Interview : comment Google for Entrepreneurs accompagne les entreprises

elisabeth_bargesDans le cadre d’un partenariat avec Le Mag numérique, nous publierons de temps en temps des articles issus de ce média. Voici le premier de la série.

Directrice des politiques publiques de l’innovation chez Google France, Elisabeth Bargès s’occupe notamment de la partie Google for entrepreneurs dans l’Hexagone. Également administratrice du Numa, elle nous présente, à l’occasion du Web2day, son activité en France et sa vision du label French Tech.

 

Le Mag numérique : Pouvez-vous vous présenter ?

Elisabeth Bargès : Je m’occupe des relations institutionnelles de Google en France. L’un de ces volets c’est de développer des initiatives avec les acteurs locaux, c’est une partie dont je m’occupe. Google for entrepreneur est la branche qui a été créée pour regrouper toutes les initiatives qu’on mène pour accompagner, soutenir, développer l’entrepreneuriat, et en particulier ce qui est en relation avec le numérique, le monde des startup.

Historiquement on a quelques initiatives qui sont mondiales comme le startup week-end et beaucoup d’initiatives locales. En France, il y a par exemple un soutien historique au Numa, et même avant à Silicon Sentier. Il y a aussi un soutien au Web2day pour la 3ème année et à Startup Assembly. Le principe est de travailler avec les initiatives qui nous semblent porter des messages importants : les startup ça créer de la valeur, ce sont des réservoirs de croissance. Il faut que ce soit plus connu par le grand public. Donc tout ce qui va dans ce sens là nous parait important.

Publié initialement sur :lemag numerique

LMN : Pourquoi Google aide les entrepreneurs ?

EB : Au départ ce sont 2 associés fondateurs, qui sont partis de pas grand chose à part leur idée. C’est vraiment dans l’ADN de cette entreprise de redonner. On sait bien ce que ça veut dire un écosystème. Ce sont des gens qui vont vous aider, c’est un réseau, des financeurs, tout un tas de choses. Cette notion que quand on a réussi il faut redonner aussi à ceux qui se lancent, c’est inscrit dans les gènes de cette entreprise.

LMN : Cela sert aussi à repérer des projets ?

EB : Il y a vraiment l’activité de fond, ça c’est Google Venture. C’est un investisseur avec sa logique d’investisseur : accompagner une entreprise, avec un ticket, puis une logique de sortie. On intervient pas là-dessus. Google for entrepreneurs est la branche de soutien aux initiatives, pas d’investissements, on ne prend jamais de parts dans rien.

La logique d’acquisition d’entreprises par Google, c’est encore d’autres personnes. C’est un peut plus secret peut-être car c’est très stratégique. Ils font leurs propres analyses, leurs propres démarchages et on est même pas au courant.

LMN : Quelles sont les tendances 2015 de la création d’entreprise ?

EB : Il me semble que ça va dans le bon sens car il y a de plus en plus d’entreprises. La France peut capitaliser sur ses actifs, notamment le secteur scientifique (chimie, biologie, énergie), où le numérique a un rôle à jouer. Il y a beaucoup de talents en France. Le numérique c’est partout, c’est un levier dans toute l’économie pour les entreprises françaises non numériques, sur lesquelles il y a un peu de retard.

Ce qu’on sait c’est que les internautes français sont hyper-férus de nouvelles technologies, plus que leurs homologues européens, mais les entreprises françaises sont un petit peu en retard par rapport à leurs homologues européens. Ce décalage fait qu’il y a un potentiel pour les entreprises non numériques à la base qui peuvent se servir du numérique pour adresser mieux leurs clients. Il y a un potentiel de rattrapage et ça il faudrait que ça devienne une grosse tendance.

LMN : Que pensez-vous de l’initiative French Tech ?

EB : L’objectif c’est de regrouper sous un label commun, de donner une identité aux startup françaises, qu’elles se sentent appartenir à quelque chose, à un mouvement. C’est important que les startup françaises soient visibles à l’étranger. C’est aussi un soutien du gouvernement à des initiatives locales. Il y a juste un petit bémol. N’oublions pas qu’un écosystème il ne faut pas trop le nationaliser car on est dans un univers un peu plus global que ça.

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