Méthodes agiles : des applications encore imparfaites dans les entreprises

Scrum League dévoile à travers son enquête les limites des applications des méthodes agiles par les organisations.

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L’institut Scrum League a interrogé des membres d’équipes agiles, des représentants des ressources humaines, de la formation, du recrutement et du management pour établir un état des lieux des méthodes agiles dans le cadre professionnel.

Méthode Scrum majoritaire

Les équipes de Scrum League ont interrogé plus de 1000 professionnels, notamment sur les méthodes employées dans les entreprises :

  • 62% ont répondu qu’ils travaillaient selon les principes de la méthode Scrum,
  • 15% utilisent Scrumban
  • 5% utilisent Scrum-XP

On peut donc voir que les principes de Scrum représentent à eux seul 82% des pratiques agiles. Selon Scrum League, le framework SAFe passe quant à lui la barre des 31% cette année, même si 55% des organisations n’utilisent que 2 niveaux sur 4 de SAFe : le niveau team et programme. Pour ce qui est de Nexus, seulement 0,6% des entreprises l’utilisent.

Les méthodes agiles investissent les organisations

De manière plus globale, les méthodes agiles occupent une place de plus en plus prépondérante au sein des organisations. 95% des personnes interrogées déclarent pratiquer des méthodes agiles à différents niveaux :

  • 48% estiment que la moitié de leurs équipes sont agiles
  • 24% déclarent que toutes leurs équipes travaillent en méthode agile
  • 23% disent être en phase embryonnaire par rapport aux méthodes agiles

Enfin, 5% des organisations déclarent qu’aucune des équipes de leur organisation n’est en agilité et ne prévoient pas de le faire.

Ceux qui ont adopté ces méthodes louent la possibilité d’avoir une meilleure visibilité sur les projets (77%) et une meilleure productivité (21%). 2% souhaitent toutefois revenir à des méthodes classiques.

Les organisations peinent à adapter ces méthodes

Mais cette attirance toute particulière pour les méthodes agiles mène parfois à des résultats médiocres selon les coach agiles.

  • 49% des organisations sont considérées par les coach agiles comme étant en échec dans l’application de ces méthodes
  • 45% des organisations sont en bon chemin pour devenir agile
  • Mais seulement 6% des coach agiles se disent entièrement satisfait au niveau de l’agilité de leur environnement

Pour bon nombre des personnes interrogées, la principale solution à ces écarts d’efficacité est de mener des formations concrètes. 80% plébiscitent ainsi des ateliers de travail et du team building, mais surtout des formations certifiantes à Scrum.

Selon les coach agiles, les principales problématiques concernant l’agilité des organisation est le comportement ambivalent des hiérarchies qui n’appliquent pas les propres méthodes qu’ils imposent à leurs subordonnés (69%), le manque de feuille de route claire (80%), et le manque de diversité des profils dans les DSI (39%).

Les salariés ont un constat mitigé

Pour les salariés, l’expérience de la pratique des méthodes agiles est très ambivalent. Ils sont globalement satisfaits, avec notamment 85% des – de 30 ans déclarant qu’il s’agit d’une grande source motivation, 81% des 30 à 45 ans vont également dans ce sens. Les salariés notent toutefois des aspects négatifs :

  • 29% évoquent le stress lié aux cycles courts débouchant sur des livrables
  • 28% indiquent que les rôles de Product Owner et Scrum Master devraient être définitivement séparés pour avantager les projets
  • 18% évoquent le sentiment d’incertitude ou d’instabilité lié aux changements d’objectifs fréquents
  • 13% apprécient le travail en Open-space mais déplorent l’absence d’un espace réservé aux réunions
  • 12% pensent devoir modifier le rythme des itérations les trouvant soit trop courts, soit trop longs.

L’agilité et le recrutement

Sur la question des recrutements, la pratique des méthodes agiles devient aussi cruciale. 77% des recruteurs constatent que l’agilité accélère positivement le recrutement de meilleurs profils, selon l’étude. « À poste et salaire égaux, ils disent recevoir 1,7 fois plus de candidatures lorsque la promesse porte sur l’innovation et l’agilité. » conclut l’enquête.

Les softs skills liés à l’agilité sont également très recherchés par les recruteurs : altruisme, autonomie, empathie… sont des compétences de savoir-être que l’on retrouve beaucoup dans les principes de l’agilité.

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