Le gouvernement abandonne SAIP, l’application Alerte Attentat

L’application SAIP, permettant d’avertir les populations en cas de danger imminent, aura survécu 2 ans. Le ministre de l’Intérieur a confirmé la désactivation de SAIP, l’application Alerte Attentat, dès ce vendredi 1er juin. Le gouvernement va recentrer ses efforts sur d’autres moyens, plus adaptés, pour informer les citoyens.

Une bonne idée sur le papier…

À l’occasion de l’Euro 2016 de football, qui s’est déroulé en France, les autorités avaient lancé cette application censée faciliter la transmission d’information aux populations en cas de crise majeure. Dirigée principalement vers les risques d’attentat, d’où le surnom de l’application « Alerte Attentat », le dispositif était également adapté à tout événement exceptionnel nécessitant d’informer les citoyens (catastrophe naturelle…).

Sur le papier, l’application permettait d’être géolocalisé, de recevoir des informations adaptées et d’obtenir des consignes à respecter pour rester en sécurité. La notification devait être envoyée dans les 15 minutes suivant la décision de la préfecture de lancer l’alerte. Les faits ne se sont pas tout à fait passés comme prévu.

… mais dans les faits, 2 ans de fails

Ces deux dernières années, la France aura connu au moins 2 attentats, celui de Nice et celui de Trèbes. Dans le premier cas, 3 heures se sont écoulées entre l’attentat et l’envoi de la notification sur les smartphones de la zone concernée. Dans le second cas, malgré la durée de la prise d’otages dans le supermarché de Trèbes, l’application n’a pas jugé bon de prévenir les populations.

On peut même citer un troisième échec, tout aussi emblématique des errances de l’application : en décembre dernier, SAIP signalait un attentat en cours dans une église à Paris… il s’agissait en fait d’une fausse alerte.

Les réseaux sociaux remplaceront l’application Alerte Attentat

Étant donné ces dysfonctionnements, le gouvernement a décidé d’arrêter les frais (la facture s’élève à 300 000 euros). Désormais, les alertes seront diffusées sur les réseaux sociaux. Des partenariats ont été signés avec Facebook (pour la diffusion d’informations via l’outil Safety Check notamment), Twitter (création du compte @Beauvau_Alerte, diffusion via les autres comptes de l’État…). Google sera également de la partie, tout comme France Télévisions, Radio France, Vinci (pour les autoroutes) et la RATP, afin d’informer au mieux la population via les médias déjà utilisés par les citoyens au quotidien.

Vous pouvez dès aujourd’hui suivre ce compte Twitter et activer les notifications, pour recevoir des alertes en cas d’événement majeur de sécurité publique.

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