Facebook supprime plus de 600 pages et comptes liés à la Russie et à l’Iran

Facebook est plus que jamais un outil d’information et de désinformation politique. Déjà utilisé par la Russie, notamment via des campagnes publicitaires, Facebook vient d’annoncer avoir supprimé plus de 600 comptes et pages liés à la Russie et à l’Iran. Ces 652 pages et faux comptes diffusaient du contenu politique tout en trompant les utilisateurs sur leur identité réelle.

D’après Mark Zuckerberg himself : « nous interdisons ce type de comportement parce que l’authenticité est primordiale. Les gens doivent pouvoir faire confiance à leurs relations sur Facebook. » C’est vrai que devenir ami avec un bot russe ou iranien, ce n’est pas ce qu’on peut appeler des relations amicales authentiques !

Tous ces comptes avaient été identifiés par FireEye comme étant un réseau de pages nommé « Liberty Front Press ». Il était composé de 70 comptes, 3 groupes Facebook, 76 comptes Instagram. Le réseau fédérait 155 000 fans Facebook et 48 000 followers Instagram. Ce réseau lié à l’état iranien a de plus dépensé plus de 6000 dollars en publicité depuis 2015.

Plusieurs autres réseaux de pages ont été mis hors ligne par Facebook. Un second réseau composé de 12 pages, 66 comptes, 9 comptes Instagram a en effet été supprimé. Un 3ème réseau créé en 2011 et en lien avec l’Iran était quant à lui composé de 168 pages, 140 comptes Facebook et 31 comptes Instagram. Plus de 813 000 utilisateurs Facebook et 10 000 sur Instagram étaient abonnés aux différents comptes.

Enfin, un réseau de pages, groupes, et comptes russes est lui aussi sous le joug d’une mise hors ligne par Facebook. Le contenu posté était en lien avec la guerre en Syrie et en Ukraine.

Working with our industry peers today, we have suspended 284 accounts from Twitter for engaging in coordinated manipulation. Based on our existing analysis, it appears many of these accounts originated from Iran.

— Twitter Safety (@TwitterSafety) 22 août 2018

Dans le même temps Twitter annonçait mettre lui aussi hors ligne des comptes liés à ces différents réseaux. Les géants US sont en tout cas aux abois à l’approche des élections de mi-mandat.