Grande École du Numérique : « ouvrir ses formations au plus grand nombre, c’est favoriser l’insertion professionnelle »
Depuis 2015, la démarche gouvernementale Grande École du Numérique délivre un label aux organismes de formation favorisant l’insertion professionnelle au travers de cursus axés sur le digital. Près de 3 ans après le lancement de ce label, nous avons rencontré Jérôme Chrétienne, Responsable du Pôle Numérique d’ADRAR formation, pour faire un point sur les spécificités et le succès des formations labellisées GEN.
La labellisation GEN, une vitrine pour séduire les entreprises
Cela fait maintenant quelques années que les organismes de formation s’efforcent d’adapter leurs cursus avec le fort besoin de nouveaux diplômés dans le secteur du numérique. Depuis 2012, les pratiques pédagogiques d’Adrar Formation se font l’écho de la transformation numérique, la digitalisation des services et la démocratisation du mobile. C’est ainsi qu’en octobre 2015, les premières sessions de l’école régionale numérique (ERN) ont vu le jour.
« Nous avons ensuite choisi de labelliser Grande École du Numérique (GEN) nos formations sur les métiers de technicien support réseau et développeur d’applications, explique Jérôme Chrétienne. Adrar Formation fait partie des toutes premières écoles à obtenir ces labels, que ce soit au niveau régional et national. Notre partenaire principal est la région Occitanie, qui finance la formation. Les élèves n’ont rien à payer, au contraire, ils sont même rémunérés.»
Pour le responsable du pôle numérique, l’intérêt du label GEN est principalement la visibilité qu’il offre auprès des professionnels. « La visibilité est importante confie Jérôme Chrétienne. Aujourd’hui nous sommes connus et reconnus grâce à nos formations et à notre fort taux de réussite, mais aussi grâce à ces labels. »
« Quand des formations, sous ces labels, s’ouvrent au plus grand nombre, les personnes qui se sentaient exclues par ces parcours franchissent le pas, ce qui n’était pas le cas il y a 3 ou 4 ans. la communication de ces labels et le retour d’expérience des anciens élèves sont des axes majeurs de diffusion de ces actions de formations », poursuit le responsable.
Offrir les connaissances numériques au plus grand nombre
Dans un contexte où les entreprises peinent à trouver des experts du numérique disponibles, le fait de proposer des formations labellisées GEN (et ERN) attire le regard de ces sociétés. « Nous avons une demande très importante pour nos stagiaires, nous pouvons dire que les entreprises, qu’elles soient ESN ou PME courtisent nos étudiants. »
Ces formations labellisées, dispensées par Adrar ont la particularité de n’exiger aucun prérequis de connaissance en informatique ou dans le numérique pour les suivre. Il s’agit là d’un des fers de lance de la démarche Grande École du Numérique : donner les moyens à n’importe quel profil de s’engager dans une formation aux métiers du numérique. Une philosophie largement partagée par l’Adrar depuis longtemps.
« Ce qui fait notre particularité c’est que ces formations, plutôt que de s’adresser de façon classique à des étudiants ou à des personnes déjà engagées dans des cursus informatiques, sont accessibles au plus grand nombre. Des personnes motivées, peu ou pas qualifiées, des personnes en reconversion qui n’avaient pas nécessairement d’expérience ou de formation en informatique peuvent désormais y accéder et faire valoir des compétences opérationnelles et leurs potentiels. Les femmes sont aussi très attendues sur ces parcours. Leurs talents sont très recherchés par les entreprises. Nous sommes bien loin des clichés contre lesquels il est pourtant encore nécessaire de lutter. » déclare le responsable du pôle.
85 % d’insertion professionnelle avec ces formations
Ces conditions d’admission n’enlèvent en rien la qualité des cours donnés : « Quand vous donnez une chance supplémentaire à des personnes qui n’attendent que ça, la motivation est énorme et les chances de réussite le sont tout autant, car la motivation est probablement ce qui compte le plus dans ce type de formation. »
Les formations ont une durée de 10 à 11 mois, avec à la clé l’obtention d’un diplôme bac+2 ou bac+3. Les stagiaires sont en formation continue avec un stage en entreprise d’un minimum de 350 heures. Le cursus comprend également le passage d’un à deux examens de titre professionnel reconnu à échelle nationale par le ministère du Travail de Niveau III à II. Le taux de réussite est de 85 % aux examens pour ces cursus, avec 85% d’insertion professionnelle.
« Pendant ces 10 à 11 mois, les étudiants et stagiaires développent la capacité d’apprendre par eux-mêmes, de fonctionner en mode projet, d’être dans des pédagogies où la pratique est au cœur de tout et surtout, avec le droit à l’erreur. Car c’est aussi par l’erreur qu’on apprend », souligne Jérôme Chrétienne.
Ces formations GEN et ERN sont en réalité une opportunité pour des profils si disparates de pouvoir travailler dans un domaine qu’ils ne pensaient pas accessibles pour eux. « Cette expérience va leur apporter un métier et des compétences enrichissantes, avec également des perspectives d’évolution ultérieures. Les entreprises qui les recrutent vont les laisser travailler, expérimenter généralement pendant 1 an, puis les faire rapidement évoluer », conclut Jérôme Chrétienne.
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