Google Discover : des pénalités manuelles apparaissent, comment éviter la sanction
Google durcit le ton sur Discover et applique des pénalités manuelles pour manque de transparence. Voici les pratiques à adopter pour éviter les sanctions.

Google Discover occupe une place stratégique dans l’écosystème des médias en ligne. Ce flux de contenus personnalisé, intégré dans l’application Google et sur la page d’accueil mobile du moteur, est devenu la première source de trafic pour de nombreux éditeurs français, loin devant la recherche organique.
Alors que Google a récemment officialisé le déploiement de Discover sur desktop, un durcissement des règles de diffusion semble se profiler. En effet, plusieurs éditeurs ont récemment reçu des pénalités manuelles visant spécifiquement leurs contenus sur Discover. Une démarche rare, qui soulève des questions sur les pratiques à éviter et les critères à respecter pour conserver sa visibilité en ligne.
Discover ciblé par des pénalités manuelles, un tournant stratégique de Google ?
Jusqu’à présent, Discover restait largement en dehors du champ des pénalités manuelles appliquées par Google, lesquelles concernaient surtout le Search. Ce n’est plus le cas. Certains éditeurs témoignent avoir reçu des notifications officielles dans leur Search Console, leur indiquant que leur « site » ne respecte pas le « règlement sur la transparence » de Google, et ciblant principalement du contenu Discover ou Google News, rapporte Abondance.
Votre site ne respecte pas notre règlement sur la transparence, car il ne comporte pas de façon claire un certain nombre d’informations, à savoir une date, le nom de l’auteur, des informations concernant celui-ci, la publication, l’éditeur, l’entreprise ou le réseau à l’origine de la source, et des coordonnées, précise la notification de la Search Console.
Ce problème, « affect[ant] toutes les pages » du site, peut entraîner « des fonctions d’affichage réduites dans les résultats de recherche Google et un classement inférieur », voire une suppression totale des pages de résultats. Néanmoins, comme pour les autres pénalités manuelles, une demande de réexamen est possible depuis la Search Console, à condition que les pratiques problématiques aient été corrigées.
Pourquoi ces interventions manuelles de Google ?
Difficile de savoir si Google a modifié ses critères ou s’il applique plus strictement une politique déjà existante. Ce qui est certain, c’est que ces pénalités surviennent après une série de polémiques autour des contenus générés par IA. Fin mars, une enquête de France Télévisions révélait la présence de nombreux faux sites médias dans Discover, alimentés par des textes automatisés et des auteurs fictifs. Quelques semaines plus tard, un site accusé de plagiat massif a été bloqué en France, avec plusieurs milliers d’articles repris quotidiennement.
Nos systèmes anti-spam luttent contre la production de masse de contenus de faible qualité, et assurent ainsi l’exclusion de la majorité de ces contenus de Discover, explique Google.
Google, directement cité dans ces affaires, a rappelé que ses filtres visent à exclure les contenus trompeurs ou de faible qualité, et qu’il interdit la monétisation via ses services de ce qu’il considère comme du « spam ». L’entreprise affirme aussi que ses systèmes détectent mieux les abus qu’auparavant, notamment ceux liés à la production automatisée. Ces prises de position publiques, associées à un contexte de croissante pression médiatique et réglementaire, pourraient expliquer la multiplication récente des actions et sanctions sur Discover.
Comment se mettre en conformité pour rester visible sur Discover
Les dernières pénalités observées sur Google Discover envoient un message sans ambiguïté aux éditeurs et professionnels du référencement. Google semble en effet accorder une attention particulière à la responsabilité éditoriale, à la transparence et à la clarté des informations fournies sur les auteurs et les structures éditrices. Plusieurs ajustements peuvent être envisagés pour répondre à ces exigences et limiter les risques de sanctions.
Voici les principales recommandations à suivre :
- Identifier clairement les auteurs : chaque contenu doit mentionner un auteur identifié, avec une biographie complète. Il ne s’agit plus simplement d’un nom, mais d’un profil authentique, qui précise l’expertise, le rôle dans l’équipe et un lien vers d’autres publications.
- Renforcer la page « À propos » : cette page doit fournir des informations concrètes sur l’éditeur du site ou la rédaction. Présenter les membres clés de l’équipe, le projet éditorial et les valeurs du média contribue à renforcer la crédibilité aux yeux de Google.
- Mettre à jour les mentions légales et les contacts : la présence de mentions légales précises et d’un moyen de contact fonctionnel fait partie des signaux de confiance attendus. Ces éléments doivent être facilement accessibles depuis toutes les pages du site.
- Préciser l’usage de l’IA : si des contenus sont produits ou coproduits à l’aide d’outils d’intelligence artificielle, cette information doit être indiquée de manière explicite. L’objectif est d’assurer la transparence vis-à-vis des lecteurs et lectrices comme des algorithmes de Google.
- Veiller à la présence des métadonnées essentielles : les pages publiques doivent comporter les balises attendues par les standards du web tels que des données structurées, des informations sur l’auteur, sur la date de publication et des éléments facilitant l’indexation. L’absence ou l’incohérence de ces données peut affecter la diffusion dans Discover.
Bien sûr, ces seuls éléments ne suffisent pas à performer sur Discover. Pour cela, vous trouverez nos recommandations sur la qualité du contenu dans notre article « Google Discover : 10 conseils pour générer plus d’audience ».