Comment Le Média Positif parvient à apporter un autre regard sur l’actualité

Nous avons échangé avec Hugues de Rosny, fondateur du Média Positif. Il nous raconte les coulisses de son lancement et le regard qu’il porte sur ce projet qui a bien évolué, avec une communauté de 10 millions d’abonnés en France et à l’étranger.

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Nous avons rencontré Hugues de Rosny à l’occasion du CMO Day, organisé en avril dernier par France Digitale. © BDM

Pouvez-vous nous présenter votre parcours en quelques mots ?

Formé à Sciences Po en politiques publiques et à l’ENS en philosophie contemporaine, j’ai toujours été attentif aux récits qui structurent notre rapport au monde. En pleine crise sanitaire, j’ai lancé Le Média Positif avec l’idée que l’information pouvait aussi contribuer à créer du lien et du sens.

Aujourd’hui, ce projet continue de croître avec cette même ambition : rompre avec le fatalisme ambiant en mettant en lumière celles et ceux qui transforment le monde à leur échelle.

Comment s’est déroulée la genèse de votre projet ?

Comme pour de nombreuses personnes, le confinement a été un moment de remise en question profonde. J’ai été frappé par le flux constant d’informations anxiogènes et, en parallèle, par la quantité d’initiatives formidables qui restaient trop peu visibles. J’ai commencé à les partager sur les réseaux, notamment pour redonner le sourire à des proches, avec l’idée que l’information pouvait aussi servir à inspirer, à relier, à faire du bien.

En très peu de temps, des milliers puis des millions de personnes se sont mises à suivre ces publications, confirmant qu’un autre regard sur l’actualité était attendu.

Comment réussissez-vous à trouver des sujets « positifs » au quotidien ?

Le monde regorge de solutions, d’initiatives, de personnes inspirantes qui ne sont pas mises en lumière dans une majorité de médias traditionnels comme digitaux.

Pour en identifier un maximum, nous avons développé une IA en interne, HarmonIA, qui nous permet d’analyser en continu l’actualité mondiale et de noter les nouvelles de 0 à 100 selon leur degré de positivité, ce qui facilite la veille de nos journalistes, leur permettant de libérer plus de temps pour vérifier les sources et réaliser leurs reportages.

Il y a également notre communauté : de nombreux abonnés nous envoient chaque jour des histoires aussi touchantes que surprenantes.

Près de 5 ans après, quel regard portez-vous sur votre projet ?

Le sentiment dominant, c’est la gratitude. Ce projet, lancé avec peu de moyens mais beaucoup de conviction, a trouvé un écho bien au-delà de ce qu’on imaginait. Aujourd’hui, nous touchons des millions de personnes chaque mois, et nous savons que notre travail a un effet sur la perception du monde et la capacité à agir. C’est cela, notre plus grande réussite.

Avez-vous rencontré des difficultés ? Si oui, comment êtes-vous parvenu à les surmonter ?

Créer et faire grandir un média indépendant, c’est forcément faire face à des défis : recruter les bonnes personnes au bon moment, construire un modèle économique viable, garder la tête froide pendant les périodes d’incertitude… Mais chaque difficulté nous a obligés à nous recentrer sur l’essentiel : notre mission. Et c’est elle qui nous a permis de transformer les obstacles en leviers de transformation.

Vous affichez une communauté de 10 millions d’abonnés en France et à l’étranger. Quels sont les ingrédients clés pour rassembler et animer une telle communauté d’après vous ?

Ce qui fait la force de notre communauté, c’est avant tout l’adhésion aux valeurs portées par notre média et à la manière dont elles se traduisent au quotidien à travers nos différents contenus. Sur des plateformes saturées par le bruit, nous avons fait le choix de faire entendre des voix qui construisent et qui inspirent.

Cette approche sincère mais exigeante parle à beaucoup de personnes, en France comme à l’étranger.

Comment voyez-vous l’évolution de votre média dans les années à venir ?

Nous avons toujours vu Le Média Positif comme plus qu’un média : un levier d’action pour changer positivement le réel. Dans les prochaines années, nous voulons aller encore plus loin dans l’impact concret. La Journée Positive que nous avons organisée il y a quelques semaines pour aider 1 000 personnes sans-abri à Paris a montré la force du collectif.

Demain, nous voulons multiplier ces actions concrètes et impliquer toujours plus notre communauté pour que les récits que nous partageons donnent lieu à des élans solidaires concrets. En bref : continuer à être un média qui agit et qui donne envie d’agir.

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