Facebook fait le ménage et supprime plusieurs grosses pages de « buzz »
Quand Facebook fait le ménage, il ne fait pas les choses à moitié. Plusieurs gros acteurs français l’ont appris à leurs dépens en constatant la suppression de leur page. Parmi les pages à disparaître du paysage on dénombre notamment : Firerank, Le Petit Buzz, La Villa, ou encore 6Fun. La raison de ces suppressions ? Le recours à des pratiques interdites telles que le Like Jacking ou les fusions de pages.
Disparition de plusieurs réseaux de pages
Charles Marginier, le CEO de Firerank revient dans une tribune LinkedIn sur cette mise à mort opérée par Facebook. Mercredi à 18 heures, Facebook a dépublié toutes les pages du réseau Firerank, et annoncé l’impossibilité de créer de nouvelles pages et des applications. Pour replacer les choses dans leur contexte, Firerank c’est 30 employés, 12 millions d’abonnées Facebook, et une entreprise possédant ses propres locaux. Toute l’activité de l’entreprise a de facto été arrêtée par Facebook. L’entreprise n’est pas la seule a souffrir de cette disparition : Le Petit Buzz, La Villa, ou encore 6Fun ont eux aussi disparu de newsfeed.
Facebook sanctionne le Like jacking et les rachats de page
La raison de cette mise hors ligne est simple : le non-respect de plusieurs CGU Facebook. Le CEO de Firerank a beau s’abriter derrière l’excuse du « growth-hacking », l’entreprise a pendant longtemps fraudé avec les règles Facebook. Il revient dans son post LinkedIn sur plusieurs pratiques utilisées :
- Like Jacking : sûrement la pire des pratiques. Firerank et consorts cachaient des boutons Like transparents derrière des liens. En cliquant sur celui-ci, un visiteur devenait fan de la page sans s’en rendre compte. C’est grâce à cela que des pages comme Buzzfil ont acquis des audiences énormes, simplement en volant des likes.
- Rachat, renommage et fusions de pages : une autre technique utilisée par les réseaux mentionnés, mais aussi par d’autres gros acteurs consiste à racheter de grosses pages communautaires, les renommer, et les fusionner avec la page dont on souhaite gonfler l’audience. Là encore c’est interdit par Facebook.
Respect des règles et dépendance aux plateformes
Cette histoire pose plusieurs questions. Il est tout d’abord difficile de ne pas avoir une pensée pour les 30 salariés qui se retrouvent au chômage technique et vont vivre des moments difficiles. Mais les dirigeants ont beau se plaindre de l’attitude de Facebook, ils ont sciemment choisi de ne pas respecter les CGU. Ces pratiques étaient par ailleurs un manque de respect total envers les utilisateurs. Il est totalement injustifiable d’assumer le Like Jacking… La sanction infligée de Facebook ressemble finalement à ce que fait déjà Google : pénaliser très fortement un site qui ne respecte pas les règles, même si cela doit remettre en cause son existence.
Enfin, cette histoire doit nous rappeler l’importance de na pas être entièrement dépendant des plateformes sociales. Le virage 100% social (et plus généralement 100% Facebook) de plusieurs pure-players créent une relation de dépendance qui est évidemment dangereuse. Personne n’est à l’abri d’un changement de paradigme et de choix tranchés de Facebook. Rappelons par exemple que Facebook fait des tests pour mettre fin à la visibilité organique dans le Newsfeed. Il est donc important de ne pas être entièrement dépendant de Facebook (surtout si on ne respecte pas les règles).
30 « salariés »
avez vous une confirmation sur cette information ? Qui vous dit que ce n’étaient pas la plupart des freelances (+stagiaires évidemment) à temps plein ? (pas très légal me semble-t-il)
On dirait bien que Charles Marginier, le CEO de Firerank, n’a pas apprécié se faire tacler dans les nombreux commentaires de sa tribune sur Linkedin et l’a, malheureusement, supprimée.
C’est précisé ici par La Montagne : http://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand/economie/emploi/2017/11/13/le-media-clermontois-firerank-disparait-de-facebook-trente-emplois-menaces_12625513.html Ce serait 20 salariés + 10 freelances.
Dur..dur, c’est vraie qu’ils sont surement tricher avec les règles Facebook (et le pire de tout du like Jacking) mais pour moi perso je trouve sévère… Facebook aurai simplement mis les fans a 0 ou bloqué le réseau 1-2 mois cela aurait été deja plus approprié car quand même quand ont voit sur Facebook que surement 50% des contenus qui circulent sur Facebook sont des c….s (et souvent en sponsorisé) on se dit que c’est quand même le fond de commerce de Facebook les buzz et que donc un bon rappel a rappel a l’ordre aurai suffit.
PV Dova : En effet, on le vrai chiffre, c’est ’17 salariés’. Et on n’est pas sûr du tout qu’on parle de CDI en plus les concernant, ni de temps plein.
Debout sur la table : Le mec se justifiait de tricher mais il oublie qu’il a écrasé des sites honnêtes (toujours là même si plus petit) et s’est fait, à juste titre, allumé. Ses anciens salariés devraient le mettre en procès oui !
Fabian Ropars : Ce type de média aime beaucoup gonfler ses chiffres, Démot’ s’est fait prendre la main dans le sac plusieurs fois à ce sujet. Par contre, on a le nom du fondateur de Firerank et grâce à société.com on sait qu’il déclarait 17 salariés, pas plus.