Graphiste freelance, en agence ou en entreprise : les avantages et les inconvénients

Comment choisir son environnement de travail quand on est graphiste ? Plusieurs professionnels nous expliquent comment ils ont trouvé leur structure idéale au cours de leur carrière.

Mixed race workers brainstorming at the advertising agency business office
Quel est le statut idéal du designer ? Crédit : Getty / KatarzynaBialasiewicz.

Au cours d’une carrière, les attentes et les besoins sont différents. De la petite startup au grand groupe, en passant par les contrats en freelance ou la cogérance de société, chaque environnement de travail répond aux multiples carrières et choix de vie. Cela se vérifie d’autant plus dans les carrières du numérique dont le design et le graphisme, pour lesquels les possibilités de structures sont nombreuses.

Nous avons interrogé plusieurs graphistes pour connaître leur sentiment sur les différentes structures d’entreprise pour lesquelles ils ont travaillé, les avantages et les inconvénients qu’elles présentent.

Le travail en agence

Quentin Sellier est graphiste en agence. Il élabore des visuels à destination des réseaux sociaux pour les clients et marques de sa structure. Après une expérience en freelance, il analyse sa situation actuelle en agence : « Le plus gros avantage de travailler en agence, c’est la diversité des clients avec lesquels nous collaborons, ainsi que l’ambiance de travail. L’agence dans laquelle je travaille est animée. La bonne ambiance est vraiment motrice de créativité chez nous, et c’est ce qui m’aide à me lever tous les matins. »

L’agence a souvent pour particularité de tourner en équipe très réduite, parfois moins de 10 personnes. Avec tant de promiscuité avec ses collaborateurs, l’essentiel du travail en agence pour Quentin réside dans l’élaboration d’un cadre où chacun peut très facilement développer des liens et une ambiance positive, tout en restant un lieu de travail et de créativité. « Le critère du matériel est aussi important, ajoute Quentin. En tant que graphiste, j’ai besoin qu’on mette à ma disposition certains outils dont j’ai besoin pour travailler de la meilleure manière possible (que ce soit au niveau de la marque des produits, ou des softs utilisés). Le type de missions est aussi très important dans le choix d’un poste. Il faut que les clients aient un univers un minimum inspirant. »

Le travail en freelance

Le travail en freelance est très répandu dans le monde du design et du graphisme. L’idée d’une certaine liberté en travaillant de chez soi, permettant d’instaurer son propre rythme ainsi que ses grilles tarifaires… Tout ces éléments représentent des avantages pour beaucoup, mais induisent également quelques travers comme la solitude ou la procrastination.

C’est ce que soulève Stéphanie, graphiste pour HelloWork (ndlr : BDM fait partie de HelloWork). « Il y a quelques années, j’ai monté un petit studio graphique avec une ancienne collègue qui m’a permis d’avoir des journées de travail souple, explique-t-elle, idéal en tant que jeune maman. C’était une belle expérience, mais le problème que j’y ai rencontré est certainement celui que peuvent rencontrer les freelances : travailler seule. »

Crédit : Getty / hobo_018

Pour une graphiste de la structure Updoze, le statut de freelance vaut bien cette petite zone d’ombre. « J’ai beaucoup plus d’avantages a travaillé en freelance qu’en agence ou en entreprise, confie-t-elle. Gérer sa propre entreprise, c’est pouvoir travailler sans contrainte et sans hiérarchie. C’est aussi la possibilité de choisir les clients et les projets qui nous plaisent, décider quand, où et comment travailler et enfin le choix de ses tarifs qui peuvent offrir une meilleure situation financière. »

Le travail en entreprise

Mais pour un freelance, l’une des raisons pour lesquelles il est difficile de ne pas céder aux sirènes de l’entreprise, c’est la stabilité des revenus. Lorsque l’on est salarié, nous avons l’assurance d’un revenu mensuel constant, et cette stabilité permet au professionnel de se concentrer pleinement sur son expérience et sa montée en compétences.

Stéphanie de HelloWork en témoigne : « le grand groupe a été pour moi une structure idéale pour effectuer mon alternance. Pendant 2 ans, j’ai eu accès à des outils et j’ai rencontré beaucoup de spécialistes qui m’ont permis d’apprendre mon métier, mais aussi, de découvrir un environnement et d’autres métiers avec lesquels j’allais être amenée à travailler par la suite. »

Crédits : Getty / alvarez

Les rencontres, le partage, ou encore les expériences de chacun sont en effet des facteurs importants dans les métiers créatifs pour stimuler l’inspiration. « Après mon alternance et mon expérience en freelance, j’ai cherché à entrer dans une entreprise à taille humaine, pour intégrer une équipe et échanger avec des collègues. C’est comme ça que je suis arrivée à HelloWork. Aujourd’hui, l’entreprise me convient bien. C’est une structure solide mais pas aussi grosse qu’un grand groupe. Je dirais que la limite, c’est de pouvoir connaitre l’ensemble des salariés de l’entreprise » !

Le cas de la Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE)

Dans un registre un peu moins connu, il existe également les Coopératives d’Activités et d’Emploi. La graphiste Isabelle Laot nous en dit un peu plus sur ce modèle : « Je suis entrepreneuse-salariée et je co-gère avec mon associé notre propre studio de graphisme. C’est un statut encore trop peu connu, porté par les Coopératives d’Activités et d’Emploi« .

L’auto-entreprise est certes un statut facile à créer, nous avons vu qu’il peut aussi rapidement montrer ses limites. « La découverte de l’existence des Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE) a été importante pour nous, indique Isabelle Laot. L’entrepreneur-salarié est, comme son nom l’indique, à la fois patron et salarié de sa propre activité. Nous sommes suivis, encadrés et épaulés par une équipe dynamique et à l’écoute. La comptabilité de l’activité est assurée par la coopérative avec laquelle nous faisons le point chaque mois. Des journées de formation sont organisées sur la gestion de son activité. Nous sortons de l’isolement en s’agrégeant à un réseau de professionnels qui se tisse naturellement au fil des rencontres. »

Crédits : Getty / NickyLloyd

Quand on prend goût à gérer son planning, à développer sa créativité dans le travail au quotidien, à choisir et maintenir son cap, il doit être bien difficile de pouvoir travailler autrement qu’en étant indépendant. Pour Isabelle Laot, les Coopératives d’Activités et d’Emploi représentent l’équilibre parfait entre la vie en statut d’indépendant, avec la stabilité d’un emploi salarié. Une quatrième option à envisager !

Sujets liés :
Publier un commentaire
Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Visuel enquête Visuel enquête

Community managers : découvrez les résultats de notre enquête 2025

Réseaux, missions, salaire... Un webinar pour tout savoir sur les CM, lundi 29 septembre à 11h !

Je m'inscris

Les meilleurs outils pour les professionnels du web