Mapping des startups françaises du retail : revenus, financements, emplois créés…

Les startups françaises du retail ont généré plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2024. C’est l’un des enseignements de la première édition du Mapping des startups françaises du retail, dévoilé à l’occasion du salon Tech for Retail ce lundi 24 novembre 2025. Réalisée par France Digitale, avec le soutien de FDJ UNITED Ventures, cette cartographie dresse le portrait-robot de « 400 pépites de toute taille et aux multiples cas d’usage » dans l’Hexagone, que ce soit en matière de revenus, de modes de financements ou d’emplois créés. Voici ce qu’il faut en retenir.

Qui sont les startups françaises du retail ?

« Ce mapping de plus de 400 startups illustre la formidable dynamique du retail français : un écosystème dense, innovant et en pleine mutation », annonce d’emblée Raphaël Botbol, directeur paiement et services de FDJ UNITED. Les chiffres témoignent, en effet, d’une réelle maturité du secteur. En 2024, les startups mises en lumière par France Digitale ont cumulé plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. 40 % d’entre elles sont déjà rentables, et 55 % visent la rentabilité d’ici trois ans, pour la plupart en misant un modèle de revenus par abonnement et SaaS (65 %) ou de commissions sur transaction (14,3 %).

Réparties sur l’ensemble du territoire, bien que 61 % soient installées en Île-de-France, elles ont levé, en cumulé, plus de 7 milliards d’euros depuis leur création. Plus des deux tiers des entreprises sélectionnées sur la base de plusieurs critères* sont qualifiées de « robustes » par France Digitale : « 20 % ont déjà atteint le stade d’internationalisation de leur modèle et 45 % supplémentaires sont considérées aujourd’hui comme des scale-ups. » L’organisme cite notamment Back Market ou Mirakl dans l’e-commerce, ou Brevo et AB Tasty dans l’expérience marketing.

Surtout, ces entreprises contribuent fortement à l’emploi en France. Depuis leur lancement, elles sont à l’origine de plus de 35 000 postes sur le territoire, et près de 44 % disposent déjà d’un effectif compris entre 11 et 50 personnes. Et elles ne comptent pas s’arrêter là, semble-t-il : 94 % prévoient de recruter au cours des douze prochains mois, indique France Digitale. Plus précisément, près de 78 % envisagent l’embauche de 1 à 10 personnes, 14,5 % de 11 à 50, et 1,5 % de plus de 50, pour relever les défis à venir.

* Les startups ont été sélectionnées par France Digitale et FDJ United Ventures au dernier trimestre 2025 à l’issue d’un appel à candidatures. Elles devaient avoir été créées depuis 2004, être établies en France et développer au moins « un produit qui cible le secteur du retail ».

L’internationalisation, un enjeu majeur pour les pépites françaises

Si les startups du retail sont déjà solidement implantées sur le territoire, contribuant à améliorer « le pouvoir d’achat, l’expérience en magasin et la qualité du service pour des millions de consommateurs et de professionnels », rappelle France Digitale, elles doivent encore faire face à plusieurs défis. Le principal ? Exporter leur savoir-faire au delà de nos frontières afin de devenir des « champions de taille mondiale capables de rivaliser avec de redoutables concurrents », en particulier américains et chinois. Parmi les 400 entreprises recensées, 17,7 % citent l’internationalisation comme principal enjeu pour les années à venir, tandis que 16,2 % aspirent à gagner en visibilité.

Pour relever ces challenges, ces startups demandent maintenant à l’Europe de leur offrir les conditions nécessaires pour changer d’échelle. « Pour transformer ces pépites en leaders mondiaux, l’Europe doit maintenant agir : créer un véritable marché unique, simplifier les règles notamment de concurrence et accélérer le 28e régime, souligne Maya Noël, directrice générale de France Digitale. Ce mapping vient en témoigner : nous avons les talents et la dynamique. Il appartient désormais à l’Europe et à nos responsables politiques de leur donner les moyens de leurs ambitions pour passer à l’échelle mondiale. »