Meta : bientôt un abonnement sans publicité pour Facebook et Instagram ?

En réponse au DSA de l’Union européenne, Meta pourrait monétiser, via un abonnement payant, l’absence de publicité sur Facebook et Instagram.

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Si Meta doit se conformer au DSA européen, pourquoi ne peut essayer de compenser les pertes avec un abonnement payant ? © rarrarorro - stock.adobe.com

Meta réfléchit à des versions sans publicité, mais payantes, de Facebook et Instagram

Meta pense à la mise en place d’un abonnement payant sur Facebook et Instagram, qui aurait pour effet de proposer aux utilisateurs de l’Union européenne des versions sans publicité des célèbres réseaux sociaux du groupe. Selon une information du New York Times, Meta continuerait néanmoins d’offrir des versions gratuites de ses applications, avec publicité, ne trahissant ainsi pas la parole de Mark Zuckerberg, qui a de tout temps martelé qu’il existerait toujours une version gratuite de Facebook.

Ceux qui paieront cet abonnement Facebook et Instagram ne verront pas de publicité dans les applications, a déclaré une source anonyme de Meta au NYT.

Depuis quelques semaines, Meta propose déjà un abonnement payant avec l’offre Verified, qui permet aux créateurs de certifier leur compte. Cette formule, aux tarifs de 13,99 € par mois sur desktop et 16,99 € par mois sur mobile, finalement bien acceptée par les utilisateurs, a pu ouvrir la porte aux ambitions de Meta quant à la mise en vente d’abonnements payants. D’après une information du Wall Street Journal début octobre, confirmée par l’AFP, Meta réfléchirait à plusieurs offres : les abonnés pourraient payer environ 10 euros par mois sur ordinateur et 13 euros par mois pour les applications mobiles. Un compte supplémentaire nécessiterait une surfacturation de 6 euros par profil.

Une réponse financière de Meta au DSA de l’Union européenne ?

Mais cet abonnement pour des applications sans publicité, en réflexion pour les utilisateurs européens, est également une réponse de Meta au DSA, la nouvelle réglementation de l’UE qui fait notamment la chasse aux publicités ciblées. Le groupe a déjà annoncé qu’il mettrait à disposition une option permettant aux utilisateurs européens de se désengager des contenus personnalisés proposés par les algorithmes. Cette nouvelle formule sans publicité « pourrait aider Meta à répondre aux préoccupations en matière de confidentialité, et à d’autres contrôles des régulateurs européens, en offrant aux utilisateurs une alternative aux services de l’entreprise basés sur la publicité, qui reposent sur l’analyse des données personnelles », écrit le NY Times.

Le groupe californien est régulièrement condamné à des amendes pour non-respect du RGPD et des règlements liés aux traitements des données personnelles. En mai, Meta se voyait infliger 1,2 milliard d’amende pour le transfert de données d’utilisateurs européens aux États-Unis. Pour le professeur de droit Anu Bradford, cité par le NY Times, les dernières décisions du groupe « montrent que les entreprises technologiques se conforment aux réglementations numériques de l’UE, ce qui suggère qu’elles restent redevables aux gouvernements, et non l’inverse ».  Ainsi, nous pourrions commencer à voir arriver, en Europe, différentes versions d’applications grand public, en raison des nouvelles législations, réglementations et décisions de justice.

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