Ce que Google prépare pour 2026 : AluminiumOS, AI Mode, GEO…
L’écosystème Google se prépare à des transformations majeures en 2026 : AluminiumOS, AI Mode, Gemini 3.5, GEO… Tour d’horizon des évolutions attendues !
L’année 2026 s’annonce comme un tournant pour l’écosystème Google. Entre la fusion d’Android et ChromeOS avec AluminiumOS, l’arrivée très attendue de l’AI Mode en France, l’évolution de Gemini et l’émergence du GEO comme nouveau standard du référencement, le géant de Mountain View multiplie les chantiers stratégiques. Sans oublier des menaces cybersécurité croissantes que la firme elle-même documente dans son rapport annuel. Voici ce qui pourrait changer dans les prochains mois.
AluminiumOS : Google prépare la fusion d’Android et ChromeOS pour 2026
Google travaille sur un nouveau système d’exploitation baptisé AluminiumOS, dont le nom de code a été révélé fin novembre 2025 dans des offres d’emploi et des fragments de code repérés par Android Authority. Ce projet vise à fusionner Android et ChromeOS en une plateforme unifiée, avec un lancement prévu en 2026. Lors du Snapdragon Summit de Qualcomm en 2025, Sameer Samat, responsable de l’écosystème Android chez Google, a confirmé l’objectif de créer « une seule plateforme » pour smartphones, tablettes et ordinateurs portables. L’intelligence artificielle constituerait le cœur de ce système, avec une intégration étroite de Gemini.
Contrairement à ChromeOS, historiquement positionné sur les segments éducatif et d’entrée de gamme, AluminiumOS ciblerait plusieurs catégories de prix. Les documents internes mentionnent des déclinaisons « AL Entry », « AL Mass Premium » et « AL Premium » pour différents types d’appareils : laptops, détachables, tablettes et mini-PC. Google assure vouloir préserver l’expérience utilisateur familière de ChromeOS tout en garantissant la continuité des workflows pour les secteurs éducatif et professionnel lors de la migration vers la nouvelle base technique Android.
AI Mode et AI Overviews : la France toujours en marge du déploiement
Déployé dans plus de 200 pays et territoires depuis plusieurs mois, l’AI Mode permet aux utilisateurs et utilisatrices de Google de poser des questions complexes et d’obtenir des réponses synthétiques avec des sources citées, directement dans un onglet des résultats de recherche. En Belgique, l’AI Mode est disponible en français, néerlandais et allemand depuis le 8 octobre, l’Italie en bénéficie également. Mais la France reste exclue du déploiement officiel en raison, semble-t-il, d’un conflit persistant sur les droits voisins et « d’incertitudes réglementaires », selon Nick Fox (VP Google Search). Certains utilisateurs français rapportent toutefois un accès sporadique à l’AI Mode depuis début décembre 2025, sans annonce officielle de Google.
Parallèlement, Google teste depuis le 1er décembre 2025 la fusion d’AI Overviews et d’AI Mode sur mobile. Cette intégration permettrait aux utilisateurs de commencer par un résumé généré par IA, puis de basculer directement en mode conversationnel pour approfondir leur recherche, sans changer d’onglet. Selon Robby Stein, vice-président produit de Google Search, cette fusion vise à créer une expérience « transparente » où l’utilisateur n’aurait plus à choisir entre recherche classique et conversation IA.
Publicité dans Gemini et évolution du modèle : entre démentis et spéculations
La monétisation de Gemini fait l’objet d’une controverse médiatique depuis début décembre 2025. Selon une enquête d’Adweek publiée le 8 décembre, Google aurait informé plusieurs agences publicitaires de son intention d’introduire de la publicité dans Gemini à partir de 2026, indépendamment des annonces déjà présentes dans AI Mode et AI Overviews. Dan Taylor, vice-président des publicités mondiales chez Google, a rapidement démenti ces informations sur X, affirmant qu’il n’existe « aucun projet actuel » d’intégrer des publicités dans l’application Gemini et qualifiant les sources d’Adweek de « mal informées ». Toutefois, plusieurs acheteurs d’espaces publicitaires, s’exprimant sous couvert d’anonymat, confirment avoir participé à des discussions avec des représentants de Google sur le sujet…
Côté modèle, Google a lancé Gemini 3 le 18 novembre 2025, avec des performances record sur les benchmarks majeurs. Alors que 2026 approche, les spéculations vont bon train sur l’arrivée potentielle d’une version Gemini 3.5 ou d’une déclinaison Flash optimisée pour la rapidité et le rapport coût-performance. Des indices de tests sur les plateformes Alamarina et Google AI Studio laissent entrevoir qu’une itération intermédiaire pourrait être en préparation pour début 2026, suivant la cadence effrénée du secteur où OpenAI, Anthropic et Google s’affrontent à coups de sorties espacées de quelques semaines.
