce type de profil se caractérise ausi par un esprit de test & learn, avec une forte capacité d’adaptation face à un environnement technologique en constante évolution. Grâce à son leadership et son sens du relationnel, il fédère les équipes autour de lui pour atteindre les objectifs de croissance. Il travaille en étroite collaboration avec les équipes produit, développement, ventes et service client, dans le but de créer des synergies et d’optimiser chaque point de contact avec les utilisateurs.

Les formations pour devenir growth marketer

S’il n’existe pas de formation dédiée pour devenir growth marketer, plusieurs voies sont possibles si vous voulez occuper ce poste stratégique, et avoir une vision globale de la performance digitale, tout en travaillant dans un environnement stimulant et marqué par l’innovation. Vous pouvez suivre un parcours en école de commerce, une licence ou un bachelor puis par un mastère ou un MBA en marketing digital, à l’université ou dans une école spécialisée. Les profils ayant choisi un cursus en data science ou un cycle ingénieur peuvent envisager de s’orienter dans le growth marketing.

Nos conseils :

  • Choisissez une école ou un organisme de formation proposant de l’alternance, ou complétez votre parcours par un stage, car une première expérience en entreprise représente généralement la clé pour faire la différence sur le marché du travail.
  • Validez vos acquis par une certification professionnelle : Google Analytics, Google Ads, Facebook Blueprint, HubSpot Academy…
  • Constituez un portfolio des projets menés dans ce cadre, ceci afin de montrer des résultats concrets à vos futurs recruteurs.
  • Restez en veille continue, en consultant des blogs spécialisés, en écoutant des podcasts, en visionnant des chaînes YouTube, pour être à jour dans cette profession dont les outils et les bonnes pratiques évoluent rapidement.

Les offres d'emploi de growth marketer

Le poste de growth marketer est recherché sur le marché de l’emploi par des entreprises de toute taille, en particulier par des startups ou des scale-ups cherchant à se structurer et à évoluer rapidement, que ce soit dans le domaine de la tech, de la fintech, du e-commerce, de la santé 2.0, ou dans l’édition de logiciels. Mais il peut aussi bien être recruté par des entreprises plus traditionnelles, comme des retailers, des banques et assurances, ou des groupes industriels souhaitant accélérer leur transformation digitale. Les secteurs de la greentech, la edtech ou la foodtech sont également attractifs pour un growth marketer. À noter que cette profession peut inclure une dimension internationale avec des déplacements réguliers à l’étranger.

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Le salaire : à partir de 45 000 € par an

La discipline étant récente, il est rare que les études de rémunération mentionnent des fourchettes de salaires pour le poste de growth marketer. Dans son Guide des salaires 2025 dans les secteurs de la création, du marketing et du digital en France, le Groupe Aquent fournit des indications pour la fonction de growth marketing manager, dont l’approche est plus stratégique et qui comporte une dimension managériale.

Voici les fourchettes de salaires pour ce métier, qui se rapproche de celui de growth marketer : 45 000 € pour un profil junior, 60 000 € pour le salaire médian, 80 000 € pour un profil senior. Ces données sont basées sur des placements réels de professionnels en 2024 pour des postes en CDI. Remarque : il n’est pas précisé ici si les chiffres publiés dans ce guide sont en brut annuel, ni de quelle zone géographique il s’agit.

Et après ?

Le growth marketing offre des perspectives d’évolution diversifiées et attractives. Les professionnels qui s’orientent dans cette voie peuvent évoluer, par exemple, vers des postes à plus fortes responsabilités, tels que head of growth ou growth marketing manager (voir la section sur le salaire). Ses compétences et sa vision stratégique peuvent l’amener à se tourner vers d’autres fonctions, comme celle de chief marketing officer, pour prendre en charge la stratégie marketing globale de sa structure, ou encore chief product officer, pour définir la direction du développement produit sur le long terme. Il peut aussi se spécialiser en devenant responsable acquisition, data analyst, ou devenir consultant en marketing digital, pour accompagner ses clients grâce à son expertise approfondie dans ce domaine.

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