Meta va entraîner son IA sur vos posts Instagram et Facebook : comment s’y opposer
En collectant les données de ses utilisateurs, Meta espère améliorer les capacités de son agent conversationnel.

Dans un blog post, Meta a annoncé que les contenus partagés en public par les utilisateurs européens sur Instagram, Facebook et Messenger pourront être utilisés pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle, tout comme les interactions avec son agent conversationnel Meta AI, disponible depuis mars dans l’Union européenne. Il sera néanmoins possible de s’opposer à l’utilisation de vos données personnelles en remplissant un formulaire dédié.
Meta s’appuie sur des données publiques pour améliorer son chatbot
Ce lundi 14 avril 2025, le groupe californien a annoncé son intention d’entraîner ses modèles d’IA, comme Llama 4, sur les commentaires, les légendes ou les publications « visibles par tous » sur ses plateformes sociales, ainsi que sur les échanges avec Meta AI. L’objectif est limpide : permettre à son agent conversationnel, qui présente quelques faiblesses à ce stade, d’appréhender plus facilement les « nuances incroyablement riches et complexes des communautés européennes », dont « les dialectes, expressions idiomatiques, connaissances locales, ou encore les différentes manières dont chaque pays utilise l’humour ou le sarcasme » sur ses plateformes.
Il faut rappeler que ce type d’entraînement n’est ni propre à Meta ni spécifique à l’Europe. C’est la méthode que nous utilisons déjà pour d’autres régions. Nous suivons l’exemple d’acteurs comme Google ou OpenAI, qui ont déjà recours à des données d’utilisateurs européens pour entraîner leurs IA, s’est justifié le groupe américain.
Ce que Meta ne collectera pas pour améliorer ses modèles d’IA
Dans son communiqué, Meta assure que les données échangées dans les conversations privées – notamment sur WhatsApp ou Messenger – ne seront pas exploitées à des fins d’entraînement, tout comme les données partagées publiquement par les moins de 18 ans. En outre, il sera également possible de s’opposer à l’utilisation de ses données personnelles.
À l’heure actuelle, les personnes basées dans l’Union européenne commencent à recevoir des notifications, dans les applications ou par email, les informant de cette nouvelle politique. Ces messages comprennent le lien vers le formulaire permettant de refuser l’utilisation de leurs données, conformément au RGPD.
En mai 2024, Meta avait déjà clairement affiché son intention de s’appuyer sur les contenus partagés sur ses plateformes à des fins d’entraînement, ce qui avait mené à une mise à jour de sa politique de confidentialité. Mais le groupe américain avait fait finalement machine arrière, « dans l’attente de clarification des régulateurs », rappelle le communiqué, puis avait retardé le déploiement de son chatbot de plusieurs mois. « Depuis, nous avons engagé un dialogue constructif avec la DPC irlandaise et nous sommes impatients de continuer à proposer les bénéfices de l’IA générative aux utilisateurs européens », s’est félicité le groupe.
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