Google signe un accord avec Mastercard pour tracker les achats des internautes en magasin

Dans la série les GAFA veulent tout savoir de vous, voici un nouvel épisode particulièrement savoureux. Bloomberg vient en effet de révéler que Google avait signé un accord « secret » avec Mastercard afin de tracker les achats physiques des utilisateurs. Le but pour Google : tracker les achats physiques, et être en mesure de les lier aux dépenses de publicité en ligne. Problème : personne n’était au courant de cet accord, pourtant en cours depuis 1 an, surtout pas les utilisateurs de Mastercard dont les données ont été utilisées sans leur consentement.

Ni Google, ni Mastercard n’ont communiqué au sujet de ce partenariat, et expliqué qu’il permettait de tracker les achats via Mastercard, et de les corréler aux publicités Google. Depuis que l’information a été rendue publique par Bloomberg, Google et Mastercard se sont timidement défendus en affirmant que les données étaient anonymisées.

Google aurait dépensé plusieurs millions d’euros dans ce partenariat, afin d’avoir accès à ces données. Le but de ce partenariat est le développement d’un outil permettant de tracker les achats physiques d’utilisateurs ayant cliqué sur des publicités en ligne. Ce tracking est à l’heure actuelle défaillant, alors que c’est un enjeu énorme pour les stratégies d’attribution. Le fonctionnement de cet outil est le suivant : un utilisateur clique sur la publicité Google d’un produit, mais ne l’achète pas. S’il l’achète en magasin dans les 30 jours, Google envoie à l’annonceur un rapport sur les performances « hors ligne » des publicités.

Jusqu’à présent, Google pouvait uniquement se baser sur les données de géolocalisation pour savoir si un client se rendait dans un magasin physique. Ce nouveau format de tracking permet de définir à 30 jours la conversion off-line avec une réelle précision. Ce programme avait déjà été annoncé par Google, qui affirmait travailler sur 70% des transactions par carte bancaire. Il y a donc d’autres partenariats signées avec les acteurs bancaires.

Via Bloomberg