Finalement, LinkedIn abandonne aussi le compteur de partages

En janvier dernier, LinkedIn avait mené une expérimentation. Le réseau social avait désactivé la fonctionnalité permettant de connaître le nombre de partages d’une URL sur LinkedIn. Le test avait duré une dizaine de jours. Le réseau social voulait connaître l’impact du compteur sur les partages (est-ce que les utilisateurs partagent plus ou moins s’ils connaissent le nombre de partages d’une page web) et sur les ressources serveur nécessaires à l’affichage de ce compteur. Le compteur était réapparu quelques jours plus tard, sans que nous connaissions (à l’époque) les résultats du tests. Ils ont visiblement été concluants, puisque dans un communiqué un peu laconique, LinkedIn annonce la fin du compteur de partages.

La fin du compteur de partages LinkedIn

« Le plugin Share on LinkedIn, également intitulé inShare plugin, n’affichera plus le compteur de partages. Ce changement n’affecte que l’affichage du nombre de partages et n’impactera pas le fait de pouvoir partager du contenu sur LinkedIn en utilisant le plugin ». Concrètement : le réseau social ne souhaite plus utiliser de ressources pour compter et afficher les partages… mais aimerait que vous continuiez d’utiliser son plugin pour inciter les internautes à partager vos contenus sur LinkedIn.

À noter que cette décision concerne à la fois le compteur « officiel » (inShare plugin) mais également les compteurs officieux, basés sur l’API LinkedIn. Officiellement, le réseau social explique que « le nombre de partages ne reflète pas l’intérêt d’un contenu ». On peut légitimement estimer que ce sont surtout les ressources nécessaires à l’affichage de ce compteur que LinkedIn souhaite économiser.

Compteur de partages : Facebook et le reste du monde

Facebook est donc officiellement le dernier réseau social à proposer un compteur de partages. LinkedIn a décidé d’opter pour la même stratégie que Google+ et Twitter. À une différence près : Twitter propose une API Premium, qui permet (notamment) de connaître le nombre de partages d’une URL effectués sur le réseau social.

Facebook a les reins suffisamment solides pour supporter les coûts nécessaires à la maintenance d’une API fortement sollicitée par les sites web, contrairement à Twitter et LinkedIn. C’est aussi une force pour Facebook, qui affiche généralement un chiffre supérieur à celui des autres réseaux sociaux sur les sites qui intègrent des boutons de partages chiffrés. Mais les sites devront bientôt faire un choix : supprimer ce chiffre de tous les boutons, proposer une série de boutons hétérogènes… voire supprimer totalement ces boutons, dont l’efficacité est souvent décriée.

Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous conseillons de consulter cet article qui revient sur l’intérêt (et les inconvénients) des boutons de partage, chiffrés ou non.