Cybersécurité : Google alerte sur une année 2026 à haut risque
Google Cloud a publié début novembre 2025 son rapport annuel Cybersecurity Forecast 2026, qui dresse un tableau alarmant des menaces à venir. Le document, élaboré par les équipes Google Threat Intelligence, Google Cloud Security et Mandiant Consulting, identifie l’intelligence artificielle comme le principal accélérateur de risques pour l’année à venir. Selon le rapport, les acteurs malveillants ne considèrent plus l’IA comme un outil expérimental mais comme un standard opérationnel : les attaquants intègrent désormais l’IA dans l’ensemble du cycle de vie des cyberattaques, automatisant et accélérant leurs opérations à une échelle inédite.
Parmi les menaces émergentes, les attaques par injection de prompt représentent un danger critique, permettant de manipuler les systèmes d’IA pour contourner leurs protocoles de sécurité et exécuter des commandes cachées. L’ingénierie sociale dopée à l’IA constitue également une préoccupation majeure, avec notamment le vishing (hameçonnage vocal) utilisant le clonage de voix pour créer des usurpations hyperréalistes de dirigeants ou de personnel informatique.
Au-delà de l’IA, le rapport identifie plusieurs points de vulnérabilité critiques. Les infrastructures de virtualisation émergent comme un angle mort stratégique, tandis que le ransomware et le vol de données demeurent les menaces financières les plus dévastatrices à l’échelle mondiale, avec des tactiques d’extorsion multiples combinant chiffrement, exfiltration et chantage public. Sur le plan géopolitique, Google anticipe une intensification des opérations cyber des États-nations. Enfin, le rapport souligne également l’adoption croissante de la blockchain par les cybercriminels pour dissimuler leurs traces et déplacer des actifs volés.
AI Search Optimization : quand l’optimisation pour l’IA redéfinit les règles du référencement
L’année 2025 a vu l’émergence d’un nouveau paradigme dans le référencement : le GEO (Generative Engine Optimization), ou optimisation pour les moteurs génératifs. Introduit formellement en novembre 2023 par six chercheurs de Princeton dans un article académique, le concept est devenu en 2025 un pilier incontournable des stratégies de visibilité digitale. Contrairement au SEO traditionnel qui vise à améliorer le classement dans les pages de résultats de Google ou d’autres moteurs de recherche, le GEO se concentre sur l’optimisation de contenus pour être cités et intégrés dans les réponses générées par les IA. Cette évolution répond à une transformation profonde des comportements : selon plusieurs études du secteur, plus de 60 % des recherches se terminent déjà sans clic, les utilisateurs obtenant leurs réponses directement via l’IA sans jamais visiter un site web.
Pour 2026, les professionnels du marketing digital devront donc adopter une approche hybride combinant SEO et GEO. Les principes fondamentaux du référencement demeurent pertinents (expérience utilisateur, qualité du contenu, autorité) mais s’enrichissent de nouvelles dimensions. L’optimisation pour le GEO nécessite une attention particulière aux données structurées et au schéma markup, qui permettent aux modèles de langage de comprendre et vérifier les informations. Le concept d’E-E-A-T (Experience, Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness) devient central, les IA privilégiant les sources crédibles et vérifiables pour composer leurs réponses. Les métriques de succès évoluent également : au-delà du classement traditionnel et du trafic organique, les marques doivent désormais mesurer leur « taux de citation IA », c’est-à-dire la fréquence à laquelle leur contenu est référencé dans les réponses générées. On parle désormais d’une véritable AI Search Optimization.
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