L’IA en entreprise : quels usages en 2025 ?
L’IA s’est désormais bien installée dans le quotidien des professionnels du digital, mais certaines préoccupations liées à ses dérives semblent s’être renforcées.

BDM publie les résultats de son enquête sur l’usage de l’IA par les professionnels du numérique. Pour ce faire, nous avons interrogé 1 034 professionnels issus de secteurs aussi variés que le référencement, la communication, le design, le développement, le community management ou encore la rédaction web. Après deux volets consacrés aux outils préférés et à l’utilisation de ChatGPT spécifiquement, nous nous intéressons à la façon dont les entreprises mettent à profit l’IA générative.
L’IA s’est-elle pleinement installée dans le quotidien des entreprises ? La confiance s’est-elle améliorée ? Quelles différences entre les différents secteurs d’activité ? Réponse en chiffres.
L’IA de plus en plus acceptée en entreprise
En 2024, la part des entreprises qui déconseillaient l’usage de l’IA dépassait la barre des 10 %. Un an plus tard, le chiffre est presque identique : 9,5 % du panel travaille au service d’une structure qui déconseille l’usage de l’IA.
Le principal changement se situe parmi les entreprises plus ouvertes à l’IA. En effet, l’an dernier, près de 90 % des sondés travaillaient dans une entreprise qui tolérait tout juste l’usage des outils d’IA générative, contre 30 % qui se voyaient encouragés à l’utiliser. L’étude 2025 révèle que la tendance s’inverse : près de la moitié des entreprises (48,3 %) incitent désormais leurs employés à se saisir de l’IA dans leur travail, plutôt que de simplement tolérer son usage (42,3 %).
Parmi les secteurs dans lesquels les entreprises sont plus enclines à encourager leurs employés à utiliser l’IA, on retrouve l’acquisition SEO ou SEA (près de 70 %) ou le design (60 %). À l’inverse, les structures du secteur du commerce se montrent plus frileuses : elles sont près d’un tiers à déconseiller l’utilisation d’outils comme ChatGPT.
IA en entreprise : les professionnels ont dépassé le stade de l’exploration
Comme nous avons pu le voir, les entreprises, d’abord curieuses, ont peu à peu invité leurs collaborateurs à utiliser pleinement l’IA. Preuve que celle-ci a dépassé le stade de simple curiosité : son utilisation s’est aussi systématisée. En effet, plus de 55 % des répondants indiquent en être au stade de l’application, avec une utilisation quotidienne des outils et une intégration dans les processus de travail. Ils étaient environ 40 % en 2024. Cette augmentation se concrétise par une diminution du nombre de professionnels se déclarant « au stade de l’exploration » (passé de près de 50 % à seulement 37 %). En somme, l’année écoulée a permis aux pros du digital de réellement maîtriser les outils.
Plus surprenant, la part de répondants indiquant se trouver au stade de l’industrialisation (qui tire profit des API pour une utilisation avancée de l’IA) a clairement diminué, passant de 11 % à 7,6 %. Ce recul, en apparence paradoxal, pourrait s’expliquer par un recentrage progressif : après une phase d’expérimentation large portée par l’enthousiasme initial, il est possible que les professionnels se concentrent désormais davantage sur les usages éprouvés et réellement utiles.
Un impact jugé majoritairement positif…
Depuis un an, la perception de l’impact de l’IA générative sur les métiers est presque inchangée. Tout comme l’année dernière, 65 % des répondants la jugent positive. La part de ceux qui la considèrent comme négative augmente de manière marginale, passant de 16 % à 18 %. En 2024, les professionnels des secteurs de l’acquisition semblaient être les plus enthousiasmés par l’intelligence artificielle, suivis par les développeurs et les community managers.
En 2025, les plus optimistes travaillent dans la gestion de projet (77,3 % jugent l’impact de l’IA positif), la direction d’entreprise (75 %) et la communication (67,6 %). À l’inverse, 3 spécialistes de la rédaction web sur 10 considèrent que l’impact de l’IA est principalement négatif.
… mais des préoccupations persistantes
Après un an d’usage, les professionnels du digital sont-ils rassurés par l’intelligence artificielle ? Manifestement, non. À la question : « Pensez-vous qu’il existe des risques liés aux usages de l’intelligence artificielle ? », 90 % des répondants indiquent « oui », alors qu’ils n’étaient que 83 % l’an dernier.
Si certaines préoccupations semblent moins présentes en 2025 qu’en 2024, comme celles liées à l’utilisation malveillante de l’IA ou aux atteintes aux droits d’auteur, d’autres se sont considérablement renforcées, à l’instar de la confidentialité des données ou de la perte d’autonomie et d’esprit critique.
Voici les 10 principales inquiétudes exprimées par les répondants :
- La confidentialité des données (considérée comme le principal risque lié à l’IA par 42,8 % des répondants),
- La perte d’autonomie et d’esprit critique (39,9 %),
- La baisse de la qualité de l’information (37 %),
- L’utilisation malveillante (30 %),
- Les atteintes aux droits d’auteur (29,5 %),
- La dépendance technologique (29,4 %),
- Les suppressions d’emploi (18,1 %),
- Les problèmes éthiques ou moraux (13,1 %),
- L’impact sur l’éducation (13 %),
- Les biais et discriminations (9,9 %).
Community managers : découvrez les résultats de notre enquête 2025
Réseaux, missions, salaire... Un webinar pour tout savoir sur les CM, lundi 29 septembre à 11h !
Je m'inscris