L’IA en France : 750 startups, 36 000 employés et 13 milliards d’euros levés

France Digitale a dévoilé son mapping des startups françaises de l’IA en 2025. Il révèle plus de 750 structures engagées dans ce domaine, pour environ 36 000 personnes employées.

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Les solutions imaginées par les startups françaises de l'IA s'adressent d'abord aux équipes marketing, vente et gestion de la data. © France Digitale/Montage BDM

Le 10 et 11 février prochains seront réunies à Paris des pointures de l’IA pour le Sommet pour l’Action sur l’IA : Sam Altman (OpenAI), Arthur Mensch (Mistral AI) ou encore Dario Amodei (Anthropic). En marge de cet événement, l’association France Digitale publie son mapping annuel des startups françaises de l’IA. En 2025, on en compte 751 dans l’Hexagone.

Un écosystème en plein essor : 750 startups et 36 000 emplois dans l’IA

Pour réaliser son mapping, France Digitale a listé les startups créées depuis 2004, « dont le siège social est basé en France, employant au moins 2 personnes et qui développent au moins un produit qui est basé sur, intègre ou sert au développement des technologies d’intelligence artificielle ». Il en résulte un témoignage de la vitalité de l’écosystème technologique en France : le pays compte 751 startups identifiées dans le secteur de l’IA (+ 27 % par rapport au mapping de l’an dernier), employant à l’heure actuelle plus de 36 000 personnes.

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Le nombre de startups françaises de l’IA grimpe à 751, soit une hausse de 27 % par rapport à l’an passé. © France Digitale

La répartition géographique met en lumière une forte concentration de ces structures en Île-de-France, qui accueille 63 % des startups. Mais d’autres régions comme l’Occitanie, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur émergent également comme des pôles attractifs. Ces startups opèrent dans des secteurs variés, comme la santé et les biotechnologies pour 13 % d’entre elles (soit 99 structures), suivis par le développement de logiciels (environ 9 %, 70 structures) et les solutions cloud et data (environ 8 %, 58 structures). Ce dynamisme positionne la France comme un acteur majeur de l’IA en Europe, prêt à rivaliser avec des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

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Le secteur de la santé occupe 13 % des startups françaises de l’IA. © France Digitale

Une dynamique de financement exceptionnelle : 13 milliards d’euros levés

Les startups françaises de l’intelligence artificielle ne se contentent pas d’exister, elles innovent et attirent les investisseurs. Depuis leur création, elles ont levé un total impressionnant de 13 milliards d’euros. Parmi elles, 65 % ont réalisé des levées de fonds, principalement en série A, un stade clé pour accélérer leur développement. Le rapport met également en avant 24 levées supérieures à 100 millions d’euros, une performance remarquable qui a connu une hausse de 150 % par rapport à 2023.

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Les startups françaises de l’IA ont levé 13 milliards d’euros depuis leurs débuts. © France Digitale

Ces chiffres témoignent de la confiance des investisseurs, qu’ils soient français ou internationaux, envers le potentiel technologique et commercial de ces entreprises. Ces levées permettent non seulement d’étendre les capacités de recherche et développement, mais aussi de conquérir de nouveaux marchés, tandis que l’attractivité de l’écosystème est renforcée par des succès notables qui font de la France un leader européen. Parallèlement, les startups françaises de l’IA diversifient leur clientèle, même si les grands groupes et ETI représentent 57 % de leurs clients. Les solutions proposées servent d’abord aux équipes marketing et vente (15 %), pour la gestion de données (14 %) ou la relation client (10 %).

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Grands groupes et ETI sont les principaux clients des startups de l’IA. © France Digitale

Enjeux et perspectives : recrutement, innovation et durabilité

Malgré leurs succès, les startups françaises de l’IA font face à des défis majeurs. L’accès aux données est cité comme la principale difficulté par 25 % des entreprises, soulignant l’importance d’un cadre réglementaire favorable. Le recrutement est également un enjeu crucial : 92 % des startups prévoient de recruter dans l’année à venir, ce qui pourrait générer plus de 3 500 emplois supplémentaires.

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L’IA devrait être un secteur porteur pour l’emploi dans les startups françaises. © France Digitale

Cependant, attirer des talents dans un secteur aussi compétitif demeure un défi de taille. L’accès à une puissance de calcul suffisante et la gestion de la consommation énergétique figurent également parmi les préoccupations des entrepreneurs. Face à ces obstacles, les startups misent sur l’innovation et la collaboration, tout en adoptant des pratiques plus durables pour réduire leur empreinte écologique. Ces efforts montrent leur volonté de s’imposer comme des acteurs responsables et leaders sur la scène internationale.

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