L’IA, un moteur pour booster sa carrière dans le digital : la méthode de KEDGE Business School
Comment intégrer l’apprentissage de l’IA au cœur de son enseignement, à travers une approche éthique et responsable ? Tour d’horizon de la méthode pédagogique adoptée par KEDGE Business School.

À l’heure où l’intelligence artificielle générative redéfinit les contours du monde professionnel, les futurs talents doivent apprendre à maîtriser ces nouvelles technologies pour développer leur employabilité, et ainsi montrer aux recruteurs qu’ils sont capables d’utiliser ces outils de manière responsable. Face à cette révolution en marche, KEDGE Business School a fait le choix stratégique d’accompagner ses étudiants dans ces nouveaux usages, en intégrant l’IA au cœur de son enseignement, mais pas seulement.
Une compétence devenue incontournable dans les métiers du digital
Chez KEDGE, l’IA est en effet présentée comme un outil d’apprentissage enrichissant et complémentaire, avec des parcours de formation qui permettent aux étudiants de mieux en comprendre le fonctionnement, s’équiper des bons outils, connaître les cas d’usage, mais aussi ses limites, pour aller plus vite, plus loin et être ainsi plus efficients. L’objectif : apprendre à développer son esprit critique en vue de mieux s’insérer dans un monde technologique en constante évolution.
Nous formons des étudiants « augmentés », dans le sens où l’IA vient améliorer leurs capacités, en éliminant la notion de page blanche. Mais il faut toujours la challenger, parce que les IA ont tendance à « halluciner », c’est-à-dire que parfois elles inventent des réponses. C’est le message que nous faisons passer à nos étudiants pour les former à utiliser l’IA efficacement dans leurs travaux, explique Céline Davesne, directrice des programmes et de l’international chez KEDGE Business School.
Forts de cet apprentissage, les étudiants de KEDGE Business School acquièrent la maîtrise de l’IA, une compétence devenue essentielle aujourd’hui pour faire carrière dans les métiers du digital. « Toutes les entreprises nous le confirment : elles veulent des étudiants qui sont capables d’utiliser efficacement les outils d’IA. » La directrice des programmes et de l’international ajoute : « en recrutant nos étudiants, elles ont l’assurance de bénéficier de cette expertise dans le cadre professionnel, ce qui leur apportera une véritable plus-value dans leur domaine d’activité. »
Une approche éthique et responsable pour utiliser l’IA à bon escient
La posture de KEDGE Business School sur l’IA est claire : « nous avons choisi d’adopter une approche responsable et éthique de l’IA dans l’utilisation que l’on en fait, dans les contenus que l’on utilise. » Depuis l’essor de ChatGPT fin 2022, son adoption par les étudiants s’est, elle aussi, accélérée. Il était donc essentiel pour l’école de réfléchir à la manière d’adapter à son tour son usage pour pouvoir utiliser ces outils dans les meilleures conditions. Si interdire l’usage de l’IA pouvait être considéré comme un non-sens, il convient désormais de bien l’encadrer.
Il n’était pas question d’interdire l’IA dans l’école. En cours, nos étudiants sont autorisés à s’en servir mais en apprenant à bien l’utiliser, en poussant les limites de l’IA dans ses propres retranchements, ajoute Céline Davesne.
Pour accompagner les étudiants dans un usage raisonné de l’intelligence artificielle, il leur est demandé de préciser ce qu’ils ont produit eux-mêmes et ce qu’ils ont réalisé avec l’IA, dans une démarche d’honnêteté intellectuelle. « L’honnêteté intellectuelle consiste à ne pas s’approprier ce qui n’est pas de sa propre production en prétendant qu’elle l’est. On enseigne aux étudiants à sourcer les éléments qu’ils génèrent via un outil IA. » Ils sont ainsi sensibilisés sur les risques d’utiliser des données d’entreprises, comme des noms de clients ou des éléments chiffrés, avec les dangers que cela comporte, notamment dans leur réutilisation pour entraîner les futurs modèles.
