Financer sa reconversion dans le digital : ce qui change en 2025

Zoom sur les nouvelles conditions permettant d’obtenir le financement d’une formation dans le cadre d’une reconversion professionnelle dans les métiers du numérique.

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Des règles de financement qui évoluent, vers une responsabilisation accrue des candidats et la contribution des entreprises. © fizkes - stock.adobe.com

CPF : un reste à charge obligatoire en légère hausse

Dispositif phare pour financer sa reconversion professionnelle de manière autonome, le Compte Personnel de Formation, communément appelé CPF, permet à chaque actif d’accumuler des droits à la formation tout au long de sa carrière, quel que soit son secteur d’activité. Accessible via la plateforme Mon Compte Formation, le CPF donne la possibilité de choisir parmi de nombreuses formations aux métiers du digital qui y sont éligibles, avec des parcours proposés en présentiel, à distance ou de manière hybride.

Depuis le 2 mai 2024, un reste à charge obligatoire de 100 € a été instauré. L’objectif de cette réforme : favoriser l’engagement des apprenants, tout en impliquant davantage les entreprises dans la co-construction des parcours de formation de leurs collaborateurs. Grâce à un abondement, elles peuvent en effet compléter la somme manquante directement sur votre compte CPF, dans le cas d’une reconversion en interne par exemple.

Nouveauté 2025 : cette participation forfaitaire est en légère hausse depuis le 1er janvier, en raison de l’inflation. Vous devez désormais vous acquitter de 102,23 € (au lieu de 100 €) pour financer une formation éligible au CPF. Bon à savoir : les demandeurs d’emploi, ainsi que les titulaires bénéficiant d’un abondement de leur employeur ou d’un financement de leur OPCO, ne sont pas concernés.

Se former au web avec son CPF

La baisse de l’aide à l’embauche d’un apprenti pour les entreprises…

Le montant de l’aide à l’embauche des apprentis a évolué depuis le 24 février 2025. La somme maximum allouée est désormais de 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés et de 2 000 € pour celles comptant 250 salariés et plus, contre 6 000 € auparavant. À noter que cette aide est versée uniquement dans le cadre de la première année du contrat d’apprentissage, et que l’apprenti doit être âgé au maximum de 35 ans révolus, soit 36 ans moins un jour.

Pour bénéficier de cette aide, l’apprenti doit est en train de préparer un diplôme ou un titre professionnel « de tout niveau allant jusqu’au niveau master (bac +5) maximum, c’est-à-dire le niveau 7 (Master, DEA, DESS, diplôme d’ingénieur) du cadre national des certifications professionnelles », indique le site service-public.fr. De son côté, l’employeur ne pourra recevoir l’aide s’il l’a déjà obtenue dans le cadre d’un contrat d’apprentissage conclu pour un même apprenti et pour préparer la même certification professionnelle.

… et la contribution des employeurs pour les formations les plus qualifiantes

Autre mauvaise nouvelle concernant l’apprentissage : depuis le 1er juillet 2025, les entreprises doivent obligatoirement participer à hauteur de 750 € pour tous les contrats d’apprentissage, et pour des formations à partir de bac+3, soit l’équivalent des niveaux 6 et 7 du RNCP (répertoire national des certifications professionnelles). Les formations de niveau inférieur sont exonérées. Cette participation est réduite à 200 € dans le cas d’un nouveau contrat signé à la suite d’une rupture du contrat initial.

Cette mesure permet une contribution directe des employeurs au financement des formations, à l’exemple du modèle allemand d’apprentissage. Cette nouvelle modalité de financement permettra d’améliorer la soutenabilité financière du système, précise le site du ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles.

La fin du dispositif FNE-Formation, les fonds redirigés

Le dispositif FNE-Formation, pour Fonds National de l’Emploi – Formation, avait pour objectif de soutenir les entreprises afin de financer les formations de leurs salariés, notamment face aux « mutations économiques » (transition numérique, écologique, réorganisation, baisse d’activité, etc.). Une entreprise pouvait mobiliser ce fonds pour le financement de formations longues ou certifiantes, en particulier lorsqu’elles permettaient aux collaborateurs concernés de pouvoir évoluer vers un nouveau métier, dans le digital par exemple. Le dispositif prenait ainsi en charge une partie ou la totalité des frais pédagogiques.

Le dispositif tel qu’il existait n’a pas été renouvelé pour 2025. Ses financements sont désormais redirigés vers deux canaux principaux :

  • les opérateurs de compétences (ou OPCO), qui financent directement des actions pour les entreprises,
  • le Fonds Social Européen Plus (ou FSE+), qui est un fonds structurel de l’Union européenne, dont la « vocation principale est de contribuer à améliorer les perspectives professionnelles de l’ensemble des citoyens européens ». Il cible spécifiquement les métiers en tension, la transition numérique et la transition écologique.

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