La revanche des geeks – le docu Arte

Il fut une époque où les geeks avaient tous des pochettes accrochées à leurs chemises pour balader leurs crayons. Ils étaient alors une élite intellectuelle méprisée par le grand public, qu’ils soient informaticiens, physiciens ou mathématiciens. Mais étrangement, depuis une dizaine d’années (et l’explosion du web et des nouvelles technos), le geek est devenu tendance. Il séduit la jolie fille dans les séries (Chuck, Big Bang Theory…), s’impose dans les films et est devenu une figure mode. Même les hipsters s’inspirent de son look… Le pire dans l’histoire, c’est sans doute ces ados de 12 ans qui se proclament geeks car ils ont téléchargé 3 applis sur leur iPhone ou qu’ils ont customise leur Windows Messenger avec de nouvelles émoticônes.

Le mot geek aurait-il connu un changement étymologique ? Ou alors, les geeks ont-ils tout simplement gagné la bataille ? L’identification marque l’envie, la reconnaissance, le succès. Après tout, les geeks ne véhiculent-ils pas de meilleures valeurs que Britney et Justin ? Si les vrais geeks (beaucoup moins nombreux que tout ceux qui pensent l’être) rigolent bien (ou jaune) en voyant cette montée en puissance, on peut juste se questionner sur le futur. L’évolution des technologies pousse à la fainéantise, utiliser des outils ne signifie pas comprendre leur fonctionnement. Attention au retour de bâtons, je ne suis pas sûr que la jeunesse actuelle comporte plus de geeks que les précédentes. Il est juste plus difficile de les distinguer.

Tout cela pour en venir au vif du sujet. Arte va diffuser le 28 avril en deuxième partie de soirée un documentaire intitulé La revanche des geeks. Et cela promet d’être bon ! Pierre Hatet est à la voix off (doublure du Doc de Retour vers le futur), le tout a été réalisé par Jean-Baptiste Péretié. On aura droit à un historique de la montée en puissance des geeks mais aussi à un tour du monde très actuel, passant par la Silicon Valley, la France ou le Japon. A voir ! Pour vous allécher, voici les deux premières minutes du documentaire.