Marketing d’influence : une tendance en pleine croissance
Durant le Web2Day, Cyril Attias, fondateur et dirigeant de l’Agence des Médias Sociaux a tenu une conférence sur le marketing d’influence. Au programme : une présentation du terme ainsi que de la notion d’influenceur, le tout accompagné de chiffres du secteur et d’exemples de ses bienfaits pour les marques.
En préambule, on part d’une constatation : « plus d’un tiers de la population mondiale utilise des applications communautaires ». Le nombre d’utilisateurs actifs a augmenté de 21 % en 1 an et de nouvelles tendances font leur apparition, comme les bots, qui vont permettre de simplifier certaines tâches et ainsi engendrer un nouvel usage des réseaux sociaux.
Un écosystème qui permet d’être visible et de vendre
Telle est la définition du marketing d’influence donnée par Cyril Attias, un écosystème qui représentera entre 5 et 10 milliards de dollars d’ici 5 ans. Chiffre impressionnant, il générerait deux fois plus de ventes que le paid media (exposition publicitaire achetée par les marques). Les clients acquis par ce biais ont un taux de rétention de 37%. Les réseaux sociaux ayant permis de cartographier les marchés et de les fragmenter (automobile, beauté, mode…), « chaque plateforme attire une typologie différente d’utilisateurs ». C’est dans ce contexte que les marques doivent réfléchir à deux fois avant de choisir la ou les plateforme(s) la/les plus appropriée(s) à leurs objectifs.
Modifier la perception et avoir une influence d’achat
Leaders d’opinion, faiseurs de tendances, experts d’une catégorie, les influenceurs ont la capacité de modifier la perception et d’avoir une influence d’achat auprès d’une communauté engagée. Il en existe différents types en fonction de la plateforme utilisée : blogueurs, instagrammeurs, youtubeurs, snapchatteurs. Les influenceurs sont tributaires de leur plateforme. En effet, si celle-ci ferme, leur influence baissera significativement, entraînant des changements dans leur mode opératoire (ex : Vine et ses vineurs qui ont disparu des écrans radar). Selon Cyril Attiais, la plupart des influenceurs sont « locataires » de leur plateforme, le blog étant la seule plateforme où l’on peut être « propriétaire » en gardant le contrôle et décidant seul de son éventuelle fermeture.
VIP, célébrités, égéries, au sommet de la pyramide d’influence
Les influenceurs sont à la base composés d’individus qui ont globalement une influence moindre (ici les « amplificateurs »). Plus on remonte dans cette pyramide, plus leur statut est important, avec un nombre réduits « d’influenceurs stars » VIP, célébrités et égéries ayant chacun une influence et une audience très élevées.
En définitive, le marketing d’influence est un secteur en pleine expansion. Les budgets qui lui sont alloués sont de plus en plus importants, tout comme le nombre d’influenceurs qui se professionnalisent. Le secteur pose tout de même de nouvelles problématiques comme l’obligation de transparence. Des hashtags « ad », ou encore « sponso » font ainsi leur apparition, afin de permettre aux utilisateurs des différentes plateformes de distinguer les campagnes de marketing d’influence dont ils font l’objet.
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Très bon article et très bien retranscrit pour avoir assisté à la conférence. Quelques informations m’avaient échappé donc merci beaucoup 😉
Bonjour, il y a un détail qui m’échappe :
« un écosystème qui représentera entre 5 et 10 milliards de dollars d’ici 5 ans. Chiffre impressionnant, il générerait deux fois plus de ventes que le paid media »
Donc, le marketing d’influence n’est pas du paid média ? Pourtant, les influenceurs, ambassadeurs, égéries, etc sont bien payant
Bonjour,
Merci pour votre article et pour la possibilité de s’exprimer.
J’ai l’impression que la plupart des mécanismes sous-jacent au « marketing d’influence » existent depuis longtemps. Des mécanismes décrits dans l’articles ont déjà été vus dans des médias plus traditionnels. La différence est qu’aujourd’hui tout cela est
appliqué aux réseaux sociaux, où la circulation de l’information est plus rapide et plus difficile à maitriser.
* « plus d’un tiers de la population mondiale utilise des applications communautaires ».
Les applications communautaires me rappellent parfois les vieux forums de discussion. L’information circule moins vite et il n’y a pas de graphe sociale. Ces forums sont d’ailleurs toujours d’actualités, rassemblant passionnés, professionnel et marques (j’ai en tête un forum sur les montres où échangent des collestionneurs, des « newbies », des horlogers, des bijoutiers et des marques.
* « VIP, célébrités, égéries, au sommet de la pyramide d’influence ». Associer une marque ou un produit à une personnalité est une technique ancienne et toujours d’actualité (dicaprio et tag heuer, nespresso et what else, neymar jr et nike, omega et les jeux olympiques).
Il est cependant vrai ,qu’aujourd’hui, des spécialistes anonymes dans une thématique, peuvent devenir rapidement influenceurs grâce aux
réseaux sociaux (je pense à youtube, même s’il n’est peut être pas considéré comme un réseau social)
Pour conclure, j’ai le sentiment que le « marketing d’influence » est une adaptation de mécaniques anciennes adaptées au web social. Néanmoins, l’information circulant plus vite, le nombre d’intervenants étant plus important et les sommes en jeu,
considérables, les outils techniques et l’organisation des stratégies marketing ont évoluées.
Cordialement