Google lancera Stadia, sa plateforme de cloud gaming dès novembre
Le géant du web continue de dévoiler au compte goutte les éléments de son projet en amont du salon du jeu vidéo E3 2019 de Los Angeles.
À la fois très attendu et redouté par l’industrie et la communauté du jeu vidéo sur cette incursion dans l’univers du cloud gaming, Google a dévoilé plus de détails hier sur sa future plateforme : Stadia.
Prévue pour un lancement officiel dans 14 pays dont la France en novembre, une trentaine de jeux récents et anciens devraient être rendus disponibles en ligne dont Assassin’s Creed Odyssey, Dragon Ball Xenoverse 2 et Gylt puis Wolfenstein : Youngblood, Baldur’s Gate 3 et d’autres. La date du déploiement mondial arrivera ultérieurement avec d’autres titres ajoutés progressivement au catalogue en partenariat avec la plupart des grands éditeurs dont Bandai Namco, Capcom, Ubisoft, Electronic Arts, Rockstar… ainsi que des projets originaux issus des propres studios de Google : Stadia Games and Entertainment, dirigés par la productrice vedette subtilisée à Ubisoft et Electronic Arts, Jade Raymond.
Performances attendues et nécessaires
Selon Le Monde, le dispositif ne sera pas aussi versatile qu’une Nintendo Switch mais sera partiellement nomade, utilisable sur plusieurs appareils.
Concernant les performances : Google annonce un affichage en 4K, un son 5.1 et 60 images par secondes nécessitant presque obligatoirement une connexion à la fibre avec une vitesse recommandée de 10 Méga/sec minimum ou une très bonne 4G.
Le système de cloud gaming Google, n’exigeant pas de téléchargement, il promet donc un jeu fluide instantané peu importe la machine utilisée, les serveurs adaptant leurs résolution de 4K à 720p en fonction des ressources nécessaires.
Tarifs
En attendant la plateforme gratuite Stadia Base lancée en 2020, l’abonnement au forfait Stadia Pro sera de 9,99 euros par mois et nécessitera tout de même un achat à l’unité pour certains jeux, à la manière de la plateforme Xbox Game Pass.
Il est d’ores et déjà possible d’effectuer une pré-commande pour se faire expédier en novembre le pack « Stadia’s Founder Edition » à 129 euros contenant trois mois d’accès à l’offre Stadia Pro, la manette Stadia (69 euros achetée séparément), et un dispositif Chromecast Ultra pour brancher une TV à Internet via un cable HDMI. Sans ce pack, il sera tout de même possible d’accéder au service sur PC ou autre appareil équipé de Chrome avec votre manette ou clavier-souris personnel, à condition d’avoir une connexion supérieure à 10 Méga/sec en download et 1 Méga/sec en upload.
La révolution du streaming se fait attendre
L’arrivée de Google constitue la suite de l’implication des géants du web dont Amazon, Apple et Netflix dans l’industrie très lucrative des jeux vidéo. C’est une nouvelle étape dans le développement du marché vers le modèle du streaming qui semble, tous les ans, menacer l’existence des consoles traditionnelles. Les éditeurs ne sont cependant pas à la traîne, Sony ayant été le premier des grands studios à lancer son service Playstation Now il y a déjà plusieurs années et qui demeurerait le plus populaire du marché. Reste à savoir si ces nouvelles offres vont finalement réussir à démocratiser réellement la discipline, avec des coûts de matériel moindres. Le streaming peine en effet à s’établir complètement depuis plusieurs années, entravé par des contraintes techniques mais aussi des questions de propriété des jeux. On peut se poser la question de la rémunération des créateurs, face aux polémiques régulièrement générées par des acteurs comme Spotify. La révolution est encore annoncée en fanfare, est-ce la bonne ?
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