LinkedIn fait marche arrière sur les publicités sociales
L’information sur l’utilisation des données personnelles de ses utilisateurs par LinkedIn (photos, nom) a fait grand bruit. Voir une tournure à la Facebook sur un réseau social professionnel fait en effet tâche et les membres se sont vite alertés. LinkedIn n’aura pas mis longtemps à réagir et vient de publier sur son blog un rectificatif à ce sujet. LinkedIn va donc faire marche arrière, arguant que la confiance des utilisateurs est ce qui lui importe le plus. Et commence par quelques clarifications :
- Ils avaient prévenu que des tests étaient en cours via un billet de leur blog. Et ils précisaient comment éviter d’en faire partie. Encore fallait-il le savoir.
- Aucune information personnelle n’est fournie aux annonceurs dans le processus.
- Il est possible de se désinscrire de cette fonctionnalité en un clic, comme nous l’avons précisé hier.
Au regard des retours négatifs, LinkedIn va changer le fonctionnement de ses publicités sociales. Voici le changement opéré :
Avant
Après
Jolie réactivité donc, même si le site ne précise pas si la participation à ces publicités sociales va désormais se faire en opt-in (et donc sur la volonté des utilisateurs d’y participer) ou en opt-out comme c’est le cas actuellement. Les photos et noms n’étant plus utilisés, c’est déjà une étape de franchie. Tout cela aura en tout refait parler d’une problématique centrale avec les évolutions du web actuel : jusqu’où aller dans le social ? Comment utiliser les connections de chacun pour faire parler de son entreprise et promouvoir ses produits ? Personnaliser oui, mais jusqu’où ? La question est loin d’être réglée, il faudra rester attentif dans les prochains mois aux tournures que prennent les choses. Les risques de désillusion pour les entreprises sont réels, tant la marge de manœuvre est finalement étroite. Le partage a ses limites.
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C’est plutôt une bonne nouvelle. Ca c’est parce que ils ont eu peur des mails de menaces qu’on a envoyé 🙂
Réseau Social et Monde pro : il reste encore des « incompatibilités » !
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J’ai vraiment de la difficulté à comprendre qu’on puisse demander de garder privé sur le web ce qu’on y a volontairement déposé. Surtout quand il s’agit de mousser son statut professionnel et d’influencer ses pairs.
Personne ne m’oblige à m’exhiber sur le web, à y déconner ou à y raconter mes états d’âme et opinions en long et en large. C’est quoi après de demander la confidentialité?
Je n’ai qu’à garder pour moi ce que je veux garder pour moi….le reste, c’est de la pub gratuite!
@Genosof: Pas gratuite pour tout le monde… et c’est ce qui est contestable -en dehors de la façon dont Linkedin s’est permis de « jouer » avec nos données sans même nous avertir réellement (leur blog…)- : Ils monnayent NOS infos sans notre accord.
Après, oui, rien ne nous empêche d’être vigilant quant à ce que nous mettons sur le web, ni de l’assumer.
Sinon, ce 13/08, les cases étaient toujours cochées sur mon compte… Donc un retour en arrière pas complet à 100%.
@Genosof : on ne peut plus d’accord avec cette remarque tout à fait pertinente…
Quelqu’un offre une application gratuite dont on tire tous bénéfice. Dès que cette personne tente de rendre rentable le truc, on se plein. Mais personne ne vous oblige à créer un compte LinkedIn ou FaceBook ou Google+ (pas de jaloux). Vous voulez protégez vos données : contrôlez consciencieusement ce que vous mettez en ligne c’est tout… Plus de risque de fuite si vous savez que vous avez mis en ligne uniquement ce qui est « diffusable ».
Plus que la protection des données « personnelles » (notez les guillemets pour des données mises sur le Web…), le problème de la majorité de gens est la notion de perte financière. Comme le fait remarquer GreGDurablement, ce qui gêne c’est que quelqu’un se fasse de l’argent dans notre dos. Le jour où l’un des réseaux sociaux aura l’idée de rémunérer les gens pour ce genre d’utilisation des données, il y aura sans doute moins de contestations.
Pour en revenir au problème de LinkedIn, ce n’est donc pas l’utilisation des données qui est à critiquer mais simplement le fait qu’il n’est pas diffuser d’annonce claire aux usagers.