Sur Google, on clique sur les résultats dans moins de 50% des cas

Le cap des 50% a été franchi pour la première fois en juin 2019 : moins d’une recherche Google sur deux est suivie d’un clic sur les résultats.

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En juin 2019, plus d'une requête Google sur deux n'a pas été suivie d'un clic sur un résultat. Crédits : Rand Fishkin, SparkToro, données Jumpshot.

On clique de moins en moins sur les résultats de recherche

Le spécialiste SEO Rand Fishkin (SparkToro) analyse régulièrement le comportement des internautes sur les pages de résultats Google, grâce aux données de Jumpshot. Il alerte depuis plusieurs mois sur la tendance « Zéro clic » : on observe que les utilisateurs de Google cliquent de moins en moins sur les résultats de recherche. De plus en plus souvent, les informations affichées par Google sur la page de résultats leur suffisent.

Le cap symbolique des 50% est franchi

Nous avions déjà publié un article sur la tendance Zéro Clic il y a quelques semaines. Mais au mois de juin 2019, un nouveau cap a été franchi : pour la première fois dans l’histoire de Google, moins d’une requête sur deux a été suivie d’un clic sur un résultat.

  • 45,25% : clic sur un résultat naturel (organique)
  • 4,42% : clic sur un résultat payant (publicité)
  • 50,33% : pas de clic

Depuis trois ans, la tendance se confirme. Au premier trimestre 2016, « seulement » 43,9% des requêtes n’engendraient pas de clic. Les résultats naturels obtenaient des visites dans 54% des cas. Le graphique ci-dessous montre l’évolution des comportements depuis 2016.

L’évolution du taux de clics Google, entre 2016 et 2019. Crédits : Rand Fishkin, SparkToro, données Jumpshot.

Une tendance encore plus marquée sur mobile

Cette tendance est importante car la (très) grande majorité des recherches sont effectuées sur Google. Selon des chiffres Jumpshot, 94% des recherches en ligne sont réalisées par le biais d’un moteur de recherche appartenant à Google (recherche classique, Google Images, YouTube, Google Maps, Google Shopping…). Les concurrents de Google peinent à convaincre les internautes, visiblement satisfaits des résultats.

Autre donnée à prendre en compte : on utilise de plus en plus notre mobile (et de moins en mois souvent un ordinateur) pour effectuer des recherches sur Internet. Et sur mobile, la tendance Zéro Clic est encore plus marquée : en juin 2019, près de 62% des recherches se sont arrêtées à la simple lecture des résultats obtenus (vs. 33,7% sur PC).

L’évolution du taux de clics Google sur mobile, entre 2016 et 2019. Crédits : Rand Fishkin, SparkToro, données Jumpshot.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, comme la nature des requêtes sur mobile (en mobilité, on a plus souvent besoin d’une réponse directe) et la place imposante prise par les résultats enrichis sur nos petits écrans mobiles. Ce qui est certain, c’est que cette tendance n’est pas sans conséquence pour les utilisateurs et les éditeurs de sites internet.

Des conséquences pour les utilisateurs et les professionnels du web

On comprend les utilisateurs qui ne cliquent plus sur les résultats de recherche. Ils ont de plus en plus souvent accès directement à l’information. Google ne veut plus se contenter d’être un moteur de recherche : Google devient un moteur de réponses. Posez votre question à Google, via l’Assistant ou via un formulaire : Google tentera de plus en plus souvent de vous apporter directement la réponse. Dans certains cas, l’écoute ou la lecture de ces données structurées suffit, pour accéder aux horaires d’ouverture d’un magasin ou pour connaître le nom de l’entraîneur d’une équipe de football par exemple. Dans d’autres cas, la lecture de contenus exhaustifs, publiés sur un site web par un auteur reconnu qui aura pris le temps de traiter le sujet en profondeur, permettrait à l’internaute de mieux comprendre les subtilités de problématiques plus complexes.

Pour les professionnels du web, c’est un véritable casse-tête. Ils pourraient être tentés de protéger leur trafic web, en interdisant à Google d’agréger leurs données sur la page de résultats. Mais refuser cette mise en avant profiterait d’emblée à leurs concurrents : à partir du moment où Google affiche directement des données sur une requête, les éditeurs de sites internet préfèrent y voir leurs données plutôt que celles de leurs rivaux. Ils font donc tout pour mâcher le travail à Google, en structurant leurs données… pour le plus grand bonheur de la firme de Mountain View. Pour les utilisateurs, Google n’est plus un intermédiaire, il devient celui qui répond directement à leurs questions.

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2 commentaires
Commentaires (2)
  • Alpha BET

    I LOVE GOOGLE!

  • Binard

    Ceci démontre bien la volonté de Google de devenir non plus un moteur de recherche mais bien un moteur de réponses.
    Et sur les clics, environ 90% sont issus des resultats naturels si vous vous posiez encore la question de travailler votre SEO…

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