Tous ces aspects éthiques sont traduits dans un cours intitulé « Trust Me, I am an IA », qui est dispensé à l’ensemble des étudiants dans le cadre du Programme Grande École. Des chartes existent également, à la fois pour le personnel administratif, pour le corps professoral, et également chez les étudiants, pour un usage encadré de l’IA. Les programmes de KEDGE intègrent aussi des cours spécialisés, pour mieux appréhender la manière dont l’IA transforme les métiers du digital. C’est notamment le cas du Mastère Spécialisé Marketing Digital & Data, qui propose le cours AI-driven marketing, ou encore le Master of Science Data Analytics for Business, avec l’enseignement de l’utilisation des outils IA pour répondre aux besoins liés à l’analyse des données.
Un bootcamp et des outils pour accompagner les étudiants vers le monde du travail à l’ère de l’IA
Pour aller plus loin, KEDGE Business School a lancé l’an dernier le « Generative Bootcamp », qui permet d’apprendre les fondamentaux de l’IA dès la rentrée scolaire. Si l’objectif était, dans un premier temps, de former tous les étudiants de KEDGE aux enjeux de l’IA, le dispositif a été étendu à l’ensemble des collaborateurs de l’école. « Ce module fait partie de la colonne vertébrale de l’enseignement que l’on dispense à nos étudiants. Et pour le staff, cela permet aux enseignants d’être plus à même de parler d’IA à leurs élèves. On va l’adapter pour suivre les évolutions de l’IA générative, qui progresse très rapidement », précise Matthieu Meyer, responsable de l’IA chez KEDGE Business School.
Du côté des outils, une plateforme d’IA générative, nommée Métis, a été développée en interne, dans un environnement entièrement sécurisé. « Notre priorité est la sécurité des données des utilisateurs, que nous garantissons au travers d’audits réguliers », assure Matthieu Meyer. La solution s’appuie sur différents modèles de langage, et ne se limite donc pas uniquement à ChatGPT.
Pour répondre aux préoccupations des collaborateurs et respecter ses engagements en matière de RSE, KEDGE Business School met à leur disposition des modèles adaptés selon les usages : un modèle puissant pour les problématiques complexes et un modèle optimisé, économe en ressources, ce qui permet d’apporter une solution efficace aux besoins courants. « C’était une véritable inquiétude pour l’ensemble de nos collaborateurs, à laquelle nous avons répondu. Cela fait partie de notre démarche de RSE, qui est l’un des piliers de KEDGE », confirme le responsable de l’IA. Le déploiement généralisé de Métis a été opéré au cours de l’été. Résultat : 100 % des membres de l’administration et du corps professoral y ont accès.
Nous avons aussi créé des pilotes en classe. En cours d’anglais, par exemple, un assistant IA aide les élèves à améliorer leur pitch de business international. Ils peuvent le tester et travailler avec cet outil. Nous l’avons paramétré pour qu’il ne fonctionne qu’en anglais. Cela permet d’accompagner l’apprentissage des langues de manière ludique. Nous continuons de faire des tests de ce type, pour répliquer ces cas d’usage et ainsi répondre aux différents besoins pédagogiques.
Si ce prisme pédagogique représente un élément essentiel du développement de l’IA au sein de KEDGE Business School, Matthieu Meyer souligne également qu’elle constitue un « formidable terrain de jeu » pour évaluer la manière dont elle impacte les métiers en entreprise, et ainsi préparer les étudiants au mieux pour la réussite de leurs futurs projets professionnels.
C’est la force de KEDGE : l’IA n’est pas l’apanage de la tech ou de la data, elle infuse tous les pans de l’école. Elle est pensée au cœur même de notre structure, au niveau des programmes, bien sûr, mais aussi pour les professeurs et la recherche. Cette transversalité facilite l’enseignement et la pédagogie au service de nos étudiants, pour les accompagner vers le monde du travail à l’ère de l’IA, conclut Céline Davesne.
En savoir plus sur les programmes de KEDGE Business School